Quelques semaines après l’apparition du #meetootheatre, le ministère de la culture lance un vaste plan de lutte contre les violences et le harcèlement sexistes et sexuels dans le spectacle vivant, après le cinéma et la musique. A partir du mois de janvier 2022, le ministère conditionnera le versement de ses subventions au respect de plusieurs engagements, dont la formation obligatoire de tous les salariés des structures culturelles, y compris les intermittents. Roselyne Bachelot nous a livré les grandes lignes de ce plan.
C’est un plan d’envergure lancé par Roselyne Bachelot, la ministre de la culture. A partir du mois de janvier 2022, le ministère conditionnera le versement de ses subventions au respect de plusieurs engagements dans la lutte contre les violences et le harcèlement sexistes et sexuels dans le spectacle vivant. 1249 structures sont concernées, dans les domaines du théâtre, de la danse, de la musique. Il s’agit des structures labélisées (les CDN, CCN, Scènes Nationales…) mais aussi les compagnies conventionnées et tous les festivals. Sont en jeu, plus de 272 millions de subventions. Les structures recevant cet argent public devront respectées plusieurs engagements, sinon le ministère coupera une partie des vivres.
Elles vont notamment devoir créer un dispositif efficace de signalement, et s’engager à former tous les salariés permanents tous les deux ans. Ces formations violences et harcèlements sexistes et sexuels (VHSS) seront assurées par l’Afdas qui accompagne 44 branches, 63551 entreprises, 700 000 salariés permanents et 113 000 intermittents du spectacle ainsi que 192 000 artistes auteurs. Pour les quatre parcours VHSS mis à disposition par l’Afdas à partir du 6 décembre, des financements particuliers sont dégagés, les formations ne s’effectueront donc pas au détriment d’autres déjà engagées.
Les structures devront aussi créer des plans de préventions, et traiter systématiquement chaque signalement. Recevoir, écouter, accompagner les personnes victimes de violence et de harcèlement. Engager, le cas échéant, une procédure disciplinaire à l’encontre de la personne responsable des faits. Les structures devront prouver tous les ans qu’elles ont mis en place ces actions.
« Le mouvement est engagé, les choses n’ont resteront pas là, les violences et les harcèlements sexistes et sexuels dans le spectacle vivant sont intolérables » a déclaré Roselyne Bachelot. Depuis son arrivée au ministère de la culture, Roselyne Bachelot a procédé à 5 signalements au Procureur de la République, au titre de l’article 40 du Code de procédure Pénal. Certaines actions judiciaire sont en cours. « Je serai toujours au côté des plaignantes » a martelé la Ministre.
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