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The Walk, une odyssée au nom des réfugiés

Actu, Bobigny, Calais, Charleville Mézières, Danse, Dunkerque, Marionnettes, Marseille, Paris, Théâtre, Toulon
The Walk
The Walk

Photo Nick Wall

De Gaziantep à Manchester, la petite Amal parcourra, entre juillet et novembre, quelque 8 000 kilomètres pour tenter de « changer le récit autour de la crise d’accueil des migrants ». Produit par Good Chance Theatre, ce festival hors norme donnera lieu à plus de 80 événements artistiques d’une richesse et d’une diversité rares.

Huit pays à traverser, 85 manifestations à organiser, 250 partenaires à réunir, 8 000 kilomètres à parcourir… The Walk (La Marche) fait partie de ces projets pharaoniques dont on doute, a priori, qu’ils pourront se réaliser un jour. Et pourtant, le 27 juillet prochain, la petite Amal, neuf ans, s’élancera bien de Gaziantep, en Turquie, pour un périple de douze semaines qui la conduira jusqu’à Manchester. Sous les traits d’une petite fille syrienne partie à la recherche de sa mère, cette marionnette de 3,5 mètres, conçue par la Handspring Puppet Company, se fera, tout au long de son parcours, « la porte-parole des enfants non-accompagnés ou séparés de leurs familles », avec un seul et unique message : « Ne nous oubliez pas ».

Produit par Good Chance Theatre – une association née, en 2015, dans le camp de réfugiés de Calais où ses deux fondateurs, Joe Robertson et Joe Murphy, ont installé leur premier « dôme-théâtre » –, ce festival hors norme se veut une « réponse artistique forte à la crise d’accueil des migrants ». « Bien que l’attention du monde soit tournée ailleurs, il est urgent de changer le récit autour de la crise des réfugiés, lance son directeur artistique, Amir Nizar Zuabi. Les réfugiés ont besoin de nourriture et de couvertures, mais aussi de pouvoir s’exprimer dans des conditions dignes. La petite Amal est haute de 3,5 mètres parce que nous voulons que le monde se hisse à sa hauteur. Qu’elle nous inspire à être ambitieux et à passer à l’action. »

Créée à partir de canne moulée et de fibre de carbone, manipulée par une équipe de dix marionnettistes qui se relaient par groupe de trois, la marionnette sera accueillie dans plus de 70 villes et villages – d’Athènes à Cologne, de Naples à Londres, en passant par Bruxelles, Genève, Marseille, Bobigny et Paris – grâce au soutien d’une myriade de structures associatives et culturelles. « À chacun de nos partenaires, nous avons demandé : une enfant de neuf ans traverse votre ville, comment allez-vous l’accueillir ? Que va-t-elle apprendre de vous ? Qu’allez-vous apprendre d’elle ? », complète Amir Nizar Zuabi. De ces simples questions, sont nés plus de 80 événements artistiques, entièrement gratuits, d’une richesse et d’une diversité rares. Tantôt publics, tantôt organisés à l’attention de certaines communautés, ils prendront la forme d’une installation photographique dans les rues de Denizli (Turquie), d’une déambulation sonore dans la ville antique de Rome, d’un spectacle de danse supervisé par le chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui à Bruxelles, ou encore d’un passage de la frontière franco-belge à Bouillon (Belgique).

Une dizaine d’étapes françaises

En France, la petite Amal débutera son périple le 21 septembre par un petit-déjeuner à Breil-sur-Roya avec des réfugiés et des bénévoles de la section locale d’Emmaüs, avant de mettre le cap vers le Théâtre Liberté de Toulon qui lui présentera une autre marionnette – fabriquée pour l’occasion – avec qui « elle partagera une journée d’amitié », résume Claire Bejanin, productrice de The Walk en France, Suisse, Belgique et Allemagne. Après une longue étape à Marseille, où elle sera notamment accueillie par le Mucem, le Théâtre de la Criée, mais aussi par une école où elle assistera à une journée de cours, elle rejoindra la région de Briançon, non loin du col de l’Echelle – où de nombreux réfugiés périssent en tentant de traverser la frontière franco-italienne –, avant de regagner Lyon pour agrandir sa collection de graines.

Puis, après un détour par la Suisse, l’Allemagne et la Belgique, viendra le temps de Charleville- Mézières, Bobigny, Paris, Dunkerque et Calais où elle sera invitée, notamment, à assister à un événement de théâtre d’ombres en plein air, à participer à une chorégraphie-spectacle avec les marionnettes géantes Les Grandes Personnes, à visiter un (faux) camp de réfugiés installé devant l’Institut du Monde Arabe, à admirer une exposition pensée par des dunkerquois et à parcourir les rues de Calais avec l’ensemble des associations humanitaires présentes sur place. « Au-delà de son scénario, The Walk permet, à l’échelle d’une ville comme Marseille, de tisser des liens entre différents lieux, des plus grands aux plus petits, qui n’avaient pas pour habitude de travailler ensemble, souligne le directeur de Lieux publics, Pierre Sauvageot. Amal aura finalement permis que toutes ces structures participent à un projet commun. »

En parallèle des événements artistiques et du parcours de la marionnette, qui sera filmé et donnera lieu à un documentaire, The Walk développe aussi un programme éducatif, baptisé Step Forward. Articulé autour de six thèmes – la notion de chez soi, la migration, la peur, le climat, l’aventure et l’hospitalité –, conçu en partenariat avec des associations au contact de jeunes réfugiés, il est fondé sur un « pack » destiné aux écoles et aux centres de loisirs qui invite les plus jeunes à explorer, questionner et comprendre la crise des réfugiés. « Car, au-delà du voyage d’Amal, nous espérons que l’héritage de cette route se perpétuera en créant un réseau d’amitié et de solidarité de Gaziantep à Manchester », conclut Amir Nizar Zuabi.

Vincent Bouquet – www.sceneweb.fr

26 juillet 2021/par Vincent Bouquet
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