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Sur la scène du Théâtre Liberté, le « Petit pays » de Gaël Faye prend vie

Actu, Théâtre, Toulon, Vidéo

Déjà porté sur grand écran, Petit pays, premier roman à succès de l’artiste franco-rwandais Gaël Faye arrive au théâtre où le metteur en scène Frédéric Fisbach, en donnant corps et voix au génocide des Tutsis au Rwanda, espère toucher les « futurs citoyens ».

«Je n’ai pas quitté le pays, je l’ai fui, j’ai laissé la porte grande ouverte derrière moi »: vingt ans après son départ forcé du Burundi, alors en proie à la guerre civile, le narrateur, Gaby, dont le père est Français et la mère Rwandaise réfugiée au Burundi, revient dans son « petit pays », sur les traces d’une enfance qui a brutalement volé en éclats. Avec le dramaturge, « on est parti de la fin » explique Frédéric Fisbach, dont c’est la première adaptation d’un roman: « Gaby retrouve sa mère qui est traumatisée et il lui raconte à nouveau leur histoire commune ».

« Ce qui est magnifique dans le roman de Gaël Faye, c’est que c’est éminemment sensuel: on est dans une nature, il y a des animaux, il y a des sons. Je voulais absolument pouvoir rapporter cela sur le plateau », souligne Frédéric Fisbach. « Je trouvais que pour raconter cette histoire qui n’est quand même pas très drôle, il fallait que le théâtre jubile, que ce soit ludique ».

Au centre de la scène du théâtre Liberté de Toulon, un grand tapis de laine verte tissé à la main et parsemé de mottes en relief, figure le paysage tout en collines du Rwanda tel qu’on l’aperçoit depuis le Burundi voisin. Les six comédiens, qui, outre différents personnages, incarnent tous collectivement Gabriel sous la forme d’un choeur, se roulent ou se lovent langoureusement. Au-dessus, un néon lumineux trace une ligne de crête tout autant qu’une frontière.  « En fait, c’est un écrin pour que les acteurs puissent jouer », ils sont « des passeurs de paroles mais aussi de sensations », détaille Frédéric Fisbach, qui a lui-même filmé au Rwanda les paysages et éléments naturels projetés sur trois écrans en arrière-plan. Seule la mère de Gaby n’est pas incarnée, si ce n’est par la voix off de Gaël Faye lui-même. « La nuit allait lâcher sa horde de hyènes et de lycaons »  annonce le chœur : subitement, le ciel s’obscurcit, la rangée de projecteurs placée en bord de scène s’affole, le noir envahit le plateau, et le tapis est tiré en fond de scène.

Génocide entre proches

A l’éclatement du couple parental répond la montée des tensions politiques au Burundi et au Rwanda, qui déboucheront sur la guerre civile et le génocide des Tutsis par les Hutus. L’irruption de ce monde extérieur chaotique sonne la fin de l’innocence et fait de Gabriel un exilé. « Le Rwanda, c’est l’équivalent de deux cantons suisses, dix millions de personnes environ y vivaient à l’époque. Entre 800.000 et un million de personnes ont été tuées par environ trois millions de personnes donc c’est vertigineux. C’est un génocide qui s’est passé entre amis, entre voisins, entre proches et ce sont des gens qui continuent à vivre ensemble », rappelle Frédéric Fisbach, qui lui a grandi adossé à un autre génocide, celui de la Shoah. « Là je me retrouvais face à un roman plébiscité par la jeunesse qui parlait d’un génocide récent, qui s’est déroulé sur un autre continent mais avec des proximités très grandes avec la France », ajoute-t-il. « On découvre tous les jours à quel point cette histoire fait partie de notre histoire. J’ai toujours ce fantasme quand je présente un projet de susciter des vocations de spectateurs » , de m’adresser particulièrement à de « futurs citoyens », avance encore le metteur en scène.

« Tu ne pourras pas toujours rester comme ça Gaby, neutre »T, lance au narrateur son meilleur ami, Gino. « Gabriel a voulu garder un réflexe de temps de paix, le réflexe de ne pas choisir, ce qui était impossible », relève au téléphone Gaël Faye, qui vit désormais au Rwanda. « Les gens qui vivent en paix ne se rendent pas compte à quel point c’est un luxe de pouvoir ne pas se prononcer », poursuit l’artiste, en pleine écriture d’un nouveau roman.

© Agence France-Presse

vidéo de Patrick Valasseris et Germain Michelet

11 novembre 2022/par AFP
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1 réponse
  1. BONGRAND
    BONGRAND dit :
    6 janvier 2023 à 14 h 21 min

    Beau sujet mais malheureusement totalement incompréhensible !! Dommage !

    Répondre

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