Le metteur en scène Yves Beaunesne dirige La Comédie Poitou-Charentes depuis 2011. Depuis le 1er janvier 2012, le CDR est devenu Centre Dramatique National Poitou-Charentes. En juin 2012, il a pris le nom de Comédie Poitou-Charentes. Tout comme Les Tréteaux de France, le Centre dramatique national ne possède pas de lieu dédié pour présenter ses spectacles, mais rayonne dans la Région et au delà. Voici les candidats finalistes.
Pascale Daniel-Lacombe
Formée au théâtre et à la danse, Pascale Daniel-Lacombe croise ces deux disciplines dans ses mises en scène. Le corps du comédien s’inscrit dans des scénographies où sa physicalité est autant sollicitée que sa parole. Depuis la création du Théâtre du Rivage, à Saint-Jean-de-Luz, cette artiste affirme cette approche de la scène en compagnie de nombreux auteurs contemporains, au service d’un imaginaire dont témoignent ses récents spectacles, Dan Då Dan Dog et Maelström.
Marie Lamachère et Barbara Métais-Chastanier
Marie Lamachère est metteuse en scène, dramaturge, directrice artistique des // Interstices. Diplômée des Universités Paris X – Nanterre et Paul Valéry à Montpellier (DESS Dramaturgie et Mise en scène, et Maîtrise de Lettres Modernes), elle s’est intéressée aux passerelles entre la danse et le théâtre.
Elle a poursuivi ses recherches sur le jeu d’acteur en suivant des stages, avec notamment Jerzy Klesyk, Mark Tompkins, Alain Buffard, Ko Murobushi, Carlotta Ikeda, MM. Umewaka (Nô)… Elle a elle-même dirigé plusieurs stages et ateliers de jeu et dramaturgie en direction de professionnels, d’étudiants, ou d’acteurs et danseurs en formation au Conservatoire de Montpellier, au CCN de Rillieux-la-Pape. Elle intervient aussi parfois dans les collèges et lycées de la Région Languedoc-Roussillon.
De 1998 à 2004, elle a travaillé comme assistante à la mise en scène et actrice sur cinq spectacles de l’auteur et metteur en scène Alain Béhar (Monochrome(s), Par un Bout, Bord et Bout, Tangente, Sérénité des impasses). De 2007 à 2009, elle travaille comme actrice et dramaturge avec Chantal Morel pour l’adaptation des Possédés d’après le roman de Dostoïevski, ainsi qu’avec Michaël Hallouin et le Théâtre de la Valse (Richard II de Shakespeare, Poursuite du Vent). Elle jouait en 2011 dans On ne sait comment de Pirandello, mis en scène par Marie-José Malis.
Avec // Interstices, qu’elle dirige, elle a réalisé sa première mise en scène en 2003 : Paysage sous surveillance de Heiner Müller. Elle a travaillé pendant quatre ans, en collaboration avec le poète et metteur en scène canadien Royds Fuentes-Imbert, pour la réalisation des Faux Bals (Chant de la tête arrachée / Barbe-Bleue, l’opéra de l’homme amer). En 2008, elle a présenté une adaptation de La douce de Dostoïevski, sous le titre Bal perdu, une danse macabre. En 2010 et 2011, en étroite collaboration avec le collège d’acteurs du Théâtre de la Valse, elle a consacré deux ans à la réalisation de plusieurs formes adaptées des fragments de Woyzeck de Georg Büchner. En 2013-14, elle met en scène et en voix les 7 textes de la traversée Beckett (En attendant Godot, 4 soli des Têtes Mortes, Quoi où et Fragment de théâtre II). En 2016, elle met en scène Sainte Jeanne des abattoirs de Bertolt Brecht.
Barbara Métais-Chastanier est autrice et dramaturge. Elle a signé une dizaine de spectacles et de pièces qui ont été présentés en France comme en Europe. Elle a collaboré ces dernières années avec Gwenaël Morin (Théâtre Permanent – Lyon), Noëlle Renaude (Accidents, Éditions Théâtrales, 2016), Camille Decourtye et Blaï Mateu Trias de la compagnie Baro d’evel (Là et Falaise), Keti Irubetagoyena, qui a mis en scène trois de ses pièces (Embrassez-les tous, Il n’y a pas de certitude, La Femme® n’existe pas), et Marie Lamachère avec qui elle collabore depuis quatre ans sur un projet autour des utopies concrètes et des futurs alternatifs (Nous qui habitons vos ruines et De quoi hier sera fait). Ses textes ont fait l’objet de lectures, de mises en espace ou de mises en scène en France comme à l’étranger (festival d’Avignon, festival d’Automne, MC93, MC2:, Théâtre des 13 vents – CDN, etc.). Elle a dirigé de nombreux stages et ateliers d’écriture ou de mise en scène (Conservatoire national supérieur d’Art dramatique de Paris, ENS de Lyon, Comédie de Saint-Étienne, CCN de Montpellier, CRR de Toulouse). En 2015, avec un collectif de sans-papiers, elle crée aux côtés d’Olivier Coulon-Jablonka et de Camille Plagnet 81, avenue Victor Hugo. Elle tire de cette expérience le récit Chroniques des invisibles qui paraît aux éditions du Passager clandestin en mai 2017 et donne lieu à une forme musicale portée par Julie Moulier et Sarah Métais-Chastanier.
Artiste associée à L’empreinte depuis l’an dernier, elle y signe la première « Nuit ouverte » autour des expériences de la nuit ainsi qu’un cycle de rencontres intitulé « Les Tribunes ». Cette année, elle sera longuement en résidence au théâtre pour une nouvelle « Nuit ouverte », un nouveau cycle de rencontres et l’écriture d’une pièce de théâtre – qui s’articuleront tous trois autour des enjeux de la crise écologique et des nouveaux « arts de vivre sur une planète abîmée » (Anna Tsing).
Alexis Moati
Né à Morlaix en 1970 un peu par hasard alors que ses parents étaient en tournée, Alexis Moati décide, après avoir vu un spectacle (Ariane ou l’âge d’or), de partir à Marseille en pension pour passer le premier bac A3 théâtre. C’est à cette occasion qu’il rencontre Jean-Pierre Raffaelli, qui alors dirige l’Atelier du Théâtre National de Marseille, et qu’il intègre cette école à l’intérieur d’un théâtre. Il travaille avec Memet Ullussoy, François Verret, Alain Knapp, Cécilia Hornus, Marcel Maréchal… A la sortie de l’école, il fonde, avec dix acteurs de sa promotion, la compagnie L’Équipage. Ils travaillent ensemble pendant cinq ans, investissent des lieux qui ne sont pas des théâtres et organisent des tournées sous chapiteau. Ils jouent Woyzeck de Büchner, Lulu de Wedekind, Alpha Reine de Louis Guilloux, Le chariot de terre cuite de Claude Roy, Il y a quelque chose qui marche derrière moi. Il y fait ses premières mises en scène : Zoa de Gilles Robic et Les Archanges ne jouent pas au flipper de Dario Fo.
Matthieu Roy et Johanna Silberstein
Diplômé de l’École Supérieure d’Art Dramatique du Théâtre National de Strasbourg (TNS) en section mise en scène/dramaturgie (2004/2007), Matthieu Roy fonde la Cie du Veilleur à Poitiers en 2007. Associé à la Comédie de Reims et à la Maison du Comédien Maria Casarès, il créé L’Amour conjugal d’après le roman d’Alberto Moravia et Histoire d’amour de Jean-Luc Lagarce.
Dès 2009, il engage un compagnonnage avec l’auteur Christophe Pellet, soutenu par le Ministère de la Culture et de la Communication dont il crée La Conférence (2010), Qui a peur du loup ? (2011) et Un doux reniement (2012). En 2011, il commande une pièce à Mariette Navarro Prodiges®, créée au Théâtre de Thouars en 2012. Traduite en anglais par Katherine Mendelsohn, la pièce est présentée à l’Institut Français d’Écosse sous le titre How to be a Modern Marvel®, dans le cadre du Fringe Festival d’Edimbourg en 2013 (nominée Best Ensemble par The Stage).
En 2013, Matthieu Roy engage le projet artistique « Visage(s) de notre jeunesse » : un triptyque autour des figures de l’adolescence. Le premier opus Même les chevaliers tombent dans l’oubli, commande d’écriture du Conseil général de la Seine-Saint Denis à l’auteur togolais Gustave Akakpo, créé en 2013 et présenté au Festival In d’Avignon 2014. Une version anglaise traduite par Katherine Mendelsohn, Skins and Hoods, est créé au Fringe Festival d’Edimbourg 2015 à l’Institut Français d’Ecosse avec une distribution écossaise. En 2014, le deuxième opus Martyr de Marius von Mayenburg, est créé au TAP-Théâtre et Auditorium de Poitiers. Enfin en 2015, Days of Nothing de Fabrice Melquiot, dernier volet, est créé à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon en partenariat avec la Fédération des Amis du Théâtre Populaire.
Entre 2016 et 2018, il est artiste associé à la Scène Nationale de Saint Quentin en Yvelines. À l’invitation du Taipei Arts Festival, il crée Europe Connexion d’Alexandra Badea en octobre 2016 avec une distribution franco taïwanaise, en production déléguée avec Les Tréteaux de France (tournée en 2017 et 2018).
Matthieu Roy engage ensuite un compagnonnage avec Aiat Fayez auquel il commande la pièce Un pays dans le ciel, créé à la scène nationale d’Aubusson en octobre 2017 en coproduction avec le Théâtre de la Poudrerie à Sevran et en partenariat avec la Scène Thélème à Paris.
Par ailleurs, Matthieu Roy met en scène le conteur Yannick Jaulin dans Comme vider la mer avec une cuillère créé à la Coursive – Scène Nationale de La Rochelle en 2015, présentée au Théâtre des Bouffes du Nord en mars 2016. L’Opéra de Rouen et l’Ensemble Intercontemporain à Paris lui commandent la mise en espace de Pinocchio, spectacle musical composé par Lucia Ronchetti créé en février 2017 à l’Opéra de Rouen, présenté en mars à la Philharmonie de Paris, puis repris en tournée en 2017/2018 au Festival Musical à Strasbourg…
Depuis le 1er janvier 2017, Matthieu Roy codirige avec Johanna Silberstein La Maison Maria Casarès à Alloue où ils développent ensemble un site polyculturel ouvert au rythme des saisons. Il est également artiste associé à la Scène Nationale d’Aubusson et au CDN de Nancy.
Diplômée de l’École départementale de Théâtre de Corbeil-Essonnes (direction Christian Jéhanin), Johanna Silberstein suit des stages sous la direction de Lisa Wurmser, Eloi Recoing et Laurent Gutmann. Après un 3e cycle à l’Institut d’Etudes Théâtrales à la Sorbonne Nouvelle-Paris III, elle assiste Marion Levy pour En somme de Fabrice Melquiot au Théâtre National de Chaillot et joue dans Le Grand Projet de Maria-Clara Ferrer.
Sous la direction de Matthieu Roy, elle joue dans L’Amour conjugal d’Alberto Moravia, Histoire d’amour (derniers chapitres) de Jean-Luc Lagarce, Un doux reniement de Christophe Pellet, Prodiges® de Mariette Navarro, Martyr de Marius von Mayenburg et Europe Connexion d’Alexandra Badea. Elle joue dans la version anglaise de Prodiges®, How to be a modern marvel®, lors du Fringe Festival d’Edimbourg en 2013. Pour sa prestation, elle est nominée avec l’ensemble du casting (Best Ensemble) par le journal professionnel britannique The Stage. Elle collabore avec Matthieu Roy sur la création de La Conférence de Christophe Pellet, Même les chevaliers tombent dans l’oubli de Gustave Akakpo et Days of Nothing de Fabrice Melquiot. Passionnée par les écritures contemporaines, elle participe à des lectures à l’Institut Français de Berlin, au Festival In d’Avignon, à Théâtre Ouvert…
De 2010 à 2015, elle est membre du collectif A mots découverts – expérimentation des écritures contemporaines. Dans la volonté de lier la pratique théâtrale et la transmission, elle est entre 2015 et 2018 Professionnelle Associée (PAST) en Arts du spectacle à l’Université de Poitiers.
Depuis 2017, elle codirige La Maison Maria Casarès, Centre culturel de rencontre et Maison des Illustres avec Matthieu Roy ainsi que la Cie du Veilleur depuis janvier 2018.
Anthony Thibault et Emilie Le Borgne
Anthony Thibault est directeur artistique de la compagnie La Nuit te soupire, metteur en scène, dramaturge et médiateur culturel. Diplômé d’un Master professionnel Dramaturgie et Mise en scène à Poitiers, il débute en Belgique auprès de Jacques Delcuvellerie (Groupov absl) et Claude Schmitz, en tant qu’assistant et comédien. Il collabore ensuite avec Sophie Lecarpentier, Yan Allegret, Louise Dudek. En 2013, il devient assistant de Stanislas Nordey pour Par les villages de Handke, dans la Cour d’honneur du Palais des papes du Festival d’Avignon 2013, pour Lucia di Lammermoor, et pour Affabulazione. En parallèle, depuis 2010, il travaille avec le Festival d’Automne à Paris en tant que médiateur culturel et intervient dans les lycées. En 2015, Anthony Thibault crée la compagnie La Nuit te soupire à Poitiers. L’une des premières actions de la compagnie sera de créer le label JEUNES TEXTES EN LIBERTE, avec l’autrice Penda Diouf. Jeunes textes en liberté a pour but de favoriser l’émergence des auteur.rice.s dramatiques contemporains et de prôner une meilleure représentativité de la diversité sur la scène théâtrale française. En 2017, Anthony Thibault met en scène La loi de la gravité d’Olivier Sylvestre sélectionné par le label. Une forme mobile a été présentée à La Loge à Paris en mars 2017. La version plateau a été créée au Festival des Francophonies de Limoges le 21 septembre 2017. Dernièrement, il vient de mettre en scène un texte commandé à l’autrice Gwendoline Soublin (lauréate de Jeunes textes en liberté), Seuls dans la nuit, au Glob Théâtre en mars 2020. Anthony est artiste associé au Glob théâtre pour deux ans.
Emilie Le Borgne est directrice artistique de la Cie Le Théâtre dans la Forêt, comédienne et metteure en scène. Après une licence de Lettres Modernes et un Diplôme d’Etudes Théâtrales au Conservatoire de Poitiers, elle travaille pour différentes compagnies en tant que comédienne, metteure en scène et collaboratrice artistique. En 2012, elle met en scène Portrait d’E., de Suzanne Guillemin, avec La Cie Le Cygne. Développant à partir de 2014 à Poitiers avec la Cie Le Théâtre dans la Forêt un projet artistique dans lequel elle explore le lien entre fiction et réalité dans le monde contemporain, elle créé des spectacles dans lesquels elle rejoue et fait rejouer des personnages, scènes et motifs issus de l’imaginaire collectif. A travers ce travail de réinterprétation d’images issues de la pop culture, elle souhaite interroger notre capacité à nous projeter dans des récits et à nous approprier les images qui nous entourent. En 2017, elle met en scène et interprète Jackie, solo théâtral augmenté librement inspiré de l’œuvre d’Elfriede Jelinek. En 2018, elle conçoit et mis en scène Rancheros, western mobile participatif à destination de spectateur.rice.s situés dans un bus. En 2019, elle adapte, met en scène et interprète Chroniques martiennes, d’après Ray Bradbury, expérience théâtrale radiophonique à destination de spectateur.rice.s sous casques audio (2019). A partir de 2015, elle crée et anime l’émission Les Détectives sauvages. Depuis 2018, elle est enseignante en Art Dramatique au Conservatoire de Poitiers.
Étrange équilibre des biographies ? Pourrait-on éclairer les lectrices et lecteurs quant à ce choix ?
Bonjour XZU, il s’agit des bios disponibles sur les sites des compagnies. Les candidats peuvent demander des modifications, comme cela vient d’être fait pour deux candidats qui ont souhaité qu’elles soient plus courtes et plus condensées.