Pour sa saison 2020/2021 Chaillot met en avant les scènes étrangères et les écritures féminines !

photo Grégoire Korganow

Didier Deschamps, le directeur de Chaillot a présenté ce matin sa saison 2020/2021, très tournée vers l’internationale. 34 compagnies programmées venant de 19 pays. Chaillot valorise les écritures féminines fortes et engagées, sur les 48 chorégraphies de la saison prochaine, 24 sont signées par des femmes dont 2 co-signées. Voici le programme alléchant !

Plus de 19 pays sont représentés à travers la découverte de multiples scènes étrangères. « La programmation 2020/ 2021 a l’ambition d’accueillir des compagnies internationales à un moment où le repli sur soi contre l’enrichissement culturel de l’autre et de l’ailleurs est plus que jamais une tentation à laquelle nous devons résister » a expliqué Didier Deschamps, le directeur de Chaillot. La saison commence par les Scènes d’Italie suivie des Scènes d’Inde avec notamment un spectacle populaire haut en couleur au style de Bollywood, créé par une des rares compagnies professionnelles en Inde. Les Scènes d’Afrique proposent l’adaptation à la scène du roman de Maryse Condé par Danielle Gabou et la dernière création de l’artiste sud-africaine, Robyn Orlin. Quant à Olivier Dubois, avec des performeurs de rue du Caire , il crée une pièce au son électrorap. Enfin, les Scènes d’Australie nous font voyager avec des pièces grands formats. La Batsheva Dance Company est à nouveau présente, Carolyn Carlson offre au public de Chaillot sa dernière création. Alonzo King Lines Ballet, la compagnie taiwanaise Cloud Gate Dance Theater, sont au rendez-vous ainsi que le dernier volet du
triptyque envoûtant de Sharon Eyal.

Sur les 34 compagnies accueillies la saison prochaine, 13 compagnies et chorégraphes n’ont jamais été présentés à Chaillot comme Alterballetto, le Ballet British Columbia , la Navdhara India Dance Theatre ou encore Léo Lérus.

Chaillot parcourt aussi le monde avec trois productions maison qui se joueront une centaine de fois. Yooo ! d’Emanuel Gat, Samsara de Jann Gallois et Les Fables par Lia Rodrigues, Dominique Hervieu et Béatrice Massin.

Chaillot valorise les écritures féminines fortes et engagées, sur les 48 chorégraphies de la saison prochaine, 24 sont signées par des femmes dont 2 co-signées. La thématique Vagabondages symbolise le monde en mutation, Mélanie Demers, Tatiana Julien et Michèle Noiret nous font vivre l’expérience du déséquilibre face aux nouvelles formes d’errance auquel notre monde est confronté. François Chaignaud s’associe au danseur de Butô, Akaji Maro dans une création fantasque et baroque. La compagnie HKC s’associe à Amala Dianor autour d’un projet danse et théâtre porté par des jeunes interprètes issus du hip hop .

Plus de 50 futurs danseurs professionnels du CNSMDP participent à la création de Stéphanie Lake et une dizaine, à celle de Salvo Lombardo. De plus, Nawal et Abou Lagraa dévoilent les deux pièces montées dans le cadre du programme « Premiers pas », tremplin de professionnalisation pour de jeunes danseurs.

L’innovation technologique & le jeune public mis en avant avec quatre propositions cette saison avec Blanca Li invite le public au plus grand bal de Paris. Adrien M & Claire B, transforme la scène en un espace numérique « vivant ». La compagnie AΦE/ Esteban Fourmi et Aoi Nakamura, relie chaque déplacement au cours de l’histoire que le public va vivre. Le chorégraphe Pontus Lidberg s’associe à l’artiste Cecilie Waagner Falkenstrøm, et propose aux danseurs et au public d’interagir avec une créature hybride, à la croisée d’un humain et d’une machine. Chaillot met l’accent sur la création jeune public à travers deux créations, celle de Thomas Lebrun et celle de Aïcha M’Barek et Hafiz Dhaou qui collaborent avec le chorégraphe circassien Alexander Vantournhout.

Les grandes formes sont présentes avec Le lac des Cygnes, la nouvelle création d’Angelin Preljocaj ;
Dominique Brun met à l’honneur une chorégraphe essentielle de l’histoire de la danse, Nijinska, la sœur de Nijinski. Les 10000 gestes de Boris Charmatz revisitent l’histoire chorégraphique et picturale.

Pour ses 100 ans, Chaillot se projette dans l’avenir et en partenariat avec Newstank, rassemble les professionnels du secteur chorégraphique pour leur donner la parole et ensemble, construire une vision du secteur. Chaillot, lieu de professionnalisation Chaillot offre la possibilité à de nouvelles générations d’interprètes de faire leurs premiers pas sur la scène d’un théâtre national.

La saison est illustrée par une série photographique de Grégoire Korganow, commandée par Chaillot et conçue comme un prélude à la scène. Avec les jeunes danseurs du CNSMDP et des danseurs urbains.