Jean-Marc Dumontet, le Président de l’Association des Molières a annoncé ce soir les grandes lignes de la 32e cérémonie 2020 qui se déroulera le mardi 23 juin dans une version enregistrée au Théâtre du Châtelet et sans public. La cérémonie sera diffusée sur France 2 en prime time. Voici la liste des nominations. Pour le Théâtre public, La Mouche de Valérie Lesort et Christian Hecq est en tête des nominations dans 6 catégories. Pour le Théâtre Privé, Rouge avec Niels Arestrup est en tête avec 5 nominations.
Les Molières 2020 célébreront une profession qui est à l’arrêt depuis le 14 mars, qui a subi de plein fouet les grèves de l’hiver contre la réforme des retraites, et qui sait qu’elle ne pourra pas redémarrer à plein régime à la rentrée de septembre, tant que le virus sera toujours présent dans l’air. Les membres de l’Académie des Molières ont largement eu le temps de voter pour le premier tour, puisque les bulletins avaient été envoyés juste avant le confinement. La liste des nominations reflète donc bien la saison 2019/2020 et l’exploitation des spectacles de mars 2019 à mars 2020, selon le règlement de l’Académie. « Cette 32e cérémonie est là pour penser la continuité à l’heure d’une grande rupture. Elle est là pour nous projeter dans l’après covid, même si nous sommes dans une incertitude absolue. Elle est là pour fêter le théâtre et le spectacle vivant qui occupent une place irremplaçable dans nos sociétés » a expliqué Jean-Marc Dumontet.
Pour le Théâtre le public La mouche de Valérie Lesort et Christian Hecq créée au Théâtre des Bouffes du Nord arrive en tête avec 6 nominations (Théâtre Public, Création visuelle, Comédien pour Christian Hecq, comédienne pour Christine Murillo, seconds rôles masculin et féminin pour Valérie Lesort et Stephan Wojtowicz), puis Electre des bas-fonds de Simon Abkarian créé au Théâtre du Soleil avec 5 nominations ( Théâtre Public, Comédien pour Simon Abkarian, révélation féminine pour Aurore Frémont, auteur et mise en scène), et ex aequo 4 nominations pour la production de La Comédie-Française, La puce à l’oreille de Feydeau dans la mise en scène de Lilo Baur avec 4 nominations (Théâtre Public, second rôle pour Jérémy Lopez, révélation féminine pour Pauline Clément et mise en scène) et Contes et légendes de Joël Pommerat créé en région à La Coursive de La Rochelle (Théâtre Public, auteur, ,création visuelle, et mise en scène).
Pour le Théâtre privé Rouge de John Logan dans la mise en scène Jérémie Lippmann créé au Théâtre Montparnasse arrive en tête avec 5 nominations (Théâtre privé, création visuelle, comédien pour Niels Arestrup, 2nd rôle pour Alexis Moncorgé, mise en scéne), puis sont ex æquo avec 4 nominations Une histoire d’amour d’Alexis Michalik créé à La Scala (Théâtre privé, révélation féminine pour Marie-Camille Soyer, auteur et mise en scène ) et Marie des poules (Théâtre privé, comédienne pour Béatrice Agenin, auteur et mise en scène).
Dans la catégorie humour, trois femmes Muriel Robin, Nora Hamzawi et Bérengère Krief font face à Alex Lutz. Isabelle Adjani est nommée dans la catégorie actrice du théâtre public pour Opening Night, d’après John Cassavetes, dans la mise en scène Cyril Teste. Dans la catégorie spectacle musical, Hen de Joahnny Bert et sa marionnette queer fait partie des nominations !
Molière du Théâtre privé :
– Les Beaux, de Léonore Confino, mise en scène Côme de Bellescize, Théâtre du Petit Saint Martin.
– Marie des poules – gouvernante chez George Sand, de Gérard Savoisien, mise en scène Arnaud Denis, Théâtre du Petit Montparnasse.
– Rouge, de John Logan, mise en scène Jérémie Lippmann, Théâtre Montparnasse.
– Une histoire d’amour, d’Alexis Michalik, mise en scène Alexis Michalik, Théâtre La Scala Paris.
Molière du Théâtre public :
– Contes et légendes, de Joël Pommerat, mise en scène Joël Pommerat, Compagnie Louis Brouillard.
– Électre des bas-fonds, de Simon Abkarian, mise en scène Simon Abkarian, Compagnie des 5 Roues.
– La Mouche, d’après George Langelaan, mise en scène Valérie Lesort et Christian Hecq, Théâtre des Bouffes du Nord, Compagnie Point Fixe
– La Puce à l’oreille, de Georges Feydeau, mise en scène Lilo Baur, Comédie-Française, Salle Richelieu.
Molière de la Comédie :
– Deux euros vingt, de Marc Fayet, mise en scène José Paul, Théâtre Rive Gauche.
– J’ai envie de toi, de Sébastien Castro, mise en scène José Paul, Théâtre Fontaine.
– Père ou fils, de Clément Michel, mise en scène David Roussel et Arthur Jugnot, Théâtre de la Renaissance.
– La Vie trépidante de Brigitte Tornade, de Camille Kohler, mise en scène Éléonore Joncquez, Théâtre Tristan Bernard.
Molière de la Création visuelle :
– Contes et légendes, de Joël Pommerat, mise en scène Joël Pommerat, Théâtre Nanterre-
Amandiers
– Cirque Le Roux – La nuit du cerf, de la Compagnie Le Roux, mise en scène Charlotte Saliou,
Théâtre Libre.
– La Mouche, d’après George Langelaan, mise en scène Valérie Lesort et Christian Hecq, Théâtre
des Bouffes du Nord.
– Rouge, de John Logan, mise en scène Jérémie Lippmann, Théâtre Montparnasse.
Molière du Spectacle musical :
– Est-ce que j’ai une gueule d’Arletty ?, de Éric Bu et Elodie Menant, mise en scène Johanna Boyé, Théâtre du Petit Montparnasse.
– Frou-Frou les Bains, de Patrick Haudecoeur, mise en scène Patrick Haudecoeur, Théâtre Edouard VII.
– Hen, de Johanny Bert, mise en scène Johanny Bert, Théâtre de Romette.
– Jean Louis XIV, de Nicolas Lumbreras, mise en scène Nicolas Lumbreras, Théâtre des Béliers Parisiens.
Molière de l’Humour :
– Bérengère Krief, dans Amour, de Bérengère Krief, mise en scène Nicolas Vital et Bérengère Krief.
– Nora Hamzawi, dans Nouveau spectacle de Nora Hamzawi.
– Alex Lutz, de Alex Lutz et Tom Dingler, mise en scène Tom Dingler.
– Muriel Robin, dans Et pof !, de Muriel Robin et Pierre Palmade, mise en scène Muriel Robin et Roger Louret.
Molière du Jeune public :
– La Petite sirène, d’après Hans Christian Andersen, mise en scène Géraldine Martineau, Studio-Théâtre de la Comédie-Française.
– Pinocchio, le conte musical, livret Ely Grimaldi et Igor de Chaillé, mise en scène Guillaume Bouchède, Théâtre des Variétés et Théâtre de Paris.
– Le Tour du monde en 80 jours, de Ludovic-Alexandre Vidal, mise en scène David Rozen, Théâtre Mogador.
– Les Yeux de Taqqi, de Frédéric Chevaux, mise en scène Cédric Revollon, Cie Paname Pilotis.
Molière du Seul/e en scène :
– L’Effort d’être spectateur, avec Pierre Notte, de Pierre Notte, mise en scène Pierre Notte, Cie Les gens qui tombent.
– Féministe pour homme, avec Noémie de Lattre, mise en scène plurielle, Théâtre La Pépinière.
– Ma langue maternelle va mourir et j’ai du mal à vous parler d’amour, avec Yannick Jaulin, de Yannick Jaulin, Le Beau monde ? Cie Yannick Jaulin.
– Monsieur X, avec Pierre Richard, de Mathilda May, mise en scène Mathilda May, Théâtre de l’Atelier.
Molière du Comédien dans un spectacle de Théâtre privé :
– Niels Arestrup, dans Rouge, de John Logan, mise en scène Jérémie Lippmann.
– Édouard Baer, dans Les élucubrations d’un homme soudain frappé par la grâce, d’Edouard Baer, mise en scène Isabelle Nanty et Edouard Baer.
– Sébastien Castro, dans J’ai envie de toi, de Sébastien Castro, mise en scène José Paul.
– Guillaume de Tonquédec, dans 7 ans de réflexion, de George Axelrod, mise en scène Stéphane Hillel.
Molière du Comédien dans un spectacle de Théâtre public :
– Simon Abkarian, dans Électre des bas-fonds, de Simon Abkarian, mise en scène Simon Abkarian.
– Christian Hecq, dans La Mouche, d’après George Langelaan, mise en scène Valérie Lesort et Christian Hecq.
– Philippe Torreton, dans La Vie de Galilée, de Bertolt Brecht, mise en scène Claudia Stavisky.
– Michel Vuillermoz, dans Angels in America, de Tony Kushner, mise en scène Arnaud Desplechin.
Molière de la Comédienne dans un spectacle de Théâtre privé :
– Béatrice Agenin, dans Marie des poules – gouvernante chez George Sand, de Gérard Savoisien, mise en scène Arnaud Denis.
– Catherine Arditi, dans Madame Zola, de Annick Le Goff, mise en scène Anouch Setbon.
– Léa Drucker, dans La Dame de chez Maxim, de Georges Feydeau, mise en scène Zabou Breitman.
– Élodie Navarre, dans Les Beaux, de Léonore Confino, mise en scène Côme de Bellescize.
Molière de la Comédienne dans un spectacle de Théâtre public :
– Isabelle Adjani, dans Opening Night, d’après John Cassavetes, mise en scène Cyril Teste.
– Isabelle Carré, dans Détails, de Lars Norén, mise en scène Frédéric Bélier-Garcia.
– Géraldine Martineau, dans Pompier(s), de Jean-Benoît Patricot, mise en scène Catherine Schaub.
– Christine Murillo, dans La Mouche, d’après George Langelaan, mise en scène Valérie Lesort et Christian Hecq.
Molière du Comédien dans un second rôle :
– Pierre Forest, dans Madame Zola, de Annick Le Goff, mise en scène Anouch Setbon.
– Jean Franco, dans Plus haut que le ciel, de Julien et Florence Lefebvre, mise en scène Jean-Laurent Silvi.
– Jérémy Lopez, dans La Puce à l’oreille, de Georges Feydeau, mise en scène Lilo Baur.
– Alexis Moncorgé, dans Rouge, de John Logan, mise en scène Jérémie Lippmann.
– Frédéric Pierrot, dans Opening Night, d’après John Cassavetes, mise en scène Cyril Teste.
– Stephan Wojtowicz, dans La Mouche, d’après George Langelaan, mise en scène Valérie Lesort et Christian Hecq.
Molière de la Comédienne dans un second rôle :
– Dominique Blanc, dans Angels in America, de Tony Kushner, mise en scène Arnaud Desplechin.
– Emmanuelle Bougerol, dans Suite française, d’Irène Némirovsky, mise en scène Virginie Lemoine.
– Céline Espérin, dans Est-ce que j’ai une gueule d’Arletty ?, de Eric Bu et Elodie Menant, mise en scène Johanna Boyé.
– Valérie Lesort, dans La Mouche, d’après George Langelaan, mise en scène Valérie Lesort et Christian Hecq.
– Ophélia Kolb, dans Détails, de Lars Norén, mise en scène Frédéric Bélier-Garcia.
– Héloïse Wagner, dans Plus haut que le ciel, de Julien et Florence Lefebvre, mise en scène Jean-Laurent Silvi.
Molière de la Révélation masculine :
– Jean Chevalier, dans Fanny et Alexandre, d’Ingmar Bergman, mise en scène Julie Deliquet.
– Grégory Corre, dans Les Passagers de l’aube, de Violaine Arsac, mise en scène Violaine Arsac.
– Brice Hillairet, dans La Souricière, d’Agatha Christie, mise en scène Ladislas Chollat.
– Teddy Melis, dans Dom Juan, de Molière, mise en scène Jean-Philippe Daguerre.
Molière de la Révélation féminine :
– Pauline Clément, dans La Puce à l’oreille, de Georges Feydeau, mise en scène Lilo Baur.
– Aurore Frémont, dans Électre des bas-fonds, de Simon Abkarian, mise en scène Simon Abkarian.
– Élodie Menant, dans Est-ce que j’ai une gueule d’Arletty ? , de Eric Bu et Élodie Menant, mise en scène Johanna Boyé.
– Marie-Camille Soyer, dans Une histoire d’amour, d’Alexis Michalik, mise en scène Alexis Michalik.
Molière de la mise en scène d’un spectacle de Théâtre privé :
– Zabou Breitman, pour La Dame de chez Maxim, de Georges Feydeau.
– Arnaud Denis, pour Marie des poules – gouvernante chez George Sand, de Gérard Savoisien.
– Jérémie Lippmann, pour Rouge, de John Logan.
– Alexis Michalik, pour Une histoire d’amour, d’Alexis Michalik.
Molière de la mise en scène d’un spectacle de Théâtre public :
– Simon Abkarian, pour Électre des bas-fonds, de Simon Abkarian.
– Lilo Baur, pour La Puce à l’oreille, de Georges Feydeau.
– Pauline Bureau, pour Hors la loi, de Pauline Bureau.
– Joël Pommerat, pour Contes et légendes, de Joël Pommerat.
Molière de l’Auteur francophone vivant :
– Simon Abkarian, pour Électre des bas-fonds.
– Pauline Bureau, pour Hors la loi.
– Léonore Confino, pour Les Beaux.
– Alexis Michalik, pour Une histoire d’amour.
– Gérard Savoisien, pour Marie des poules – gouvernante chez George Sand.
– Joël Pommerat, pour Contes et légendes.
Il serait temps de revoir un peu les catégories, on est en 2020. Par exemple pourquoi séparer les hommes des femmes pour les comédiens mais pas pour les auteurs ? Pour le Théâtre Public surtout, il faudrait préciser que ce n’est pas représentatif du Théâtre en France mais du Théâtre à Paris… ^^
Je rectifie : je ne suis pas pour séparer les hommes des femmes au contraire, je me faisais juste la remarque que si on le fait, il faut faire dans toutes les catégories, mais l’idéal à mon sens serait juste de ne plus le faire et de regrouper les hommes et les femmes à l’intérieur des catégories… (parce qu’on est en 2020 !)