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La République de la danse d’Ousmane Sy

Actu, Danse, Suresnes
Dan Aucante

photo Dan Aucante

One Shot, l’œuvre ultime d’Ousmane Sy a été créée en ouverture du 29e festival Suresnes Cités Danse en direct devant les caméras de France TV pour le site culturebox, deux semaines après la disparition brutale du chorégraphe mort d’une crise cardiaque. L’émotion était palpable sur les visages des douze interprètes de cette ode à la house musique et au hip-hop.

« On est conscient de la chance que l’on a ! On va ramener le club sur scène. » Nous étions quelques jours avant Noël dans une salle de répétition à la Villette et Ousmane Sy nous présentait avec gourmandise sa dernière création et les danseuses de son spectacle. « Toutes des artistes féminines pour raconter cette danse androgyne sur une scène et faire ressentir le plaisir de s’évader et d’aller en club. » Il souhaitait que son One Shot ressemble à « La République de la danse ».

Il a réuni pour cela ses danseuses fidèles, celles de sa compagnie ParadoxSal : Allauné Blegbo, Nadia Gabrieli Kalati, Anaïs Imbert-Cléry, Odile Lacides, Cynthia Lacordelle mais aussi des invitées : Marina De Remedios et Cintia Gotilin ainsi que Linda Hayford codirectrice avec lui du collectif Collectif Fair(e) à la tête du Centre Chorégraphique National de Rennes et de Bretagne (avec également Bouside Ait Atmane, Iffra Dia, Johanna Faye, Céline Gallet, Saïdo Lehlouh et Marion Poupinet).

Sur scène, son ami DJ Sam One lance son mix musical composé de house dance et d’afrobeat. Les danseuses s’échauffent, à petit pas, comme des sportifs avant de rentrer dans l’arène. Un clin d’œil de Baba à l’une de ses autres grandes passions, le sport et le football. « Je suis autant inspiré par les danseurs classiques, que par les danseurs traditionnels, que par les entraineurs de foot, que par les graphistes. Cela ramène de la profondeur sur le plateau » nous avait expliqué le chorégraphe qui tenait pour devise une phrase de son père, réfugié politique en France et qui avait fuit le Mali : « Inspire-toi de tout le monde pour ne ressembler à personne ».

Dans One Shot, Ousmane Sy met autant en avant le collectif que les individualités. Il fait entrer dans sa chorégraphie le flamenco avec Marina De Remedios et le popping de Cintia Golitin du groupe Bandidas. Allauné Blegbo qui a grandi avec Baba depuis l’adolescence est impressionnante de légèreté dans son solo. Celle qui a partagé deux tournées mondiales avec Madonna est aérienne dans ses figures, elle semble voler telle une plume au ras du sol. Nadia Gabrieli Kalati, Anaïs Imbert-Cléry, Odile Lacides et Cynthia Lacordelle et Linda Hayford portent la rage et la force de cette chorégraphie à la fois énergique et élégante.

Un CCN Hip-populaire

Celui qui a créé les soirées All 4 House souhaitait que sa danse transcende les genres. « Je suis en perpétuel apprentissage. J’aimerai bien me définir comme un chercheur toujours en quête de nouvelles inspirations, qui arrive à se remettre en question tout en connaissant sa valeur » nous expliquait le chorégraphe, heureux de défendre le travail accompli au sein du Collectif Fair(e) au Centre Chorégraphique National de Rennes et de Bretagne qu’il nous avait définit comme un « CCN Hip-populaire ». « Une maison de la danse qui doit accueillir tout le monde. » One Shot est la traduction de cette envie de rassembler toutes les générations. « On arrive avec des gestuelles, des battles et des jeunes qui danse sur Insta ou sur TikTok, c’est cette génération là qu’il faut attirer comme celle qui a été plus attirée par Michel Drucker ou par Maurice Béjart. »

One Shot s’achève par un moment d’allégresse. Les danseuses crient, sautent de bonheur, heureuses de transformer la scène d’un théâtre en dancefloor.  Au moment des saluts, les larmes coulent, la joie et la douleur se mêlent. Mais les visages sont rayonnants, ce sont ceux de la jeunesse de cette compagnie ParadoxSal qui va continuer à perpétuer la mémoire de Baba et du répertoire qu’il a conçu notamment avec le spectacle Queen Blood sera en tournée dès la réouverture des théâtres.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

 

12 janvier 2021/par Stéphane Capron
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