Le metteur en scène Jean Lambert-wild quitte ses fonctions de directeur du CDN à la fin de l’année. Il vient de l’annoncer dans un communiqué. Une décision prise en lien avec le Ministère de la Culture. Depuis plusieurs semaines, les salariés du théâtre et les élèves de l’Académie avaient rendu public leur souffrance au travail, qui avait été actée au début de l’année par un rapport du Ministère de la Culture.
« Le théâtre est une aventure qui n’a de sens que lorsqu’elle est partagée » explique Jean Lambert-wild dans le communiqué qui annonce son départ de Limoges. « Face au profond désaccord d’une partie du personnel du Théâtre de l’Union et des élèves de l’Académie de l’Union à mon égard comme à celui de mon projet artistique, j’ai décidé de quitter au 31 décembre 2020 mes fonctions de directeur du Théâtre de l’Union et de l’Académie de l’Union. » Le metteur en scène explique qu’il a pris cette décision en lien avec le Ministère de la Culture « afin que le Théâtre de l’Union et l’Académie de l’Union puissent trouver les chemins qui leurs conviennent en toute sérénité. »
Le 8 octobre, à l’issue de la première de L’Occupation avec Romane Bohringer, le personnel du CDN, le théâtre de l’Union dévoile son malaise et lit une lettre aux spectateurs envoyée en début de semaine à Roselyne Bachelot, la Ministre de la culture. Elle fait état de la dégradation de leurs conditions de travail dans le théâtre dirigé depuis 2015 par le metteur en scène Jean Lambert-Wild. “Jusqu’ici on est resté muet parce que l’on a voulu protéger notre outil de travail et notre public” expliquent les délégués du personnel. Ils demandent que soit rendu public le rapport d’inspection de la Direction Générale de la Création Artistique qui sera publié un peu plus tard par le journal, le Populaire du Centre.
Dans la foulée, la contestation gagne les élèves de la Séquence 10 de L’Académie de l’Union – École Supérieure Professionnelle de Théâtre du Limousin qui écrivent également un courrier à la Ministre de la Culture. Ils sont plus précis et évoquent une « atmosphère de travail entravée par la pression autoritaire » de leur directeur. Dans un courrier, Jean Lambert-wild témoigne de sa « stupeur » et explique que « les ressentis très forts rapportés dans ces courriers n’ont fait l’objet d’aucune alerte, d’aucune remontée des instances sociales pourtant en place au Théâtre de l’Union comme à l’Académie de l’Union ».
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
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