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Festivals d’été après le 15 juillet : maintenir ou annuler ?

Actu, Arts de la rue, Cirque, Clermont-Ferrand, Théâtre
Vincent Muteau

photo Vincent Muteau – Festival d’Aurillac 2015

Emmanuel Macron, le Président de la République a annoncé lundi 13 avril l’annulation des festivals « au moins jusqu’à mi-juillet ». Quid des rendez-vous cirque et arts de la rue sensés se dérouler après cette période ? Les avis sont partagés, parmi leurs directeurs, certains travaillent à leur maintien, tandis que d’autres ont déjà décidé une annulation. Et s’acheminent pour certains vers une réinvention.

Si le sort des festivals de juin et de début juillet est officiellement scellé depuis l’allocution présidentielle du 13 avril, celui des manifestations ultérieures est encore flou. Les conditions sanitaires permettront-elles des rassemblements à partir de mi-juillet ? Quelles mesures faudra-t-il respecter ? L’état d’esprit général sera-t-il propice au spectacle vivant à l’issue de deux mois, voire plus, de confinement ? Les questions qui se posent aux directeurs de festivals et à leurs équipes sont nombreuses. Les réponses le sont tout autant. Elles dépendent à la fois de la nature des événements, de leur date, et de la réflexion des personnes qui les portent. Frédéric Rémy, directeur du Festival d’Aurillac, et Martin Palisse à la tête de La Route du Sirque à Nexon, illustrent cette diversité des choix et des possibles.

Pourquoi il faut maintenir

Pour Frédéric Rémy à ce jour, il n’y a qu’un scénario à imaginer pour l’édition 2020 du Festival d’Aurillac prévue du 19 au 22 août : son maintien. « En l’absence de décisions officielles qui rendraient impossible la tenue du festival, nous nous concentrons sur l’hypothèse de son maintien. On ignore tous ce qui peut se passer pendant les quatre mois qui nous séparent des dates du rendez-vous : nous verrons en temps voulu si nous pouvons nous adapter aux circonstances, et comment le faire », dit-il. Sa relative confiance doit beaucoup au fait que le temps d’installation nécessaire est, comme pour tout festival de rue, assez limité. Deux semaines environ. Il en va autrement du travail de repérage, de préparation sur le terrain pour les équipes programmées. « Si un déconfinement progressif commence le 11 mai, nous pouvons espérer y arriver sans trop de retard. Mais si les choses tardent, cela va commencer à être compliqué ».

Pour l’heure, l’équipe d’Aurillac fait de son mieux pour reporter les périodes de repérage et de création prévues. « Il faut soutenir les compagnies, pour leur permettre de maintenir leur activité et visibilité autant que possible en 2020 et d’envisager l’avenir. Certaines ont des subventions, d’autres non ; il est de notre devoir d’être attentifs aux difficultés de chacun ». Frédéric Rémy entend ainsi défendre les arts en espaces publics, « qui ont été beaucoup fragilisés ces dernières années ». « Nous tenons à défendre la liberté de la création en espace public, la nécessité de se retrouver autour de récits communs. La culture est un service public dont nous tenons à Aurillac à porter les valeurs avec ambition et dynamisme. Aujourd’hui, mais aussi demain ».

Pourquoi mieux vaut annuler

Pour son festival La Route du Sirque, qui devait avoir lieu du 11 au 16 août 2020, Martin Palisse a choisi une autre voix : l’annulation. « Tandis que tout le monde était suspendu aux lèvres d’Olivier Py, qui lui-même était suspendu à celles de la Vierge Marie, j’ai peu à peu évolué vers la décision d’une annulation du festival ». Cela pour plusieurs raisons : « déjà parce que l’adapter à des mesures sanitaires que nous ne connaissons pas encore me semble impossible. Nous ne sommes pas des professionnels du sanitaire ». Il insiste aussi sur le fait que « le festival prévu était à l’image d’un monde sans épidémie. Il devait se tenir sur 600 m2, dans sept à huit chapiteaux et salles de spectacles, avec plusieurs restaurants, un bar… Je ne veux pas tomber dans le déni : cela n’est pas envisageable, aussi bien pour des raisons sanitaires que psychologiques. Je crois qu’il ne faut pas perdre de temps, et commencer dès maintenant à réfléchir sur la manière dont on pourra travailler demain ».

Tout en assumant pleinement les conséquences économiques de l’annulation de La Route du Sirque, Martin Palisse envisage donc un autre type de rencontre au mois d’août, sur une période plus étendue que celle qui était initialement prévue. « Organiser un festival, c’est se poser la question du temps et de l’espace où réunir des propositions artistiques. Or ces deux notions sont complètement bouleversées par la situation. Il faut tout réinventer. Cela dans une économie qui sera forcément contrainte ». Mais pour le directeur du festival, faire le deuil de grandes formes n’est pas forcément une tragédie.

C’est même l’occasion de « revenir à l’essence des choses, d’inventer un modèle économique différent, loin des logiques néolibérales actuelles. Notre logique était à bout de souffle, le contexte nous oblige à imaginer autre chose ». Quoi précisément, Martin ne peut encore le dire avec certitude. Il rêve par exemple de monter un chapiteau ouvert où des artistes pourront travailler, et d’inviter des artistes à présenter des soli et des duos dans divers lieux de Nexon. « Il me semble qu’il est de notre devoir, à nous artistes et organisateurs, d’accompagner le déconfinement, de maintenir vive l’envie d’être ensemble. Dans un esprit de sobriété ».

Anaïs Heluin – www.sceneweb.fr

16 avril 2020/par Anaïs Heluin
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1 réponse
  1. Chloé
    Chloé dit :
    18 avril 2020 à 21 h 37 min

    Article très intéressant mais ce serait chouette de mentionner le spectacle et la compagnie qui illustrent vos propos (à savoir la compagnie ARTONIK avec le spectacle « The Color of time »)

    Répondre

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