Sceneweb
  • À la une
  • Actu
  • Critiques
    • Coup de coeur
    • A voir
    • Moyen
    • Décevant
  • Interviews
  • Portraits
  • Disciplines
    • Théâtre
    • Danse
    • Opéra
    • Cirque
    • Jeune public
    • Théâtre musical
    • Marionnettes
    • Arts de la rue
    • Humour
  • Festivals
    • Tous les festivals
    • Festival d’Avignon
    • Notre Best OFF
  • Rechercher
  • Menu Menu

Cinq nuances de Jan (Martens)

Actu, Danse, Festival d'Avignon, Marseille

photo Phile Deprez

Après le festival d’Avignon où il donne –enfin- sa pièce la plus ambitieuse, any attempt will end in crushed bodies and shattered bones, le chorégraphe belge Jan Martens sera l’invité d’Actoral à Marseille avec un nouveau solo, Elisabeth Gets Her Way. Focus.

Une nouvelle vague belge

A l‘instar de la scène française des années 80, la danse belge a connu un véritable âge d’or avec des créateurs comme Wim Vandekeybus, Anne Teresa De Keersmaeker ou Jan Fabre. Sans oublier les Ballets C. de la B. sous la conduite d’Alain Platel et vivier d’une danse –théâtre. Jan Martens avoue avoir eu une révélation en découvrant la pièce de Fabre, As long as the world needs a warrior’s soul. Une claque salutaire. Très vite Martens dévore les spectacles en ligne, ceux de Anna Teresa notamment. Mais c’est aux Pays-Bas qu’il commence sa formation. Il attendra 2009 pour se lancer dans l’aventure d’une danse à son nom. Depuis il n’a pas arrêté.

Un autre minimalisme

La découverte du travail de Jan Martens dans cette dernière décennie est, pour beaucoup, une heureuse surprise. Contrairement à d’autres artistes flamands, il semble capable de tenir à distance les influences encombrantes de « ses « maîtres ». Seule la danse de Lucinda Childs peut être vue comme une référence subliminale. The Dogs Days are Over (2014) avec sa troupe de danseurs pris dans un mouvement répétitif de sauts surprend. Et séduit. Un peu comme l’approche de l’italien Alessandro Sciarroni, Martens puise dans la répétition matière à penser le monde. Le désir, les corps ainsi offerts troublent nos perceptions. Sur le plateau, on découvre le (faux) jumeaux de Jan, le danseur Steven Michel.

Solo mais pas seul

Encore jeune et déjà « vieillissant », Jan Martens se met à nu (au propre comme au figuré) dans le solo Ode to the attempt. Il se moque gentiment de la danse belge, et de lui-même, raconte ses amours et ses déceptions, évoque son corps et ses limites. En septembre, il reviendra à Marseille pour dévoiler une chorégraphie au singulier : Elisabeth Gets Her Way. Cette fois, ce n’est pas de lui dont Jan parle mais de la musicienne Elisabeth Chojnacka. Des dizaines de compositeurs ont écrit pour son clavecin. Surtout, elle a souvent accompagné… Lucinda Childs. Jan Martens ose donc l’exercice d’admiration à rebours –il n’a pas connu Chojnacka disparue en 2017. Mais il fait de la musique le moteur de sa danse

La consécration d’Avignon

Jan Martens devait être du festival 2020. L’édition annulée pour raisons sanitaire, le chorégraphe va vivre une année dans le doute entre répétitions masquées, report des premières et création. Comme d’autres artistes. Il est un des « rescapés », présent cet été au festival d’Avignon. Sa chorégraphie ANY ATTEMPT WILL END IN CRUSHED BODIES AND SHATTERED BONES est la plus ambitieuse, avec une foule sur scène, des interprètes de Dance on Ensemble et des fidèles du belge. Il est parti sur les marches de protestation, les actions non-violentes mais aussi l’immobilité. La partition est un des points forts de cet opus, à savoir la pièce pour clavecin et orchestre de Henryk Gorecki, mais également la voix de Kae Tempest. « Contenu comme contenant, la résistance que j’interroge s’inscrit dans une mise en tension, et ne refuse pas des musiques qui portent de manière intense des émotions » dit Jan Martens. Cette œuvre va certainement diviser le public (f)estival. Mais Martens avance, essayer de ne pas se répéter.

Le monde d’après

La direction d’un lieu ? Ou d’une compagnie d’envergure ? On peut imaginer le meilleur pour Jan Martens que ce soit en Belgique ou en France. Ainsi une place est à prendre du côté d’Anvers avec le départ de Sidi Larbi Cherkaoui pour Genève. Mais pour le jeune artiste, après une année confinée, l’horizon ne sera plus jamais le même. Créer mais comment ? Par Zoom ? pour la caméra ? Ainsi ANY ATTEMPT WILL END IN CRUSHED BODIES AND SHATTERED BONES a été filmé avant de rencontrer son public. Quoiqu’il en soit, son été sera sur scène.

Philippe Noisette – www.sceneweb.fr

ANY ATTEMPT WILL END IN CRUSHED BODIES AND SHATTERED BONES, Cour du Lycée Saint-Joseph, festival d’Avignon, du 18 au 25 juillet, CDCN Toulouse 13 et 14 octobre, CNDC Angers le 16 novembre, 10 et 11 mars 22, Pôle Sud Strasbourg, 5 avril CDN Orléans, 8 avril Le Parvis Tarbes

Elisabeth Gets Her Way, 28 et 29 septembre Festival Actoral, Marseille, 9 février 2022 Hivernales d’Avignon, 22 mars Le Grand Bain Roubaix, 9 avril, La Place de la danse Toulouse,
4 au 13 juillet Théâtre des Abbesses, Paris

19 juillet 2021/par Philippe Noisette
Partager cette publication
  • Partager sur Facebook
  • Partager sur X
  • Partager sur WhatsApp
  • Partager sur LinkedIn
  • Partager par Mail
  • Lien vers Instagram
Vous aimerez peut-être aussi
Un été avec Jan, Ben et Luc
Rule of Three de Jan Martens
ELISABETH GETS HER WAY de Jan Martens
Le festival Sens Dessus Dessous 2022 de La Maison de la Danse
Opera Ballet Vlaanderen Trisha Brown, Twelve Ton Rose photo Filip Van Roe L’Opera Ballet Vlaanderen à La Villette avec Trisha Brown, Anne Teresa De Keersmaeker et Jan Martens
Jan Martens et Ayelen Parolin, la vague belge
The Dog Days Are Over de Jan Martens
Festival d’Avignon 2021 : une 75e édition pour « se souvenir de l’avenir »
0 réponses

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans le moteur de recherche, plus de 22 000 spectacles référencés

© Sceneweb | Création site et Maintenance par Limbus Studio
  • L’actualité du spectacle vivant
  • Qui sommes-nous ?
  • Newsletter
  • Politique de confidentialité
  • Signaler un abus
  • Contact
  • Politique de cookies (UE)
Faire défiler vers le haut