Le Temps d’aimer la danse, à Biarritz, ouvre cette rentrée avec panache. Et des créations ou premières attendues. Tour d’horizon.
Le Sacre du printemps, l’Oiseau de feu
Double création pour une soirée d’exception. Thierry Malandain offre sa version de l’Oiseau de feu tandis que Martin Harriague se frotte au Sacre du printemps, deux chefs d’œuvre d’Igor Stravinski estampillés époque « Ballets russes ». Le directeur du Malandain Ballet Biarritz rend à l’Oiseau du conte originel « sa spiritualité biblique de « passeur de lumières » entre ciel et terre, chargé d’apporter aux hommes consolation et espoir à l’image de François d’Assise ». Quant à Harriague il met en scène « la pulsion du vivant ».
11 septembre Gare du Midi Biarritz (puis tournée Théâtre National de Chaillot Paris du 4 au 12 novembre, 10 et 11 décembre Théâtre Les Salins Martigues)
Hervé Robbe
Avec l’Ensemble Cairn, Hervé Robbe présente Sollicitudes. « Dans cette nouvelle architecture, je propose, à chacun des danseurs-chorégraphes d’être auteur de sa propre présence, faisant écho à ce besoin de liberté à la sortie d’une période d’inquiétudes et d’enfermement imposé. A partir de carnets d’inspiration, de missives gestuelles ou de partitions ouvertes, chacun revit des gestes qu’il a projetés ou qui l’ont traversés ». Le compositeur Jérôme Combier et des musiciens accompagnent Hervé Robbe dans cette odyssée du geste.
13 septembre, salle Gamaritz, Biarritz (puis tournée Festival de Royaumont les 18 et 19 septembre)
Ambra Senatore
La chorégraphe du CCN Nantes donne de ses nouvelles avec un duo rieur au titre foutraque : Il nous faudrait un secrétaire. En scène avec Marc Lacourt, Ambra Senatore se lance « dans un ballet de départs et de retrouvailles, le duo se fait conteur, lancé dans des souvenirs et des bribes de récits de vie. Leurs histoires zigzaguent, rebondissent, hésitent, repartent » Beau programme s’il en est.
14 et 17 septembre, Saint-Pée-sur-Nivelle puis à Saint Palais.
Lucia Lacarra et Matthew Golding
Pas une création mais une première en France pour ce Fordlandia né en plein confinement. Une poignée de chorégraphes pour servir le projet (comme Anna Hop, Yuri Possokhov, Juanjo Arqués ou le très demandé Christopher Wheeldon). Elle, ex-star du Ballet de Marseille puis du San Francisco ballet n’a rien perdu de son enthousiasme. Lui est « pincipal » du Royal Ballet de Londres. Lucia Lacarra et Matthew Golding. Autant dire un couple de danse au sommet. Le mouvement ici, filmé ou en live, devient une déclaration d’amour.
15 septembre, Gare du Midi, Biarritz
Les Ailes du désir, Ballet de l’Opéra du Rhin
Adapté du film culte de Win Wenders, ce ballet imaginé par Bruno Bouché, chorégraphe et directeur du Ballet de l’Opéra du Rhin, se veut fidèle au scénario dans sa première partie, plus libre dans la seconde. « Dans ce ballet je n’ai clairement pas créé un personnage de Wim Wenders car il n’y pas de mise en abîme par rapport à la réalisation du film. Son esprit est pourtant présent partout. J’ai essayé de rendre cela « palpable » dans la chorégraphie, la scénographie, et dans la manière de mettre en scène ce premier acte « cinématographique » m’inspirant des prises de vues, de la réalisation et des images qui étaient à l’époque de la sortie du film véritablement révolutionnaires. » témoigne Bruno Bouché. Rendez-vous pour une avant-première à Biarritz le 19 septembre à Biarritz
(puis tournée 30 octobre au 4 novembre Opéra de Strasbourg, 13 au 15 novembre La Filature Mulhouse, 29 et 30 mars 2022 MAC Créteil)
Philippe Noisette – www.sceneweb.fr
Le temps d’aimer la danse, Biarritz, du 10 au 19 septembre 2021
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