Le Théâtre des Célestins de Lyon a présenté ce matin sa saison 2021/2022 qui comportera 8 création, un chiffre sans précédent dans l’histoire du théâtre, avec un engagement fort auprès des compagnies régionales, avec 6 créations et une ouverture internationale réaffirmée avec 10 spectacles.
Engagée, populaire, l’œuvre de David Hare s’inscrit dans la grande tradition d’un théâtre anglais ancré dans le
réel, un théâtre qui porte un regard aigu et caustique sur le monde. L’un de ses grands succès, Skylight, ouvrira la saison en septembre dans une mise en scène de Claudia Stavisky. Une création dont l’exigence cinématographique laisse toute la place aux acteurs. Un huis clos haletant et passionné qui se déroule à Londres le temps d’une nuit, et porté par un trio de haut vol : Marie Vialle, Patrick Catalifo et Sacha Ribeiro.
Christophe Honoré présentera sa prochaine création, Le Ciel de Nantes. Conjuguant cinéma et théâtre, il nous embarque dans une saga familiale (la sienne) qui traverse six destins sur trois générations. Avec, entre autres, Chiara Mastroianni.
Myriam Boudenia (compagnie La Volière) fait résonner le destin de cinq personnages, dont trois générations de
femmes avec Palpitants et dévastés, un spectacle sur la réalité des peuples soumis à l’exil.
François Hien et la compagnie L’Harmonie Communale aborde avec La Peur l’histoire d’un prêtre inquiété pour son homosexualité et qui se retrouve en position de témoigner contre un évêque accusé d’avoir couvert un pédocriminel. Cette création décrit à hauteur d’homme un système sclérosé par le mensonge mais raconte également l’histoire d’une libération face aux craintes qui conduisent à la dissimulation.
La compagnie Courir à la Catastrophe, lauréate du Prix Célest’1 en 2019, présentera trois spectacles dont une
création, signée par Sacha Ribeiro. Œuvrer son cri est une mise en abyme théâtrale interrogeant les liens entre expression artistique et action politique.
Michel Raskine met en scène le roman de Laurent Mauvignier Ce que j’appelle oubli, librement inspiré d’un fait divers survenu à Lyon en 2009. Échappant aux lieux communs du réalisme, Michel Raskine en investit les circonstances à la fois banales et sauvages à travers la présence gémellaire sur scène du comédien Thomas Rortais et du percussionniste Louis Domallain.
Cécile Auxire-Marmouget (compagnie Gazoline) fera virevolter les souffles tumultueux d’un couple avec La Ligne solaire d’Ivan Viripaev, programmé initialement en mai 2020. Une comédie aux airs de tragédie épique qui nous conduit de la fureur à la lumière.
Avec ANA, Laurent Ziserman (compagnie Panier-Piano – lauréat du Prix Célest’1 2019 – section Maquettes) adapte sur scène À nos amours, film culte de Maurice Pialat. Un huis clos familial à la fois tendre et violent, vif et mélancolique, et une inoubliable Suzanne franchissant la ligne d’ombre.
Fidèles aux Célestins, Tatiana Frolova et le Théâtre KnAM (Russie) reviennent avec une nouvelle proposition
de théâtre documentaire et politique intitulée Le Bonheur. Une création qui interroge le repli identitaire et pourquoi tant de Russes soutiennent aujourd’hui l’idée que la joie et le bonheur ne peuvent venir que d’une société d’individus regardant tous dans la même direction. Spectacle présenté dans le cadre du Festival Sens Interdits.
Fruit de sa rencontre avec le poète syrien – réfugié en France – Omar Youssef Souleimane, Sara Llorca interroge le thème de l’altérité avec La Terre se révolte. (France – Syrie ; report 2020-21 – re-création). Spectacle présenté dans le cadre du Festival Sens Interdits.
Anne-Cécile Vandalem et Das Fraülein [Kompanie] (Belgique) reviennent aux Célestins avec Kingdom, une
fable épique captivante sur l’impossibilité de l’homme à vivre en paix.
Après King Size, présenté finalement en juin 21, le grand metteur en scène suisse Christoph Marthaler déploie
son sens du loufoque et sa poésie décalée dans Aucune idée, spectacle qui explore le pourquoi et le comment des lacunes qui aiguillonnent nos existences.
Alexander Zeldin (Royaume-Uni, report 2020-21) présente Love, et nous plonge dans le quotidien d’un centre d’hébergement social britannique. Avec une vérité saisissante, il dépeint la spirale de la précarité d’où émerge l’amour comme ultime refuge.
Marina Otero (Argentine), chorégraphe, danseuse et performeuse, icône de la scène alternative argentine,
poursuit, avec Fuck Me, une œuvre politique et autofictionnelle. Croisant les violences de l’histoire de son pays et celles subies par son corps accidenté, elle en ausculte les stigmates avec une sincérité détonante. Spectacle présenté dans le cadre du Festival Sens Interdits.
Dans Outside (Russie, report 2020-21), Kirill Serebrennikov rend hommage au photographe chinois Ren Hang, persécuté par les autorités de son pays. Ce spectacle n’est pas sans rappeler le parcours du metteur en scène, assigné à résidence durant deux ans et récemment contraint de quitter le Gogol Center de Moscou. Spectacle présenté dans le cadre du Festival Sens Interdits.
Dieudonné Niangouna (France – Congo Brazzaville) nous présentera De ce côté. L’auteur, metteur en scène et comédien d’origine congolaise nous livre un récit de l’exil et débat de la place du théâtre dans un monde meurtri par la violence. Spectacle présenté dans le cadre du Festival Sens Interdits.
Tiago Rodrigues, l’un des artistes les plus en vue de la scène européenne et directeur du Théâtre national de
Lisbonne, recrée le Chœur des amants, un récit lyrique et polyphonique qui explore le vécu bouleversé d’un couple confronté au temps qui passe.
Présentée dans les plus prestigieux théâtres et festivals d’Europe, Katie Mitchell (Royaume-Uni) recompose, avec le chef d’orchestre Raphaël Pichon, une dramaturgie scénique sur mesure à partir d’extraits de cantates méconnues de Bach. Nuit Funèbre (Trauernacht) est une production de l’Opéra de Lyon.
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