Vendeur ambulant, Sandokan gagne sa vie en proposant des babioles aux passagers des bus de Santiago. Peluches, peignes, livres… Sandokan doit vendre une panoplie d’objets, pour la plupart inutiles, pour survivre, et pour cela il doit s’exposer. Raconter sa vie, pour pouvoir gagner un « acceso » : accès à un ailleurs qu’il pense et espère mériter ; accès à une place, un rôle dans la société.
Figure archétypique du marginal, de l’exclu, parfois invisible, parfois dérangeant, il porte sur lui les séquelles de son histoire personnelle : celle d’un enfant maltraité, victime d’abus sexuels, abîmé et meurtri de manière irrévocable, au plus profond de sa chair.
Dans un monologue d’écorché vif, Sandokan nous plonge dans l’univers de la rue et expose avec férocité la réalité de l’exclusion et de la réclusion, la violence dont sont victimes les plus pauvres, enfermés et oubliés de la société. Cruels et crus, ses mots sont les mots de l’échec, de la chute et du chaos, mais aussi ceux de la résistance et de l’amour… Avec un humour grinçant et une authenticité désarmante, Roberto Farías campe un personnage de gladiateur urbain qui nous oblige à regarder en face la souffrance et la détresse issues de la misère sociale. Une mise en scène impressionnante, sous la baguette du cinéaste Pablo Larrain, réalisateur de l’exaltant No. Dossier de presse.
Acceso
De Pablo Larraín, Roberto Farías
Mise en scène : Pablo Larraín
Avec le soutien de – Conseil National de la Culture et des Arts du Chili pour les voyages , l’Onda – Office national de diffusion artistiqueMaison des Métallos
MARDI 6 > DIMANCHE 11 NOVEMBRE 2018
mardi, vendredi à 20h
mercredi, samedi à 19h
dimanche à 16h
relâche jeudi 8 novembre
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