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À La Belle Scène Saint-Denis, on y danse aussi

A voir, Avignon, Les critiques
La Belle Scène Saint-Denis au Festival Off d'Avignon 2023
La Belle Scène Saint-Denis au Festival Off d'Avignon 2023

Óró (extrait), de Khoudia Touré / Photo TLA

La Belle Scène Saint-Denis investit comme chaque année la Parenthèse à Avignon où elle promeut sa jolie constellation d’artistes. Un premier programme interroge quelle place occuper dans le monde, comment s’affranchir et s’affirmer, un deuxième mêle danse et théâtre, quand un troisième explore les questions d’identité. Passage en revue de nos coups de coeur.

Óró (extrait), de Khoudia Touré

Tout en séduisante décontraction, deux jeunes garçons joueurs et rieurs, que pourrait lier une relation fraternelle ou une franche camaraderie, se livrent à une joute dansée. Dans cette pièce qui tchatche et breake, se font entendre les récits elliptiques, mais vitaux, d’un passé douloureux, d’un irrépressible besoin d’ailleurs, d’une poussée vers un nouvel ici et maintenant qui se construit dans la rencontre de corps et d’esprits à l’énergie bouillonnante. Roger Sarr, le causeur, Rayan Amu, plus taciturne, sont rejoints par Christ Zié, sorte d’arbitre et de guide à la stature imposante. Les trois se complètent et se stimulent formidablement. Jeunesse magnétique, gestuelle métissée et puissante combativité font la richesse du travail présenté par la chorégraphe franco-sénégalaise Khoudia Touré qui offre un bel espace pour exprimer ses désirs d’Odyssées.

Danser la faille – Conférence dansée (extraits), de Sylvère Lamotte

Depuis 2012, Sylvère Lamotte mène en parallèle de ses créations une recherche sur le corps dansant, sujet qu’il traite par le prisme d’ateliers en milieux hospitaliers et d’interrogations sur la danse inclusive. La rencontre avec l’interprète Magali Saby débouche au plateau sur une forme dans laquelle se matérialisent sa non-attirance vers la simple virtuosité technique, mais aussi son envie d’accueillir la fragilité humaine. La proposition repose sur la présence, l’écoute, l’attention, l’hyper-connexion entre les deux artistes. Comme en témoignent les regards, les sourires échangés, le travail sensitif autour du toucher, l’entière disponibilité de l’un à l’égard de l’autre se rend immédiatement palpable pour susciter autant de réflexions que d’émotions. La danseuse en situation de handicap saisit l’occasion de repousser les limites et, portée par la bienveillance de son partenaire, renoue avec la verticalité et parvient à marcher. Un moment de grâce.

Je badine avec l’amour [parce que tous les hommes sont si imparfaits et si affreux], de Sylvain Riéjou

Chorégraphe facétieux, Sylvain Riéjou croise dans son travail la chanson de geste et les films de danse. Pour son dernier spectacle, c’est le film Dirty Dancing qui y passe. Dans un quatuor dansé et parlé, qui se constitue au fur et à mesure, les parcours des interprètes (Julien Gallée-Ferré, Clémence Galliard, Émilie Cornillot et lui-même) cohabitent avec un remake homoérotique en lip-sync d’une scène du film culte. Paroles et gestes servent une narration décalée, où apparaissent les filiations de chaque danseur, leur formation, les danses d’artistes emblématiques qu’ils ont traversées (Bagouet, Larrieu ou Keersmaeker). Manière de constituer une ébauche de cartographie la scène contemporaine. Pop, réjouissant et comique, Sylvain Riéjou n’hésite pas à se moquer de lui-même et au passage de la danse contemporaine, avec la ferme intention de la rendre plus accessible. Histoire de ne pas laisser son public dans un coin !

Water l’atterrée des eaux vives (extrait), de Castélie Yalombo

Des poteries sont posées sur le sol. Castélie Yalombo renverse le contenu sur elle, se frotte les jambes et le buste. Des bruits sourds et aquatiques résonnent pendant ce rituel de nettoyage et de soin. La jeune chorégraphe belgo-hispano-congolaise explore dans Water l’atterrée des eaux vives l’imaginaire de l’eau, qu’elle confronte à des questions d’identité, en l’occurence le ressenti d’être et d’être perçu comme femme noire. Plongeant avec nous dans ce moment poétique et intime, la danseuse se dévoile peu à peu. Elle déplie des gestes saccadés, et prend peu à peu l’espace sur le plateau, en même temps que la parole, à travers un récit personnel, au rythme bien scandé, proche du slam. Cette exploration autour de l’eau est l’occasion de voir naître l’écriture de cette chorégraphe, à la frontière entre arts plastiques, geste et théâtre.

Christophe Candoni et Belinda Mathieu – www.sceneweb.fr

Festival Off d’Avignon 2023
La Parenthèse
du 11 au 20 juillet

Programme danse #1 – du 11 au 15 juillet
Óró (extrait)
Chorégraphie et interprétation Khoudia Touré
Avec Rayan Amu, Christ Zié, et Roger Sarr
Création musicale Julien Villa
Création lumière Quentin Pallier et Judith Leray
Costumes Diane Fardoun et Mariam Diop
Contributions musicales William Bayakimissa aka Mystraw, Sunu Percu, StepLord Sénégal
Durée : 30 minutes

Danser la faille – Conférence dansée (extraits)
Chorégraphie Sylvère Lamotte
Avec Magali Saby, Sylvère Lamotte
Textes Sylvère Lamotte
Durée : 30 minutes

Programme danse #2 – du 16 au 20 juillet
Je badine avec l’amour [parce que tous les hommes sont si imparfaits et si affreux] (travail en cours)
Conception et interprétation Sylvain Riéjou
Création en étroite collaboration avec les interprètes Julien Gallée-Ferré, Clémence Galliard et Émilie Cornillot
Contribution chorégraphique Yoann Hourcade
Regards extérieurs Tatiana Julien et Joachim Maudet
Créateur sonore Émile Denize
Lumières et régie générale Sébastien Marc
Durée : 30 minutes

Programme danse #3 – du 12 au 17 juillet
Water l’atterrée des eaux vives (extrait)
Chorégraphie Castélie Yalombo
Musique Loucka Ellie Fiagan
Spatialisation sonore Lucie Grésil
Céramique, scénographie Sophie Farza
Dramaturgie Jean Lesca
Coach clown Anna Kuch
Accompagnement chorégraphique Anja Röttgerkamp
Durée : 30 minutes

18 juillet 2023/par Belinda Mathieu
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