Le nouveau spectacle des 26 000 couverts était très attendu après le succès de L’idéal club. Philippe Nicolle et ses acolytes avaient tout de même un peu de pression. Ils réussissent un retour fracassant avec un spectacle désopilant qui ausculte avec une belle acuité le monde du théâtre. Créé en 2016, il poursuit sa tournée et revient à Paris au Monfort.
« A bien y réfléchir, et puisque vous soulevez la question, il faudra quand même trouver un titre un peu plus percutant ». On a beau cherché, on n’a pas trouvé de meilleur titre, tant il est aussi difficile de raconter le spectacle. Faut-il le raconter d’ailleurs ? Non, il vaut mieux se laisser porter et découvrir les nombreuses surprises. Ce que l’on peut vous dire c’est qu’il s’agit d’une antidote à la grisaille, une espèce de paquebot burlesque qui ne chavire que lorsque le spectateur se demande où se trouve la frontière entre la réalité et la fiction.
Avec l’aide de l’auteur Gabor Rassov, Philippe Nicolle et les membres de la compagnie ont imaginé une grande procession funèbre et musicale. On parle de la mort, de la vie. De la vraie vie. De la fausse vie. Avec comme point central le théâtre. Entre marionnette géante prête à concurrencer la compagnie Royale de Luxe et des projections en ombres chinoises à faire pâlir le collectif Kiss & Cry, le spectacle est une sorte de répétition publique grandeur nature. Le plateau devient prétexte à tous les dérapages et à toutes les situations guignolesques.
Ce spectacle se moque avec beaucoup d’auto-dérision du monde du théâtre, des comédiens, mais aussi des spectateurs. « C’est des cons dans la salle, il y a que des profs« . Le metteur en scène est dépeint comme une ordure. Tout se détraque petit à petit jusqu’au bouquet final ! Chut on ne vous dit rien. Indice: on vous déconseille de toucher certains éléments du décor. Cela pourrait vous être fatal !
A bien y réfléchir, et puisque vous soulevez la question, il faudra quand même trouver un titre un peu plus percutant
Mise en scène : Philippe Nicolle
assisté de Sarah Douhaire
Ecriture collective sous la direction de Philippe Nicolle avec la participation de Gabor Rassov
Interprétation : Kamel Abdessadok, Christophe Arnulf, Aymeric Descharrières, Servane Deschamps, Pierre Dumur, Olivier Dureuil, Anne-Gaëlle Jourdain, Erwan Laurent, Michel Mugnier, Florence Nicolle, Philippe Nicolle, Laurence Rossignol
Création musicale : Aymeric Descharrières, Erwan Laurent
Technique : Hervé Dilé, Michel Mugnier, Laurence Rossignol
Construction : Michel Mugnier
Création costume : Laurence Rossignol avec Camille Perreau et Sigolène Petey
Création lumière : Hervé Dilé
Postiches : Céline Mougel
Production : 26000 couverts
Coproduction : Atelier 231, Centre National des Arts de la Rue à Sotteville-lès-Rouen – Les Pronomade(s) en Haute-Garonne, Centre National des Arts de la Rue – La Villette, Résidence d’artistes 2015 (Paris) – Scène Nationale de Bayonne et du Sud-Aquitain – Le Channel, Scène Nationale de Calais – Le Grand T, Théâtre de Loire-Atlantique – Théâtre de la Ville d’Aurillac – Le Parapluie, Centre International de Création Artistique (Aurillac) – La Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau – Le Cratère, Scène Nationale d’Alès – Festival des Tombées de la Nuit (Rennes) – Théâtre de l’Agora, Scène Nationale d’Evry et de l’Essonne – Théâtre Brétigny, Scène Conventionnée – La Vache Qui Rue, Lieu de Fabrique des Arts de la Rue à Moirans en Montagne – Ville de La Norville
Avec le soutien de : DRAC Bourgogne – Conseil Régional de Bourgogne-Franche-Comté – Ville de Dijon – la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon, Centre national des Écritures du Spectacle – Spedidam
Durée: 1h45Le Monfort
du 21 fév. au 17 mars 2017
du mardi à samedi à 20h30
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