Stanislas Nordey a présenté ce matin la saison 2019/2020 du Théâtre National de Strasbourg. Trois anciens et anciennes élèves du TNS rejoignent l’équipe des artistes associés: Eddy D’aranjo, Mathilde Delahaye et Pauline Haudepin. La saison sera marquée par la création de Berlin mon garçon de Marie NDiaye dans une mise en scène Stanislas Nordey (du 24 avril au 7 mai 2020).
Cette saison qui s’ouvre est la première du second mandat que j’ai l’honneur et le plaisir d’effectuer à la tête du Théâtre National de Strasbourg; j’en profite pour remercier l’ensemble des équipes du TNS, inlassablement engagées dans cette magnifique aventure d’un théâtre de création et de son école. Merci à tous les artistes et à toutes celles et tous ceux qui viennent découvrir le théâtre qui s’invente aujourd’hui, merci à vous de venir si nombreux chaque saison dans nos murs.
Ce second mandat va s’attacher à fortifier le projet déjà existant autour des écritures contemporaines, des artistes associé·e·s, du projet TNS 2068 initié à l’occasion des 50 ans
fêtés l’automne dernier. Le Théâtre–École, tel que nous l’avions imaginé en 2014, sera également consolidé avec, notamment, un nouveau cursus pédagogique.
Pour nous accompagner dans cette voie, nous accueillons trois nouveaux artistes associé·e·s : Eddy D’aranjo, Mathilde Delahaye et Pauline Haudepin qui ont moins de trente ans et qui
représentent le théâtre de demain. Ils sont tous trois issus de l’École du TNS.
Je pense que la saison que nous avons préparée est particulièrement riche :
• Les auteur·e·s vivant·e·s, parmi les plus important·e·s d’aujourd’hui, sont présent·e·s : Marie NDiaye (Berlin mon garçon), Wajdi Mouawad (Inflammation du verbe vivre), Pascal Rambert (Architecture et Mont Vérité), Arne Lygre (Nous pour un moment), Martin Crimp (Le reste vous le connaissez par le cinéma), Don DeLillo (Joueurs, Mao II, Les Noms)
• Les classiques aussi, avec Le Misanthrope de Molière et Un ennemi du peuple de Henrik Ibsen, mais aussi ceux que l’on nomme classiques contemporains, avec L’Éden Cinéma de Marguerite Duras et la magnifique pièce Liberté à Brême de Rainer Werner Fassbinder
• La fine fleur de l’art de la mise en scène sera cette année encore sur les scènes du TNS : avec Thomas Ostermeier, Alain Françon, François Tanguy,
Stéphane Braunschweig, Jean François Sivadier, les auteurs metteurs en scène Wajdi Mouawad, Jean-René Lemoine et Pascal Rambert, et les artistes associé·e·s Christine Letailleur et Julien Gosselin, ce sont des visions résolument contemporaines qui seront proposées. Tout comme celles de plus jeunes metteur·e·s en scène que sont Sylvain Creuzevault et Mathilde Delahaye.
Le TNS se déploie de plus belle sur les grandes scènes françaises : à l’heure où vous lisez ces lignes, Pascal Rambert vient de créer Mont Vérité avec les élèves du Groupe 44 au festival du Printemps des Comédiens à Montpellier; le même Rambert créera Architecture en ouverture du Festival d’Avignon dans la Cour d’honneur du Palais des papes avec une distribution étincelante ;
Jean – Pierre Vincent emmènera le Groupe 44 sur les routes de L’Orestie d’Eschyle au même Festival d’Avignon (avant-premières dans L’autre saison du TNS les 4 et 5 juillet); Blandine Savetier sera également présente tout au long du Festival, au Jardin Ceccano, où elle dirigera le feuilleton de L’Odyssée d’Homère avec des acteurs et actrices issu·e·s du programme Ier Acte. Tous et toutes reviennent à Strasbourg cet automne nous narrer en plein air cette histoire, dans le cadre de L’autre saison. Elles et ils seront accompagné·e·s par des acteurs et actrices amateur·rice·s de l’Eurométropole.
Les productions du TNS continuent de sillonner les routes de France et d’Europe : cette saison, ce seront I am Europe de Falk Richter et Qui a tué mon père d’Édouard Louis notamment.
Nous travaillons à vous donner le meilleur, mais il est important de vous dire à nouveau que ce modèle d’un théâtre public d’art est fragile : les coûts de fonctionnement augmentent chaque année, les subventions ont baissé ces deux dernières années ; nous avons décidé de ne pas augmenter les tarifs alors que tout nous poussait
à le faire…
Stanislas Nordey, mai 2019
Retour à Reims
COPRODUCTION
Texte Didier Eribon
Mise en scène Thomas Ostermeier
21 sept | 1er oct 2019
Retour à Reims est un essai du sociologue Didier Eribon, paru en 2009. À la mort de son père, il revient à l’endroit où il a grandi et qu’il avait fui trente ans auparavant pour tenter de vivre librement son homosexualité. À travers son parcours et celui de sa famille, il interroge le milieu ouvrier dont il est issu, les rapports de classes et la montée de l’extrême droite. Le metteur en scène Thomas Ostermeier invente un dispositif où une actrice, un réalisateur de documentaire et un ingénieur du son enregistrent ce texte. Du choix des images vont naître des discussions : qu’en est-il aujourd’hui des mécanismes de domination et d’exclusion ? Quelles histoires et quelle Histoire veut-on partager ?
Le Banquet capital
Texte adapté de Karl Marx
Mise en scène Sylvain Creuzevault
4 | 12 oct 2019
Les révolutionnaires Raspail, Blanqui, Jeanne, Louis Blanc, Barbès, l’ouvrier Albert reviennent de la manifestation du 13 mai 1848. Ils sont en colère. Il n’y avait pas assez de monde. Ils sont aussi contents. Ca ne s’est pas si mal passé. La discussion politique est âpre et passionnée. Ce n’est pas la manifestation qui déborde, c’est le débordement qui manifeste… On ne dépose pas une révolution en préfecture ! Comment faire comprendre à tous la brutalité d’un lit contenant un fleuve en colère…Ils s’empoignent sur la stratégie à appliquer contre la nouvelle Assemblée Nationale. Que faire le 15 mai ?
Le Misanthrope
Texte Molière
Mise en scène Alain Françon
16 | 20 oct − 4 | 9 nov 2019
Dans Le Misanthrope de Molière, Alceste s’évertue à dire tout ce qu’il pense dans un monde où la fausseté semble être la règle. Quelles seront les conséquences de ses paroles en amitié, en amour, socialement ? Le metteur en scène Alain Françon explore la tension dangereuse de cette caste prisonnière du paraître dans l’antichambre du roi. Une société où les mots sont les seules armes pour s’allier ou se combattre, où la fortune comme la faillite peuvent dépendre d’une phrase. Toute vérité est-elle bonne à dire quand il est question de vie ou de mort sociale ? Dans un monde d’alliances déterminées par l’intérêt personnel, comment trouver le chemin de l’honnêteté ?
Architecture
Texte et mise en scène Pascal Rambert
15 | 24 nov 2019
Auteur associé au TNS depuis 2015
Architecture, de l’auteur et metteur en scène Pascal Rambert, est l’histoire d’une famille viennoise, du tout début du XXe siècle jusqu’à l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne nazie en 1938. Tous sont brillants et talentueux : architecte, philosophe, scientifique, artistes… Comment faire face à l’arrivée de la Première Guerre mondiale et comment réagir aux événements qui précèdent la Seconde ? Pascal Rambert réunit ici sa propre famille d’actrices et d’acteurs, écrivant spécifiquement pour eux. À travers cette fresque, il interroge notre présent : quelle est notre capacité de sursaut et d’action face à l’état du monde ?
Vents Contraires
Texte et mise en scène Jean-René Lemoine
28 nov | 7 déc 2019
Vents Contraires saisit cinq femmes et un homme au moment où leur vie intime bascule dans l’incertitude. Ruptures, rencontres, amours mourantes, amours naissantes : que révèle de notre société le tourbillon du désir dans lequel sont pris les personnages ? L’auteur et metteur en scène Jean – René Lemoine les capte dans leur incandescence, dans leur quête d’amour, de liberté et de sens. Il revendique une écriture qui témoigne des contradictions humaines, où le trivial côtoie le désir d’élévation, le tragique côtoie le comique. Dans le vertige d’un monde gouverné par « l’avoir », que signifie aimer ?
Un Ennemi du peuple
COPRODUCTION
Texte Henrik Ibsen
Texte français Éloi Recoing
Mise en scène Jean-François Sivadier
11 | 20 déc 2019
La nouvelle traduction commandée à Éloi Recoing est éditée chez Actes Sud − Papiers
Une petite ville de province connaît la prospérité économique depuis que le docteur Tomas Stockmann a eu l’idée d’y installer une station thermale et que son frère, Peter, préfet, a mis en œuvre sa construction. Mais l’eau est polluée et dangereuse pour la santé : que faire de cette information ? Pour le metteur en scène Jean-François Sivadier, cette pièce du célèbre auteur norvégien Henrik Ibsen, écrite en 1882, est le portrait au vitriol d’une société où les intérêts personnels et les vanités anéantissent la raison. Comment résoudre cette équation terriblement actuelle entre l’écologie, l’économie, le politique et le social ?
Le Théâtre du Radeau
Item (titre provisoire)
COPRODUCTION
Mise en scène, scénographie François Tanguy
8 | 16 janv 2020
Le Théâtre du Radeau naît au Mans en 1977, lorsque la comédienne Laurence Chable réunit un groupe d’acteurs. François Tanguy en devient le metteur en scène en 1982, et la compagnie va très vite connaître une reconnaissance nationale et internationale. En 1985, elle s’installe dans une ancienne succursale automobile, qui devient La Fonderie en 1992. Le public du TNS a pu voir Ricercar en 2009, Passim en 2015 et Soubresaut en 2018.
Le Théâtre du Radeau, avec son metteur en scène François Tanguy, est internationalement reconnu pour avoir créé un univers théâtral singulier, inimitable. Il s’agit ici d’accepter de quitter les repères habituels − histoire, personnages − pour partager un théâtre poétique, sensoriel, à la fois ludique et profond. Un dialogue entre êtres de passage, sons, lumière, où naissent et se transforment des tableaux vivants. Les acteurs manipulent l’espace, créent des paysages sensibles parfois poignants, parfois légers. Ils nous invitent à nous débarrasser de nos « codes » et vivre l’instant présent.
Joueurs, Mao II, Les Noms
Texte Don DeLillo
Traduction Marianne Véron
Adaptation et mise en scène Julien Gosselin
11 | 18 janv 2020 Le Maillon
Joueurs, Mao II et Les Noms sont trois romans de l’écrivain vivant américain mondialement reconnu Don DeLillo. Le metteur en scène Julien Gosselin s’est plongé dans cette littérature, qui explore la violence, ses origines et ses différents langages. Il propose trois spectacles aux esthétiques différentes, qui peuvent se voir séparément ou dans la continuité, lors des « intégrales ». Chaque œuvre est un voyage dans l’histoire mondiale récente et interroge, par le prisme de parcours et d’histoires intimes de femmes et d’hommes, le lien entre terrorisme et finance, et la naissance mystérieuse de la parole et de l’écriture.
Nous pour un moment
Texte Arne Lygre
Traduction française Stéphane Braunschweig, Astrid Schenka
Mise en scène Stéphane Braunschweig
22 | 30 janv 2019
Arne Lygre est l’un des plus grands auteurs vivants. Stéphane Braunschweig met en scène pour la quatrième fois une pièce de cet auteur norvégien. Dans Nous pour un moment, sept actrices et acteurs opèrent des changements d’identité pour interpréter une vingtaine de personnages, dont la vie peut, à tout moment, basculer. Il est question des relations ambiguës et changeantes qui relient les êtres : quel est cet autre qui peut être objet de désir ou de peur ? Lygre expose avec acuité notre « psychisme contemporain » dans toutes ses contradictions.
L’Eden Cinéma
CRÉATION AU TNS PRODUCTION
Texte Marguerite Duras
Mise en scène Christine Letailleur
4 | 20 fév 2020
L’Eden Cinéma de Marguerite Duras est une réécriture pour le théâtre d’Un barrage contre le Pacifique. Deux adultes, Suzanne et Joseph, y racontent la vie de leur mère depuis son arrivée en Indochine en 1912. À travers l’histoire du combat de cette femme, qui voit tous ses efforts ruinés par la corruption de l’administration coloniale, c’est aussi leur enfance qu’ils revivent. Pour la metteure en scène Christine Letailleur, cette œuvre autobiographique est un voyage dans la mémoire revisitée, un retour aux prémices des désirs charnels, ainsi qu’un puissant réquisitoire contre le colonialisme.
Tournée / Paris Automne 2020 au Théâtre de la Ville
Grenoble Automne 2020 à la MC2 − Maison de la Culture –
Scène nationale Aix-en-Provence Automne 2020 à Les Théâtres | Théâtre du Jeu de Pau
Le reste vous le connaissez par le cinéma
COPRODUCTION
Texte Martin Crimp, d’après Les Phéniciennes d’Euripide
Traduit de l’anglais par Philippe Djian
Mise en scène et scénographe Daniel Jeanneteau
6 | 15 fév 2020
La pièce de Martin Crimp − auteur britannique vivant, joué dans toute l’Europe − est une réécriture des Phéniciennes d’Euripide. Elle raconte le combat à mort que se livrent deux frères, Étéocle et Polynice, pour gouverner Thèbes. Fidèle à la trame d’Euripide, l’auteur y apporte une transformation: le chœur, composé de « Filles » d’aujourd’hui, prend la place centrale. C’est cet anachronisme qui intéresse le metteur en scène Daniel Jeanneteau : la rencontre du mythe catastrophique d’Œdipe et sa famille et de ce chœur contemporain d’adolescentes, interrogeant l’état du monde dont elles héritent. Qu’est-ce que la tragédie ? Notre monde s’est-il construit sur une antique somme d’erreurs ?
Liberté à Brême
COPRODUCTION
2 | 10 mars 2020
Texte Rainer Werner Fassbinder
Traduction Philippe Ivernel
Mise en scène Cédric Gourmelon
Dans l’Allemagne conservatrice du XVIIIe siècle, Geesche, issue de la petite bourgeoisie, n’a aucune liberté. Brutalisée par son mari, sans cesse dévalorisée, sa vie semble toute tracée à la place qui, en tant que femme, lui a été assignée dès sa naissance. Alors quand la mort frappe étrangement ses oppresseurs, s’agit-il vraiment d’une « malédiction » ? Cédric Gourmelon met en scène cette pièce explosive et irrespectueuse de Fassbinder, qui bouscule les codes de la représentation et interroge les fondements de notre société et de sa morale. Qui est la victime ? Qui est le bourreau ? explosive et irrespectueuse de Fassbinder, qui bouscule les codes de la représentation et interroge les fondements de notre société et de sa morale. Qui est la victime ? Qui est le bourreau ?
Inflammation du verbe vivre
Texte et mise en scène Wajdi Mouawad
13 | 21 mars 2020
Wahid, metteur en scène, doit monter Philoctète, une des sept tragédies de Sophocle qui aient été conservées. Le décès de Robert Davreu, qui devait traduire le texte, le rend profondément triste et lui fait perdre le goût et le sens de la vie. Il décide de partir seul en Grèce, sur les traces du grand Argonaute. La mort le frappe et le voilà jeté dans l’Hadès, le monde obscur et intercalaire des morts-vivants. Inflammation du verbe vivre est l’histoire d’un homme qui, dans une traversée cauchemardesque au pays des ombres, retrouve contre toute attente la force d’exister.
Mont Vérité
PRODUCTION
Texte et mise en scène Pascal Rambert
25 mars | 4 avril 2020
Pour écrire Mont Vérité, l’auteur et metteur en scène Pascal Rambert s’est inspiré d’une communauté utopiste qui s’est installée au début du XXe siècle à Ascona, en Suisse, au bord du lac Majeur. Au fil du temps, de nombreux artistes et intellectuels les ont rejoints, séduits par ce mode de vie alternatif où danses, discussions, concerts, naturisme, baignades, jardinage, rythmaient les journées. Mais la Première Guerre mondiale a éclaté. Avec la complicité du chorégraphe Rachid Ouramdane, l’auteur imagine ici un groupe d’acteurs qui, au travers de cette histoire et de la leur, questionne ce que peut-être une utopie aujourd’hui.
Berlin mon garçon
CRÉATION AU TNS PRODUCTION
Texte Marie NDiaye
Mise en scène Stanislas Nordey
24 avril | 7 mai 2020
Marie NDiaye est auteure associée au TNS depuis la Saison 15 – 16.
Marina arrive à Berlin et va devoir cohabiter avec l’étrange Rüdiger qui lui loue une chambre. Il découvre qu’elle est venue chercher son fils, dont elle n’a plus de nouvelles. Pourquoi lui propose-t-il d’enquêter à ses côtés ? Lenny, l’époux de Marina, est, lui, resté à Chinon où ils tiennent une librairie. Esther, sa mère, veut savoir : pourquoi ne fait-il rien pour retrouver le garçon ? Dans cette pièce inédite écrite par Marie NDiaye (prix Goncourt 2009) et initiée par le metteur en scène Stanislas Nordey, les personnages font face à une énigme : qu’est devenu ce garçon et pourquoi est-il parti ? Est-il capable du pire comme le dit Esther ? Faut-il tout mettre en œuvre pour le sauver ou faut-il l’abandonner et se sauver soi-même ?
Tournée Tours Du 26 au 30 mai 2020 au Centre dramatique national de Tours
Paris Du 4 au 27 juin 2020 à l’Odéon − Théâtre de l’Europe
Grenoble Printemps 2021 à la MC2 − Maison de la Culture – Scène nationale
Nickel
Texte Pauline Haudepin et Mathilde Delahaye
Très librement inspiré de Nickel Stuff de Bernard-Marie Koltès,
Mise en scène Mathilde Delahaye
Nickel est un spectacle qui réunit vogueurs et acteurs, tous performeurs. Le voguing est une danse urbaine créée par les queers noirs aux États-Unis. La metteure en scène Mathilde Delahaye écrit non pas un spectacle sur le voguing mais sur les êtres humains marginalisés qui créent des communautés d’entraide et de résistance, pour se réapproprier leur corps, leur vie, et réinventer ce qu’est la beauté. Dans un espace-monde en perpétuelle métamorphose, des êtres humains de passage donnent naissance à des langages nouveaux. Quelle poésie, quelle énergie vitale naîtront des ruines du capitalisme ?
Mathilde Delahaye a été élève de l’École du TNS, Groupe 42, section Mise en scène. Dans ce cadre, les spectateurs du TNS ont pu voir en 2014 L’Homme de Quark, d’après Christophe Tarkos, en 2015 Tête d’Or de Claudel, Trust Opus, d’après Falk Richter, et en 2016 Babil au bord des villes, d’après Charles Pennequin. Elle a créé en 2017 L’Espace Furieux de Valère Novarina et, en 2018, Maladies ou Femmes modernes d’Elfriede Jelinek.
27 avril | 7 mai 2020
Trois anciens et anciennes élèves du TNS deviennent à partir de cette saison artistes associés au TNS
Eddy D’aranjo METTEUR EN SCÈNE
Eddy D’aranjo intègre l’École normale supérieure de la rue d’Ulm en 2013, où il étudie la philosophie contemporaine et la dramaturgie. Il assiste Marie-José Malis sur Hypérion et développe ses propres travaux, notamment à partir des textes de Claudel, Brecht ou Schwab. Il entre ensuite à l’École du TNS en tant qu’élève metteur en scène (Groupe 44, 2016–2019). Dans le cadre de sa formation, il assiste Julien Gosselin sur 1993, puis Pascal Rambert sur Mont Vérité. Il crée également eddy, performance documentaire et semi-autobiographique, d’après En finir avec Eddy Bellegueule et Histoire de la violence d’Édouard Louis, puis Les Disparitions − Désormais, n’a aucune image, d’après Christophe Pellet. Depuis 2017, il anime un séminaire mensuel de dramaturgie à La Commune, Centre dramatique national d’Aubervilliers. Il est lauréat du
concours Cluster#3 (artiste accompagné par Prémisses et le Théâtre de la Cité internationale). Sa recherche, qui mêle littérature, documentaire, anthropologie et performance, porte sur les conditions d’apparition de corps, de voix et de récits minoritaires. Il prépare actuellement une adaptation théâtrale des romans de Copi et de Jean Genet.
Mathilde Delahaye METTEURE EN SCÈNE
Avant d’intégrer l’École du TNS dans la section Mise en scène (Groupe 42, 2013–2016), Mathilde Delahaye travaille en compagnies et met en scène des textes de Handke, Vaneigem, Gripari, Artaud, Mayorga, Kane, Barker. Durant sa formation à Strasbourg, elle crée plusieurs spectacles : Le Mariage, d’après Witold Gombrowicz (lauréat du prix Young European Theater à Spoleto), trois spectacles- paysages − L’Homme de Quark, d’après Christophe Tarkos, Babil au bord des villes, d’après Charles Pennequin, et Tête d’Or de Paul Claudel dans les anciens bâtiments de la Coop de Strasbourg −, Karukinka, pièce musicale de Francisco Alvarado, en partenariat avec l’Ircam, et Trust Opus, d’après Falk Richter. À sa sortie de l’École, elle est associée à l’Espace des Arts de Châlon-sur-Saône où elle crée plusieurs formes théâtrales et opératiques sur le site du Port Nord, ainsi que Pantagruel − spectacle itinérant − à partir de textes de François Rabelais, et L’Espace furieux de Valère Novarina à l’Espace des Arts puis en tournée. Dans le cadre de son association au CDN de Tours, elle poursuit son travail sur le théâtre-paysage. Elle vient de créer Maladie ou Femmes modernes d’Elfriede Jelinek et elle est également membre du Comité de lecture du TNS.
Pauline Haudepin ACTRICE, AUTEURE, METTEURE EN SCÈNE
Après une formation universitaire et une pratique théâtrale au conservatoire du VIe arrondissement de Paris, Pauline Haudepin intègre l’École du TNS dans la section Jeu en 2014 (Groupe 43, 2014–2017). Elle y met en scène son texte Les Terrains vagues, repris ensuite au Théâtre de la Cité internationale et au TNS. Elle avait auparavant créé deux autres spectacles : Le Conte du petit taureau blanc en 2013 et Bobby Unborn en 2014. En tant qu’interprète, elle crée des performances de Guy De Cointet (Bridegroom, Comme il est blond et I like your shirt), et joue sous les directions d’Hélène Babu (Les Fâcheux de Molière), Maëlle Dequiedt (Trust − Karaoké panoramique, d’après Falk Richter) et Julien Gosselin (1993 d’Aurélien Bellanger). Dernièrement, elle joue dans Maladie ou Femmes modernes d’Elfriede Jelinek, mis en scène par Mathilde
Une programmation très intéressante. J’ai hâte de découvrir « Retour à Reims », mise en scène par Thomas Ostermeier.