« Des ballets Casse Noisette, La Belle au bois dormant et Le Lac des cygnes qui à la fin du XIX e siècle associèrent à la scène le compositeur Piotr llitch Tchaïkovski aux deux maîtres de ballet des théâtres impériaux : Marius Petipa et Lev Ivanov furent tirées trois Suites d’orchestre devenues des standards musicaux. Parmi ces Suites symphoniques seule celle de Casse Noisette fut établie par le compositeur et exécutée sous sa direction avant la création du ballet complet. C’était à l’occasion d’un gala, aussi Tchaïkovski choisit-il les « danses caractéristiques », autrement dit les danses réservées aux « divertissements ». En revanche, même si il avait envisagé de le faire, les Suites orchestrales de La Belle au bois dormant et du Lac des cygnes furent constituées sans son approbation après sa mort. Destinées à être jouées en concert, elles proposent une sorte de best-off de chacun des ballets, associant sans chronologie évènementielle les « danses caractéristiques » à quelques numéros centrés sur les personnages et l’action. Se faisant, cet éclatement musical de l’intrigue ne permet matériellement pas de donner à voir Casse Noisette, La Belle au bois dormant et Le Lac des cygnes. Mais, le but n’est pas là.
« Le théâtre est un point d’optique. Tout ce qui existe dans le monde, dans l’histoire, dans la vie, dans l’homme, tout doit et peut s’y réfléchir, mais sous la baguette magique de l’art. » a écrit Victor Hugo. C’est muni de cet accessoire indispensable aux fées que le geste a cherché à s’accomplir : tentant d’éterniser l’enfance, un exil presque rassurant lorsque « le monde des grands » danse au bord du précipice. Pour ce faire, l’intention fut de mêler aux souvenirs, aux impressions musicales, aux nuances de sentiments, des réminiscences des ballets de Tchaïkovski. Car c’est à l’âge où la vie s’invente qu’il m’a été donné de les découvrir. Tout y était : la joie, la tristesse, la mélancolie. Il y avait aussi des princesses, des princes, des fées, des palais enchantés et des forêts effrayantes au milieu desquelles des êtres maléfiques commettaient des choses encore plus sombres ». Extrait de la note d’intention de Thierry Malandain d’après dossier de presse.
Malandain Ballet Biarritz
Magifique (Tchaïkovski Suites)
Chorégraphie
Thierry Malandain
Maîtres de ballet
Françoise Dubuc, Richard Coudray
Musique
Piotr Ilitch Tchaïkovski
Composition additionnelle
Nicolas Dupéroir
Décor et costumes
Jorge Gallardo
Conception lumière
Jean-Claude Asquié
Réalisation costumes
Véronique Murat
Réalisation masques
Annie Onchalo
Réalisation décor
Alain Cazaux
Avec
Ione Miren Aguirre, Aurélien Alberge, Giuseppe Chiavaro, Olivier
Coëffard, Ellyce Daniele, Frederik Deberdt, Cédric Godefroid, Aureline
Guillot, Jacob Hernandez Martin, Miyuki Kanei, Mathilde Labé, Fabio
Lopes, Nuria Lopez Cortes, Silvia Magalhaes, Arnaud Mahouy, Abraham
Muñoz Carrera, Joséphine Pra, Magali Praud, Nathalie Verspecht, Daniel
Vizcayo
Production Centre Chorégraphique National d’Aquitaine en Pyrénées-Atlantiques Malandain Ballet Biarritz
Coproduction Opéra Théâtre de Saint-Etienne / Teatro Victoria Eugenia, San Sebastian / Opéra de Reims
En partenariat avec Très tôt Théâtre, Quimper / Musique et danse en Loire-Atlantique
Théâtre National de Chaillot – Salle Jean Vilar
Du 9 au 11 février 2011, 20h30
Bordeaux – Casino Barrière du 8 au 10 mars 2011
Talence – 5 avril 2011
Périgueux – 7 avril 2011
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