Régulièrement en proie à des terreurs nocturnes, Caligula souffrait de sautes d’humeur brutales, passant de phases d’agitation extrême à des périodes de profonde lassitude. C’est souvent parce qu’il était égaré ou effrayé qu’il commettait les pires excès. Et nombre de jeunes nobles à Rome se conduisaient à peu près de la même manière. De plus tous les désordres de son comportement étaient aggravés par de lourds abus d’alcool. Caligula était un jeune étalon qui refusait de se laisser brider. C’était comme s’il se précipitait au-devant de tous les vices qui détruisent simultanément le corps et l’âme, se fuyant lui-même et suivi par lui-même comme un chien de l’enfer. Caligula était d’allure gauche et un peu ingrate, atteint de calvitie précoce et ayant souvent recours aux postiches et aux artifices du maquillage. Quant à son visage, naturellement affreux et repoussant, il s’efforçait de le rendre plus horrible encore, en étudiant devant son miroir tous les jeux de physionomie capables d’inspirer la terreur et l’effroi. Empereur d’une fausse république, régnant dans ce sombre climat de suspicion et de délation inhérent au despotisme. Un monde froid et cruel, répugnant réceptacle de commérages et de calomnies où les sentiments généreux sont systématiquement anéantis par l’habitude de la crainte et de la soumission. Extrait de la note d’intention d’Olivié Bisson d’après dossier de presse.
Caligula
texte Albert Camus – version primitive de 1941
mise en scène Stéphane Olivié Bisson
assistante à la mise en scène Tatiana Breidi
scénographie Georges Vafias
costumes Rose Marie Melka
lumières Lauriano de La Rosa
musique Jean-Marie Sénia
enregistrement et mixage musique Frédéric Jacqmin
création images François Bisson Roux
réalisation images Thomas Knoll et Bessem Ben Khaled
maquillage Make up forever
coiffures et perruques Atelier spectacle Any d’Avray
construction décors Soft Prod – Paradis Décors avec l’aide
des Ateliers Marigny
avec
Bruno Putzulu Caligula
Gauthier Baillot Cherea
Claire Hélène Cahen Drusilla, femme de Mucius
Clément Carabédian le deuxième patricien
Pascal Castelletta le premier patricien
Patrick d’Assumçao Hélicon
Jean de Coninck le vieux patricien
Maxime Mikolajczak Scipion
Cécile Paoli Caesonia
durée : 2h20 sans entracte
création du spectacle à l’Avant-Seine / Théâtre de Colombes le jeudi 4 novembre 2010 à 20h30
production déléguée : l’Avant-Seine / Théâtre de Colombes I production exécutive : Prima donna
coproduction : l’Avant-Seine / Théâtre de Colombes, Compagnie Lamberto Maggiorani I avec la
collaboration de la Comédie de Picardie, avec l’aide à la production et à la diffusion d’Arcadi et le soutien du FIJAD, de la SPEDIDAM et de l’ENSATT
coréalisation : Athénée Théâtre Louis-Jouvet
Le texte de la pièce, accompagné d’un dossier sur le spectacle, est publié dans le n°1296 (janvier 2011) de la revue L’avant-scène théâtre.
Du 18 au 22 février 2014
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