La célébrité donne le sentiment d’une familiarité illusoire. Car il y a loin de la célébrité à la connaissance réelle d’un auteur ou d’une oeuvre. Pourtant, le petit peuple des professionnels du théâtre affirme périodiquement qu’il faudrait en finir une bonne fois pour toutes avec ce Molière tellement rabâché ! Or en terme de statistique, la probabilité pour qu’une personne voie une seule fois dans sa vie jouer L’école des femmes sur une scène est quasiment nulle. Ce constat pose la question de la transmission des oeuvres, de la nécessité de celle-ci et de la responsabilité des interprètes, metteurs en scène et comédiens.
La religion disciplinaire aux sources du despotisme
Le seigneur Arnolphe, d’âge mûr, est sur le point d’épouser la toute jeune Agnès : elle a vingt-six ans de moins que lui. Enfant cachée chez une nourrice de la campagne dès sa naissance, Arnolphe la recueille dès l’âge de quatre ans et l’élève, par pure “charité”. En réalité, il prévoit de l’épouser un jour en prenant soin de la maintenir à l’abri du monde et dans l’ignorance des garçons. Il escompte ainsi, grâce à son innocence, éviter le risque d’être cocufié comme tous les autres hommes. Arnolphe? C’est le despotisme, c’est l’amour féroce et la propriété. Il veut une femme qui lui appartienne comme un animal domestique. Aussi s’appuie-t-il sur une religion rigoureuse et disciplinaire.
L’école des femmes de Molière
Mise en scène et scénographie
Hubert JappelleAvec
Rafael Batonnet,
Adrien Bernard-Brunel,
Cécile Dubois,
Alain Gueneau,
Hélène Guichard,
Christophe Hardy,
Philippe KiefferDécors
Adrien Alessandrini
Eric Capuano
Bérengère GilbertonCostumes
Nadia Léondu 1er au 17 février 2019 au Théâtre de l’Usine
33, chemin d’Andrésy
95610 Eragny-sur-oise
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