Arcadi Île-de-France sera dissous par arrêté préfectoral le 31 décembre 2018. C’est la conséquence du retrait de la Région Île-de-France dans le financement de l’EPCC. Certaines missions vont malheureusement disparaître comme les actions de médiation dans les lycées. Un protocole a été signé entre l’État et la Région pour proposer à chaque salarié un nouveau contrat de travail dans d’autres organismes. Voici le dernière communiqué des salariés d’ARCADI.
Faisant suite à la décision de retrait de la Région, un protocole d’accord a été signé entre l’État et la Région. Il annonce que sera proposé à chaque salarié un nouveau contrat de travail sous la forme d’une reprise volontaire des personnes. Certaines missions comme la Biennale des arts numériques Némo ou Passeurs d’images en Île-de-France sont appelées à être menées par de nouveaux opérateurs, pour les autres missions, les formes qu’elles pourraient prendre différemment dans les administrations de l’État et de la Région ne sont pas encore connues, certaines politiques publiques notamment sur le spectacle vivant étant en cours de redéfinition.
Le protocole précise également que la Région proposera une aide financière spécifique à destination des équipes en cours d’accompagnement par Arcadi. L’établissement assumera pour sa part tous les engagements pris et ayant cours jusqu’à fin mars 2019. Pour ce qui se déroule au-delà, les équipes sont invitées à se rapprocher de la Direction de la culture de la Région Île-de-France. Parallèlement, la Mission des médiateurs culturels en lycée clôturera progressivement, avec la fin de l’année scolaire, sa présence dans les établissements partenaires.
En 2005, Arcadi a été le premier EPCC de spectacle vivant créé en France. Portant l’héritage du travail mené par Ifob et Thécif autour de leurs directeurs (citons Caroline Sonrier, Thierry Pariente, Dominique Laulanné, Alain Surans, Nadia Croquet…), cet établissement a constitué un moteur de coopération pour le développement et la diffusion des artistes, les relations entre les professionnels, l’éducation aux images et depuis 2010, pour la médiation culturelle dans les lycées.
Dirigé d’abord par Jean-Claude Pompougnac puis pendant neuf années par Frédéric Hocquard, Arcadi a augmenté le service public régional de la culture tentant d’en relever les devoirs. Le premier d’entre eux a été de partir des besoins de nos usagers, dans une situation d’écoute, pour leur proposer un accompagnement précis et adapté. Arcadi a aidé à réduire les distances dans une région pourtant petite mais dont les défis de rapprochement entre territoires et acteurs n’en sont pas moins prégnants et persistants. Par sa spécificité, l’établissement a pu faire levier pour l’émergence et la circulation de nouvelles formes qu’elles soient scéniques ou numériques ; il a contribué à amplifier la transversalité et le souffle des disciplines artistiques dont certaines comme l’opéra et la chanson appellent encore une attention toute dédiée.
Que ce texte nous permette de remercier tous ceux qui ont accompagné la route d’Arcadi et nous donne l’occasion de dire que si l’histoire de cet organisme public est d’abord et indiscutablement le fruit de la volonté politique, particulièrement celle de la Région accompagnée par l’État, elle est aussi celle de nombreux professionnels qui pied à pied avec une vigueur sans pareille vivent pour donner corps à des projets, pour les créer avec l’envie constante de la relation aux publics, cette histoire est enfin le travail d’une équipe. Aujourd’hui : Alev, Amélie, Anne, Anne, Arnaud, Camille, Carolina, Charlotte, Claire, Claudie, Delphine, Eliane, Emilie, Emmanuelle, Géraldine, Gersende, Gilles, Guillaume, Hélène, Hortense, Ingrid, Isabelle, Julie, Karen, Laurène, Laurine, Léa, Marie, Marion, Maud, Nathalie, Nicolas, Nina, Olivier, Pauline, Peggy, Pierre, Stéphanie et Stéphanie.
Arcadi n’a pas trompé le mythe de la terre fertile originelle et poétique de Virgile ; les valeurs, les compétences qui ont forgé cet établissement et que nous portons, les imaginaires qu’il a distillés continueront assurément d’essaimer ailleurs.
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