Ces 3 textes disent le silence de l’effacement, de la censure ou du secret, le bégaiement de l’effroi.
Ils disent l’enfant, le petit au fond de soi jusqu’au bout, et sa joie et son jeu malgré tout.
Ils disent la désespérance d’une nuit sans fin, le froid humide et traversant de la solitude, qui, sans vous anéantir tout à fait, vous laisse dans un dénuement sec, à l’identique d’un jour à l’autre.
Ils disent l’humour forcément noir de rêveur éveillé, ils disent les yeux qui frisent à regarder un pauvre qui se voit grand.
Ils disent l’amour infini aussi.
Ils chantent la force de la rébellion, la fin du repli, la mise en mouvement « pour qu’enfin arrive le jour du grand départ » et que dans un cri, jaillissent les larmes du dedans.
Ils disent pour essayer de dire quelque chose sur et pour ceux qui sont ou ont été privé de parole puisque de « Jadis à aujourd’hui, le théâtre fût la boussole des naufragés qui cherchent, dans la brume et l’arc en ciel le masque qui leur servira de radeau » Jean Lambert-wild
Alors l’enfant, comme rescapé d’un naufrage, se livre, s’extirpe et se sauve.
Michel Bruzat
COMME DISAIT MON PERE / MA MERE NE DISAIT RIEN
Théâtre de la Passerelle (87)
18.12 au 20.12.18
Les Déchargeurs – Paris (75)
08.01 au 09.02.19
mardi, mercredi et jeudi à 20h mardi au samedi à 19h30
Si donc, vous me demandiez « Est-ce bien de votre père et de votre mère dont il s’agit ? » je vous répondrais « Oui ! », et l’instant d’après je vous répondrais « Non ! ». Cela n’a plus d’importance d’ailleurs car bientôt vous découvrirez qu’il s’agit en fait du père et de la mère de Michel Bruzat et aussi du père et de la mère de Natalie Royer.
Jean Lambert-wild
Texte Jean Lambert-wild
Mise en scène Michel Bruzat
Jeu Natalie Royer
Co-production La Reine blanche – Les Déchargeurs / Le Pôle diffusion et Théâtre de l’Union, Centre dramatique national du Limousin, en accord avec le Théâtre de la Passerelle
LES SOLILOQUES DU PAUVRE
Les Déchargeurs – Paris (75)
08.01 au 09.02.19
mardi au samedi à 21h30
On s’en fout du bon français. Ce qu’il faut faire entendre, c’est l’argot des miséreux, l’accent du faubourg. Ainsi naissent les « Soliloques du pauvre » dans un français bourré de fautes et d’images que tout le monde peut comprendre. Ses soliloques, ses monologues, ses poèmes, il les dira sur scène, dans un cabaret, comme Aristide Bruant.[…] J’aime cette écriture explosive, qui va à l’encontre de la mode et de la pensée majoritaire, qui résiste à l’ordre établi avec une efficacité sans doute dérisoire face au pouvoir, mais dans une nécessité symbolique comme le geste d’Antigone.
Michel Bruzat
Texte Jehan-Rictus
Mise en scène, scénographie, costumes Michel Bruzat
Jeu Pierre-Yves Le Louarn
Production La Reine blanche – Les Déchargeurs / Le Pôle diffusion
en accord avec le Théâtre de la Passerelle
MA CHANSON DE ROLAND
Les Déchargeurs – Paris (75)
07.01 au 04.02.19
les lundis à 19h30
puis
28.05 au 15.06.19
mardi au samedi à 21h30
Ma vie est à l’image de mon enfance, elle a la beauté d’un voyage. J’ai beaucoup voyagé, ne me suis installée nulle part, mon père Roland Dubillard redevenant peut-être, dans sa vieillesse immobile, le seul point fixe de ma vie, fixe comme le sont les étoiles.
Je l’ai longtemps joué et chanté, son oeuvre poétique surtout, je me sentais son porte-parole, son porte-drapeau, son interprète privilégiée… Je suis heureuse de partager avec vous cette histoire.
Ariane Dubillard
Texte Ariane Dubillard
Mise en scène Michel Bruzat
Jeu Ariane Dubillard, Sébastien Debard (accordéon)
Production La Reine blanche – Les Déchargeurs / Le Pôle diffusion
en accord avec le Théâtre de la Passerelle
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