Al Pacino a achevé sa visite en France cet après-midi par une masterclass rien que pour les élèves du Conservatoire d’Art Dramatique. L’acteur s’était produit pendant deux soirées au Théâtre de Paris. Les spectateurs ont du débourser entre 90 et 550 euros pour le voir. Les plus fortunés sont allés jusqu’à payer 950 euros pour avoir le droit de faire un selfie avec la star d’Hollywood. Une interview menée par Léa Salamé pour raconter une vie de légende.
« La théâtre a sauvé ma vie » a expliqué lors de son passage à Paris, Al Pacino, qui a évoqué son enfance, l’absence du père et son éducation, élevé par trois femmes. Lui qui « n’a jamais été un bon élève« , qui a « toujours aimé le sport » découvre La Mouette de Tchekhov a 14 ans. Un choc, puis c’est la rencontre avec le Living theater. Il a beaucoup été question de la culture européenne et de son amour pour les grands auteurs. Shakespeare, Flaubert, Balzac. L’acteur s’est déclaré avoir été « très influencé par la littérature française« . Il a confié ses regrets de ne pas avoir pu mener à bien un projet de film autour de Napoléon avec Patrice Chéreau. En choisissant de présenté en priorité des extraits de Looking for Richard (film qu’il a intégralement financé), de Angels in America ou encore de son Salomé d’après Oscar Wilde (dont il a lu un texte) , Al Pacino a souhaité prouvé qu’il était bien plus que la star hollywoodienne.
Moment d’émotion lors de la première soirée au Théâtre de Paris lorsque qu’une maman raconte qu’elle a emmené très tôt son fils voir Scarface. Aujourd’hui il est mort, terrassé par la drogue.
Pacino raconte alors qu’il n’a plus touché à l’alcool et à la drogue depuis 30 ans. Puis interpellé par deux jeunes comédiens, il leur donne ce conseil. « Jouer, toujours jouer3. Ce qu’il continue à faire. Il sera à l’affiche de deux films en 2019. The Irish Man de Scorcese avec Robert De Niro (sortie uniquement sur Netflix). Et le dernier Tarantino sur le gourou Charles Manson avec Léonardo Di Caprio et Brad Pitt.
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
C’est drôle comment aucun journal type Paris Match ne s’arrache l’info divulguée silencieusement dans ces quelques lignes. Au détour d’un article, on apprend donc que Monsieur Al Pacino, qui a fait payer ses places 950 euros au simple mortel au Theatre de Paris, vient donner une masterclass GRATUITE à une petite élite privilégiée dans une école payée par nos deniers publics. Ca ne pose donc problème à personne?
C’était son désir propre d’intervenir dans une école de théâtre. Et oui, je crois qu’il comprend ce que c’est d’être un étudiant et fauché, qui ne peut pas travailler car il consacre tout son temps à une formation qu’il a eu grâce à un concours pour lequel il a travaillé d’arrache-pied. Al Pacino lui-même l’a été. Je ne vois pas le problème.