
Une telle aspiration de rencontres et de mobilité pour soi se doit d’être sans cesse en recherche de ses formes les mieux adaptées.
Personne, nous le savons, ne souhaite répondre à une invitation si celle-ci méconnaît l’identité de son destinataire. Nous aimons à penser que celle de l’art, si épris avant tout des commencements,
commande de saisir que les plus jeunes d’entre nous, que les sociologues se plaisent à nommer générations X, Y ou Z, transforment notre rapport au temps et aux autres. Les enfants de la révolution numérique, connectés au monde depuis leur poche de jean, ne doivent pas être exilés des scènes contemporaines. Comment les y convier sans ignorer ce qu’ils sont et dans quelles pratiques particulières du monde ils se construisent ? La question hante plusieurs temps de la programmation de cette année et notamment celle de la journée consacrée aux ateliers professionnels organisée le 15 juin. Vous l’avez compris, le festival vous invite à pratiquer l’exil comme exercice de liberté, à le convertir en possibles à explorer. Bon festival aux exilés volontairement en transit !
Maria-Carmela MINI — François FRIMAT
Du 5 juin au 24 juin, Latitudes Contemporaines présente la seizième édition de son festival international consacré à la création contemporaine. Pluridisciplinaire et actuelle, la programmation s’étend à tous les champs du spectacle vivant : danse, théâtre, performance, musique et débat. Festival itinérant, il déambulera cette année dans 12 lieux de la métropole lilloise, des Hauts-de-France et à Courtrai en Belgique.
Autour de quelques figures confirmées, le festival s’emploie à donner une indispensable visibilité aux regards posés par de jeunes artistes sur le cours du monde. Cette édition met l’accent à la fois sur la jeunesse et sur la question de l’hospitalité. Ce sont là deux thèmes forts et nécessairement croisés tant notre futur nous engage à favoriser l’accès de tous à ce que nous pouvons partager de meilleur. Les artistes exercent une vigilance salutaire dont la légitimité est incontestable. Cette édition du festival multiplie, en réponse, les formes participatives et l’accueil d’artistes en exil.



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