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Karelle Prugnaud cherche sa moitié

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Photo Christophe Raynaud de Lage

Karelle Prugnaud s’empare de Léonie et Noélie de Nathalie Papin, un texte pour la jeunesse qui explore les mystères de la gémellité. Elle en livre hélas une mise en scène trop saturée, qui laisse peu de place à l’imaginaire.

Avec leur perruque blonde, leur robe d’écolière et leur unique chaussette remontée jusqu’au genou, Daphné Millefoa et Justine Martini semblent sorties tout droit d’un manga. Au-dessus d’elles et de chaque côté de la scène, des écrans diffusent des images de paysage urbain, tandis que les acrobates freerun Simon Nogueira et Yoann Leroux se servent de la structure métallique conçue par Thierry Grand comme d’une façade d’immeuble. Ils s’y accrochent, sautent d’un tronçon à l’autre, enchaînent saltos et autres pirouettes. Dans sa mise en scène de Léonie et Noélie de Nathalie Papin, Karelle Prugnaud ne lésine pas sur le spectaculaire. Multipliant les emprunts à des codes familiers du jeune public auquel elle s’adresse en premier lieu, elle échoue à restituer le trouble qui traverse le texte.

Jumelles monozygotes âgées de 16 ans, les deux personnages éponymes de la pièce ont pourtant de quoi remuer. Chez elles, la gémellité est associée à un désir de dépassement. Pour échapper à la pauvreté qui les oblige à alterner les jours d’école, à se partager leurs vêtements et leur matériel scolaire, Léonie et Noélie ont chacune leur méthode : l’une pratique la stégophilie ou l’escalade de toitures ; l’autre veut apprendre tous les mots du dictionnaire que, faute d’argent, les sœurs ont volé dans un supermarché. Lauréat du Grand Prix de Littérature 2016, Léonie et Noélie mêle réflexion sociale et questions d’identité. Réalisme et vertige.

Saturée d’images et de sons, la mise en scène de Karelle Prugnaud passe à côté de la fragilité des deux héroïnes. De leurs tentatives de se définir dans un contexte difficile, auprès d’un double qui questionne la notion d’individualité. Choisie par l’autrice pour, écrit-elle dans le dossier de presse, sa « manière de prendre le texte à bras le corps, comme une percussion permanente de la parole, d’engager les comédiens dans un jeu/performance, puis tout à coup, de subjuguer le spectateur avec une image qui tombe du ciel à vous couper le souffle », la co-directrice avec Eugène Durif de la Cie L’Envers du décor privilégie l’expression de l’urgence sur celle du doute. La recherche de l’efficacité plutôt que de l’onirique et de la méditation, qui auraient gagné à cohabiter dans ce spectacle.

Les belles idées, pourtant, ne manquent pas. Réalisées par Tito Gonzalez et Karelle Prugnaud, les vidéos qui donnent à voir des représentants du monde adulte – la mère (Claire Nebout), l’agent de sécurité (Denis Lavant), le professeur (Bernard Menez) et le juge (Yann Collette) – disent par exemple d’une manière décalée la violence subie par les jumelles. Leur enfermement. La présence des deux acrobates aurait elle aussi pu donner à l’ensemble une certaine poésie, une légèreté. À condition de ne pas être mêlée à tant d’autres bruits et autres fureurs.

Anaïs Heluin – www.sceneweb.fr

Léonie et Noélie
Avec Justine Martini, Daphné Millefoa, Yoann Leroux, Simon Nogueira
Texte Nathalie Papin
Mise en scène Karelle Prugnaud
Dramaturgie Nathalie Papin et Karelle Prugnaud
Scénographie Thierry Grand
Lumière Emmanuel Pestre
Musique et son Rémy Lesperon
Vidéo Tito Gonzalez-Garcia, Karelle Prugnaud
Costumes et assistanat à la mise en scène Antonin Boyot-Gellibert

Production Compagnie L’envers du décor
Coproduction Oara Nouvelle-Aquitaine, La Rose des vents Scène nationale Lille Métropole, Scène nationale Tulle / Brive, Dieppe Scène nationale, Le Grand T théâtre de Loire Atlantique, Festival d’Avignon, Théâtre des 4 Saisons Scène conventionnée de Gradignan, Scène nationale d’Aubusson, La Coursive Scène nationale de La Rochelle, Scène nationale d’Albi, Gallia Théâtre Scène conventionée de Saintes, Espace des arts Scène nationale Chalon-sur-Saône
Avec le soutien de la CCAS les Activités sociales de l’énergie, Ministère de la Culture Drac Nouvelle-Aquitaine, Cie Florence Lavaud et pour la 72è édition
du Festival d’Avignon : Spedidam
Durée : 1h

Festival d’Avignon 2018
Chapelle des Pénitents blancs
Du 16 au 23 juillet sauf le 19, à 11h et 15h

Scène nationale d’Aubusson
Le 18 octobre

Scène nationale d’Albi
Les 8 et 9 novembre

Le Rayon Vert, Saint Valéry en Caux
Le 27 novembre

Théâtre des 4 saisons, Scène conventionnée de Gradignan
Les 9 et 10 décembre

CDN de Rouen
Du 13 au 15 décembre

Gallia Théâtre, Saintes
Les 10 et 11 janvier 2019

Scène nationale Tulle / Brive
Du 16 au 23 janvier

La Coursive, Scène nationale La Rochelle
Du 12 au 14 février

DSN Dieppe Scène Nationale
Le 26 février

Le Grand Bleu, Lille
Les 7 et 8 mars

La Rose des vents, Villeneuve d’Ascq
Les 11 et 12 mars

Festival petits et grands, Nantes
Les 30 et 31 mars

Le Grand T, Nantes
Le 1er avril

L’Espace des arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône
Saison 2019-2020

18 juillet 2018/par Anaïs Heluin
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