Du 14 mars au 15 avril 2018
15 spectacles programmés – 100 représentations – 40 villes
OUVERTURE DU FESTIVAL – mercredi 14 mars – 19h – L’échangeur – CDCN
TIONDEPOSICOM
Marc Lacourt à partir de 5 ans
Un grand monstre à la fourrure douce commence à nous raconter une histoire. Le monstre devient fantôme, se mue en cheval, pour mieux resurgir en princesse ou en dragon ! Bousculant les archétypes, Marc Lacourt, facétieux danseur pédagogue, échafaude tous ces personnages au gré d’une série de métamorphoses. Muni d’une ribambelle de perruques blondes et d’un bric à brac d’objets, il bricole au fur et à mesure un récit ludique et poétique auquel nous sommes invité·e·s à prendre part, pour agencer ensemble les pièces de ce conte-puzzle. Chamboulé jusque dans le titre du spectacle, cet art de la décomposition s’invente dans tous les sens, saute du coq à l’âne et, au bout du compte, nous fait vivre une histoire qui tient bien sur ses pattes !
© Vincent Capela
séance tout public // Mercredi 14 mars // 19h // L’échangeur – CDCN à Château-Thierry
séance tout public // Mercredi 4 avril // 15h // Le Palace à Montataire
QUELQUE PART AU MILIEU DE L’INFINI
Amala Dianor à partir de 14 ans
Pour cette création, Amala Dianor orchestre une rencontre entre trois danseurs-chorégraphes qui éprouvent leurs danses et leurs questionnements ensemble au plateau. Le chorégraphe cherche à faire surgir un point de confluence, un « quelque part » issu du croisement de leurs parcours singuliers, un endroit où l’écoute de l’autre prévaudrait sur le rythme effréné du toujours plus. Aux côtés d’Amala Dianor, Ladji Koné artiste burkinabé et Pansun Kim artiste d’origine algérienne créent ce trio à la lumière d’un vocabulaire riche, qui mêle influences venues du hip-hop, des danses africaines et contemporaines. Une alliance qui délivre une danse limpide et vive, portée par le désir de sonder ses limites pour mieux les redessiner.
© Valérie Frossard
séance tout public // Vendredi 23 mars // 19h30 // Théâtre du Beauvaisis à Beauvais
séance tout public // Jeudi 29 mars // 20h30 // Théâtre du Chevalet à Noyon
séance tout public // Samedi 14 avril // 20h30 // La Faïencerie – Théâtre à Creil
RHIZIKON
Chloé Moglia à partir de 11 ans
Trapéziste, Chloé Moglia pratique l’art de se tenir dans les airs à des mètres de hauteur. Elle, qui vit en suspension et aime cheminer au bord des précipices, imagine une pièce où notre peur et notre goût du risque sont mis en lumière, comme deux contradictions qui nous agitent souvent. Devant un tableau noir, craies en main, elle dessine, raconte et joue avec notre attraction pour les bords du gouffre. Jusqu’à faire du tableau une surface d’ascension pour mieux nous faire frémir. Que l’on soit petit·e ou grand·e, l’attrait du vertige conté par la virtuosité de Chloé Moglia est irrésistible !
© Gérard Pascal
séance tout public // Vendredi 23 mars // 20h30 // Salle Saint-Gobain à Thourotte
L’OEIL DU LOUP
Farid Ounchiouene à partir de 9 ans
C’est l’histoire d’une rencontre, entre un vieux loup venu du lointain Alaska et un jeune garçon arrivé d’Afrique. Deux chemins qui se croisent, de part et d’autre de la grille d’un zoo et c’est un duo dansé qui s’écrit pas à pas, le temps de s’apprivoiser, de dépasser la peur et les préjugés. Au son de la guitare rock de Romuald Houziaux, le chorégraphe Farid Ounchiouene se glisse dans la peau du narrateur. Par les mots et par la danse, il nous partage l’essence de ce conte tiré d’un livre de Daniel Pennac, aux côtés de Janoé Vulbeau qui déploie ses talents de danseur hip-hop. L’oeil du loup dévoile la naissance d’une amitié, en interrogeant avec délicatesse notre rapport à l’altérité et à la solidarité.
© Philip Bernard
séance tout public // Vendredi 23 mars // 20h30 // Espace Culturel du Château des Rochers à Nogent-sur-Oise
HAPPY MANIF (les pieds parallèles)
David Rolland à partir de 7 ans
Casque vissé sur les oreilles et avec la voix de David Rolland pour guide, nous voilà en route pour une épopée chorégraphique et dynamique. S’engouffrer dans une allée, traverser un champ, interagir avec son·sa voisin·e ou entrer dans la danse, avec confiance on se laisse porter par les injonctions du chorégraphe et de son acolyte qui ont concocté un chemin tracé pour nous. Tantôt en silence, tantôt sur fond de musique pop, la Happy Manif rythme un après-midi de (re)découverte de l’espace, de l’autre et d’une histoire de la danse arrangée sauce David Rolland. Avec cette heureuse manifestation dont on ressort sourire aux lèvres et rempli·e·s d’énergie, c’est ainsi la ville et nos corps que nous mettons, collectivement, en mouvement.
© Jérôme Blin
séance tout public // Vendredi 30 mars // 18h30 // Parc Georges Sand à Mouy
séance tout public // Jeudi 12 avril // 18h30 // Parc de la Mairie à Lieuvillers
LA PETITE ARMADA
Milena Gilabert, Blandine Minot à partir de 8 ans
La petite Armada chamboule les rôles entre les adultes et les enfants, à présent, les petit·e·s s’occupent des grand·e·s. Pour les enfants la mission est celle d’agir en suivant pas à pas et en direct les mouvements des deux chorégraphes. Masser, toucher, manipuler, bercer, chatouiller, apprécier, se faire déplacer, ce colin-maillard sensible fait émerger toute une géographie du corps. Dans le creux d’un coude se découvre une vallée, sous les lombaires résonne une grotte, et là juste au bout de ses doigts coule la rivière du toucher. Pour les grand·e·s et les petit·e·s, La petite Armada raconte une histoire de confiance, et nous embarque pour un voyage pétri de douceur.
© Alain Julien
séance tout public // Samedi 31 mars // 15h30 // Théâtre de l’Avre à Roye
TOUR DU MONDE DES DANSES URBAINES EN 10 VILLES
Ana Pi, François Chaignaud, Cecilia Bengolea à partir de 8 ans
Un claquement de doigts nous fait passer de Los Angeles à Johannesburg, du Krump à la Pantsula, un autre claquement de doigts et nous voilà à New York au beau milieu d’une battle de hip-hop. Pas le temps de dire « ouf » que nous avons pris place à bord du Tour du monde des danses urbaines en 10 villes. Notre équipage : la malicieuse danseuse Ana Pi maniant les changements de fuseaux chorégraphiques avec une aisance stupéfiante. Si vous n’avez pas eu le temps de tout enregistrer, pas de panique ! Un petit guide vous sera remis, pour prolonger encore un peu cette délicieuse sensation de dépaysement et votre soif de découvertes.
© Pierre Ricci
séance tout public // Mercredi 4 avril // 15h // La Maison de la Culture et des Loisirs à Gauchy //
JUSTE HEDDY
Mickaël Phelippeau à partir de 12 ans
À la lumière d’un portrait brossé avec franchise et poésie, on découvre pêle-mêle des fragments de la vie d’Heddy qui nous parle de ses racines, de Dragon Ball Z, de la boxe qu’il pratique depuis l’âge de quinze ans, de son passage par l’armée ou de la place qu’occupe le théâtre dans sa vie. Avec Heddy, que Mickaël Phelippeau a rencontré lors d’un atelier au Merlan scène nationale de Marseille, c’est la vie d’un jeune homme qui compose avec une réalité complexe, son contexte social et politique qu’il met en scène, en se plaçant toujours loin des évidences et des clichés.
© Véronique Baudoux
séance tout public // Vendredi 6 avril // 19h // L’échangeur – CDCN à Château-Thierry
WELCOME TO BIENVENUE
Xavier Lot à partir de 12 ans
Dans l’obscurité du théâtre, une lampe suspendue au bout d’un fil grésille. Sa lueur orangée laisse apparaître un dos musclé, massif et ondulant sur lequel on discerne des inscriptions écrites à l’encre blanche. Parmi elles un nom, Bienvenue, un numéro de visa et une date, celle du retour du danseur dans son pays natal le Burkina Faso. L’histoire de ce solo commence en 2005 lorsque le chorégraphe Xavier Lot invite le danseur Bienvenue Bazié, et que, pour obtenir son visa, la seule chose qui préoccupe l’administration est la date de retour de Bienvenue dans son pays. Sans équivoque, Welcome to Bienvenue a pris cette injonction comme matière première d’un solo captivant fait de douceur et d’autorité. Plus de dix ans après, le chorégraphe et le danseur décident de reprendre ce spectacle, brûlant d’actualité.
© Ulal dto – Xavier Lot
séance tout public // Jeudi 12 avril // 20h30 // Maison des Arts et des Loisirs à Laon
JOSEPH KIDS
Alessandro Sciarroni à partir de 3 ans
Vous souvenez-vous de la première fois où vous avez reconnu votre image devant le miroir ? Vous aviez probablement entre deux et trois ans et ce fut une rencontre majeure avec vous même, en grandissant vous avez appris à observer vos différences, à vous aimer et vous affirmer.
Devant sa webcam et un écran d’ordinateur, un danseur, lui, apprivoise son reflet numérique. Son corps se module, s’étire, se dédouble, s’abstrait ou se déforme sous l’oeil d’un compagnon 2.0 aussi astucieux que malicieux. Expérimentant filtres de réalité et déformations magiques, le danseur y laisse parfois sa forme humaine pour alors questionner l’altérité et la construction de nos identités connectées.
© Futura Tittaferrante
séance tout public // Samedi 14 avril // 15h // Théâtre du Chevalet à Noyon //
LE BAIN
suivi de LA FÊTE DE CLÔTURE DU FESTIVAL
Gaëlle Bourges à partir de 6 ans
Comme points d’appui, deux scènes de baignade célèbres : « Suzanne au bain » (Le Tintoret, musée du Louvre-Lens) et « Diane au bain » (d’après François Clouet, Musée des Beaux-Arts de Tours). Sur fond de récits anciens – l’Ancien Testament et Les métamorphoses d’Ovide – trois performeuses manipulent eau douce, poupées, lapins, grenouille, vieillards et tête de cerf, ajoutés à quelques accessoires de toilette. En activant les deux tableaux, elles tracent une petite histoire critique du bain dans la peinture européenne.
© Danielle Voirin
séance tout public // Dimanche 15 avril // 15h // L’échangeur – CDCN à Château-Thierry //
UNE DANSEUSE DANS LA BIBLIOTHÈQUE
Nathalie Collantes à partir de 7 ans
Une danseuse se fraye un passage parmi les tranches colorées des livres. Elle prend possession de l’espace, circule entre les titres, en silence. Cette entrée dans la danse s’ouvre sur un moment d’échange avec les enfants, pour mettre des mots sur ce qu’il·elle·s ont vu et perçu. Plus besoin de
dire chut ! La parole se délie et les corps bientôt aussi, en étant invité·e·s à écrire dans l’espace le début d’une danse… Le livre devient ici une invitation à se mettre en mouvement et observer son corps. S’appuyant sur les ouvrages On danse ? et J’ai dix orteils, Nathalie Collantes et Julie Salgues proposent de faire surgir la danse là où on ne l’attend pas, ce qui est toujours une bonne idée !
© L’échangeur – CDCN
EN CLASSE
Julie Nioche à partir de 7 ans
Fabriqué par et pour des enfants du CE1 à la 6e et leur enseignant·e, En classe est une expérience collective qui prend la forme d’une partition dansée. Les élèves, muni·e·s d’audioguides qui leur susurrent au creux de l’oreille des consignes d’improvisation, entrent dans le mouvement comme dans un jeu de piste. Lever le doigt devient un geste chorégraphié, le tableau noir un territoire à explorer les yeux fermés, le silence un mode de communication et la longue vue un mode d’observation ! La chorégraphe Julie Nioche et ses complices proposent un dispositif qui met en mouvement la créativité de chacun·e dans un environnement quotidien, pour imaginer d’autres façons de l’habiter, d’y bouger et d’y être ensemble. Bienvenue en classe !
© Laure Delamotte-Legrand
A TASTE OF TED (conférence dansée)
Jérôme Brabant et Maud Pizon à partir de 12 ans
Comme on ouvrirait un nouveau chapitre de roman, il y a environ 100 ans, le monde de la danse entamait son passage dans la modernité. À l’origine de cette douce révolution, deux pionniers, Ted Shawn, Ruth Saint Denis, et leur école la Denishawn, fusion de leurs noms et d’un amour partagé pour le mouvement. Leurs danses avant-gardistes imprégnées d’orientalisme et de libertés, ont piqué la curiosité de Jérôme Brabant et Maud Pizon, qui, en explorateurs du geste, se sont lancés à la recherche d’archives, témoignages et traces. Accompagnés au piano, les deux complices tantôt se mettent dans la peau de leurs sujets, tantôt se mutent en conférenciers, pour conter les histoires du couple visionnaire encore aujourd’hui enveloppé par un épais mystère.
© Antoine Veillard
LA POURSUITE DU CYCLONE
étape de travail
Kevin Jean à partir de 14 ans
Depuis ses débuts, Kevin Jean explore les relations entre les individus et les environnements qui les entourent. Apprendre à se transformer pour accepter les changements. Ici, il cherche son équilibre entre ce qu’il peut tolérer et ce qui reste révoltant. Féministe, le chorégraphe expose ses luttes intimes pour initier des changements éthiques, politiques, sexuels. À l’instar d’un cyclone qui balaye tout sur son passage, la danse combative, presque guerrière de Kevin Jean détruit une masculinité toxique et pesante pour évoluer vers un monde plus juste, inclusif, égalitaire. Mais il faudra du courage et beaucoup de volonté avant de célébrer cette renaissance. Ce sera sombre et charbonneux, ce sera lumineux et joyeux !
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !