J’ai voulu être au cabaret ou au cirque parce que c’est le genre d’endroit où plane l’idée de la mort. Les artistes viennent y jouer leur vie… au risque de la perdre. Et j’ai poussé l’idée jusqu’à son paroxysme. J’ai fait de mon cabaret un endroit où l’on meurt inévitablement. Mon cabaret serait aussi le dernier endroit où l’on vit. Il fallait que ce soit divertissant au possible, ne renoncer à aucun contraste, aucune diversité, aucun inattendu, prouesse, pitrerie, simulacre… J’ai emprunté au cabaret son pouvoir attractif pour pouvoir imposer aussi la noirceur du propos. Le héros est un clown, un dernier survivant qui se bagarre de toutes ses forces contre la marche du temps. La mort l’attend et lui il danse, il chante, il fait du violon, il est magicien, il est Napoléon, il imite le canard, il a trois jambes, il fait l’office, il disparaît, il réapparaît, il est grotesque, bizarre, naïf, dangereux. Il est comme nous, il se démène comme un diable, tant qu’il en est encore temps! J’ai repris des techniques classiques de cabaret ou de cirque en les modernisant (danse excentrique, scie et cloches musicales, minuscules instruments, gags de clown, présentation de curiosités…). Il y a des vrais numéros, séparés par des noirs, mais imbriqués dans une logique dramaturgique. Le spectacle avance vers la mort, lentement mais sûrement. Note d’intention d’Hélène Ventoura
Le dernier numéro d’Hélène Ventoura
philippe onfray musique
antoine cherix lumières
claire granjon costumes
Du 13 octobre au 4 décembre 2010 à 21h
Théâtre du Lucernaire
Métro Notre-dame-des-champs ligne 12
Métro Vavin ligne 4
22 euros – 15 euros
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