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Laurence Renn Penel met en scène L’Autobus de Stanislav Stratiev

Agenda, Paris, Théâtre

Bien que ce soit une métaphore du régime communiste bulgare des années 80, le texte est un miroir de notre société, où chacun accepte l’inadmissible tant qu’il ne perd pas ses privilèges et ses acquis. Reflet d’un monde enfermé dans l’individualisme, la méfiance, la manipulation et l’indifférence sont les ingrédients qui engendrent violence et agressions.

Nous voulons du changement mais ne sommes pas prêts à changer. Même si nous allons dans le mur, nous restons accrochés à nos peurs et nous cautionnons la folie dans laquelle nous embarquent les hommes de pouvoir, par lâcheté ou confort individuel. Même si certains tirent la sonnette d’alarme, nous allons accuser l’extérieur, accrochés à nos principes, par peur de l’inconnu.

Cette parodie sociopolitique met l’accent sur les dérèglements de notre époque – Le Pouvoir, représenté par le chauffeur du bus, décide de changer de direction au gré de ses états d’âme. Les passagers s’en remettent aux subterfuges proposés par le Raisonnable (genre de sous-fifre du pouvoir), au lieu de s’unir et de coopérer pour trouver une solution. Mais le bus va à un train d’enfer, toujours de plus en plus vite. Toutes leurs combines ont échoué, le conformisme va les paralyser dans un suivisme qui ira jusqu’à l’ignominie. Personne ne voudra prendre le risque de s’insurger ou de s’exposer face à cette « haute autorité ». La peur va leur faire faire n’importe quoi. Même l’irréparable. Acculés, ils choisissent un bouc émissaire pour se décharger de leur impuissance et de leur effroi.

La pièce démontre à quel point la lâcheté des uns et des autres nous empêche de résister face à une situation délirante jusqu’au moment où, frôlant la mort, paniqués, tous vont s’unir pour le lynchage de l’un d’entre eux.
Sujet fort traité sur un mode burlesque et clownesque, il a un effet loupe de nos travers. Comment ne pas être en empathie avec ces personnages… nous rions car la situation est absurde, mais cette satire dénonce avec férocité et humour comment l’homme peut devenir servile avec un manque total d’intelligence collective.
Aucun des passagers n’échappe à cette folie du sauve qui peut, à part l’Amoureuse qui représente l’Espoir. Quant à l’Amoureux qui symbolise la jeunesse, il se fait lui aussi gangrener par les considérations des uns et des autres en acceptant que sa fiancée se prostitue au lieu de lutter contre cette tyrannie
Au final, le Pouvoir les remet « sur le droit chemin » et tout rentre dans l’ordre. La rébellion a été tuée dans l’œuf, rien ne va changer.

Hébétés, les passagers ne se posent pas la question sur ce que signifie ce retour. Tous ont tenté désespérément de sauver leur peau, aveuglés par excès de vanité et d’avidité, et, par manque de courage et d’humanité, embarqués malgré eux par l’incohérence d’un pourvoir à la dérive.

Formée à la technique du clown, ma direction d’acteurs s’appuie désormais sur cette technique afin d’emmener les comédiens vers un espace de jeu où l’émotion et la sensation sont la matière première de la création.
Je désire diriger les acteurs autour d’un travail choral et clownesque afin de toucher au sensible et au tragique de chacun d’entre eux. L’émotion peut surgir et le « pathos » se trouve mis en échec.
Je travaille sur le déséquilibre : physique et mental. L’un répondant à l’autre pour illustrer de façon clownesque la lâcheté des uns et des autres en situation de crise et de danger afin de permettre aux acteurs d’oser le ridicule dans les accidents et imprévus de ce parcours délirant.

Laurence Renn Penel

L’Autobus
Tragi-comédie burlesque
texte Stanislav Stratiev / mise en scène Laurence Renn Penel
Raphaël Almosni (l’homme),
Lionel Bécimol (le virtuose),
Solal Forte (l’amoureux),
Gabrielle Jéru (l’amoureuse),
Laurent Lévy (le raisonnable),
Natacha Mircovich (la femme),
Gall Paillat (le déraisonnable),
Christophe Sigognault (l’irresponsable)
Marc Ségala (le paysan)

Traduction Athanase Popov, Adaptation Laurence Renn Penel, Collaboration artistique Sophie Meyer, Scénographie/lumières Thierry Grand, Costumes Cidalia Da Costa, Coiffures Julie Poulain, musique Stéphane Scott, Assistante mise en scène Elise Lebargy

Production Renn Compagnie, avec la participation artistique du Jeune Théâtre National et le soutien de l’Adami.
Remerciements Jean-Pierre Worms
Durée: 1h30 sans entracte – conseillé à partir de 7 ans

Théâtre 13 Seine
9 janvier ▸ 11 février 2018
du mardi au samedi à 20h, le dimanche à 16h – relâche le lundi

9 janvier 2018/par Dossier de presse
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