Robert Hirsch est décédé jeudi à 92 ans à Paris. Il était hospitalisé depuis 48 heures après une chute à son domicile et son cœur « fragile, a probablement lâché », a indiqué à l’AFP Jeoffrey Bourdenet, comédien et metteur en scène, qui était à ses côtés.
Robert Hirsch est l’un des derniers monstres sacrés du théâtre français à la carrière impressionnante. Le théâtre c’était sa vie, sa religion, lui qui aimait tant les grands textes, et aussi faire rire, aussi brillant dans la comédie que dans les tragédies.
Le comédien disait ne jamais vouloir prendre sa retraite et avoir le théâtre pour « religion ». Jusqu’au bout Robert Hirsch a joué, grâce à Florian Zeller qui lui écrit deux grandes pièces dans des mises en scène de Stanislas Chollat. « Je suis très ému par cette perte. J’ai été très impressionné la première fois que je l’ai dirigé. Et en fait très vite j’ai compris qu’il était un instinctif. Quand il sentait que l’on partageait sa passion pour le théâtre alors les choses devenaient très simples. C’était un monstre sacré mais sans égo car il était encore tellement heureux d’être là. Il a conservé sa vitalité d’esprit jusqu’à la fin de sa vie. Il donnait tout aux rôles. » Le Père lui vaut le dernier de ses six Molières. Et l’année dernière au Théâtre de l’Oeuvre, une pièce au titre prémonitoire Avant de s’envoler. Son dernier salut sur les planches avec Isabelle Sadoyan qui elle avait pris en envol cet été.
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
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