Ce qui m’a séduit à la lecture de Trahisons, c’est la complexité des personnages. Dans ce trio amoureux, Pinter reprend les codes du vaudeville pour les adapter avec son style propre, profond et drôle. À travers ces trois histoires d’amour, Pinter dresse une autopsie de l’Amour. Ce qui l’intéresse, ce n’est pas l’action de ces histoires d’amours, mais plutôt la manière dont les personnages révèlent et se révèlent. Par cette chronologie bouleversée, Pinter oblige le spectateur à devenir co-auteur du spectacle. Il possède un coup d’avance sur les personnages tout en les découvrant au fur et à mesure qu’on remonte aux origines de leurs amours. Sous les bavardages, Pinter autopsie les contradictions, les fêlures de ce trio amoureux. En donnant autant de poids aux mots qu’aux silences, il ouvre la porte à une palette de jeu pour les comédiens. Les répliques chez Pinter sont comme des leviers qui font apparaître tout ce que le personnage ne réussit pas à dire. Note d’intention de Christophe Gand.
TRAHISONS
HAROLD PINTER
MISE EN SCÈNE
CHRISTOPHE GAND
TRADUCTION
ÉRIC KAHANE
L’ARCHE
EST AGENT ÉDITEUR DU TEXTE PRÉSENTÉ
AV E C
GAËLLE BILLAUT-DANNO
FRANÇOIS FEROLETO
YANNICK LAURENT
SCÉNOGRAPHIE : GOURY
DÉCOR : CLAIRE VAYSSE
COSTUMES : JEAN-DANIEL VUILLERMOZ
LUMIÈRES : ALEXANDRE ICOVIC
PRODUCTION : COQ HÉRON PRODUCTIONS
COPRODUCTION : PARFUM DE SCÈNES
CORÉALISATION : THÉÂTRE LUCERNAIRE, LIEU PARTENAIRE DE LA SAISON ÉGALITÉ 3 INITIÉE PAR HF ÎLE-DE-FRANCE
Durée: 1H20Lucernaire
DU 23 AOÛT AU 8 OCTOBRE 2017
DU MARDI AU SAMEDI À 21H ET LE DIMANCHE À 18H
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