«La omisión de la familia Coleman » est une comédie grinçante, l’histoire d’une famille qui se déchire. Autour de la grand-mère (Arceli Dvoskin) vivent sa fille et trois petits-enfants dans un appartement en huis clos dans le désordre et la précarité. Une vraie famille recomposée puisqu’ils n’ont pas le même père. L’une des petites filles, Verónica est sortie de cet enfer pour mener sa propre vie, c’est en quelque sorte celle qui a réussit. Dans la maison règne l’anarchie. On se dispute, on se violente entre frères, on cherche quelques pesos pour acheter un peu à manger. Une relation particulière s’instaure entre la mère (excellente Miriam Odorico) et Marito (Lautaro Perotti – parfait de maitrise) fils un peu arriéré qui ne lave jamais ses chaussettes. La mère et le fils dorment ensemble. Et puis tout bascule lorsque la grand-mère succombe à un malaise. Il faut alors l’emmener à l’hôpital. C’est alors que la famille se souvient que c’est son anniversaire et entonne un « feliz cumpleaños » en attendant les secours !
La famille va dès lors se fragiliser. Sortie de son huis clos sécuritaire et protecteur, elle va éclater. Les scènes dans l’hôpital sont cocasses. Claudio Tolcachir impose un rythme effréné à ses comédiens. Puis la grand-mère va disparaître. Chacun va prendre son destin en main. Tous sauf un an, Marito qui restera désespérément seul avec sa maladie (une leucémie). Il rentre à la maison personne ne s’occupe de lui, il s’installe dans le canapé déglingué et attend désespérément que la maison reprenne vie. Sans espoir. Un spectacle magnifique rempli d’émotion et de sensibilité.
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
Claudio Tolcachir. Né en 1975 à Buenos Aires, Claudio Tolcachir est acteur, auteur et metteur en scène, pédagogue et directeur de Timbre 4. Il se forme auprès d’Alejandra Boero, et avec Juan Carlos Gené et Verónica Oddó pour la mise en scène et l’entraînement d’acteurs professionnels. Il étudie la scénographie, le mime, le chant et l’acrobatie. De 1994 à 2004 il enseigne également au Studio-théâtre d’Alejandra Boero, Andamio´90 pour des ateliers d’adolescents et d’adultes ; des stages de Comedia dell’arte, de tragédie grecque, de naturalisme, de dramaturgie contemporaine argentine et d’entraînement physique. Il crée Timbre 4 en 2001.
Le Cas de la famille Coleman (La omisión de la familia Coleman)
texte et mise en scène Claudio Tolcachir
traduit de l’argentin par Leticia Scavino
Le texte sera édité dans la traduction française de Ana Karina Lombardi
en septembre 2010 aux éditions Voix navigables.
avec Jorge Castaño Le médecin
Araceli Dvoskin Grand-mère
Diego Faturos Damián
Tamara Kiper Gabi
Inda Lavalle Verónica
Miriam Odorico Mémé
Lautaro Perotti Marito
Gonzalo Ruiz Hernán
assistante à la mise en scène Macarena Trigo
lumière Omar Possemato
production Maxime Seugé & Jonathan Zak, Compagnie Timbre 4 / Buenos Aires- Argentine
production déléguée de la tournée Théâtre Garonne / Toulouse
représentant en France Judith Martin / Ligne Directe
coréalisation Théâtre du Rond-Point et Festival d’Automne à Paris
avec le soutien de l’ONDA (Office national de diffusion artistique )
création à Buenos Aires en août 2005
Durée: 1h30
29 novembre au 4 décembre– Théâtre national de Strasbourg
6 au 10 décembre – La Criée, Théâtre national de Marseille
25 au 27 janvier 2012 – Comédie de Caen, Centre Dramatique National de Normandie
31 janvier et 1er février – Théâtre de Sartrouville, Centre Dramatique National
8 février – L’Arc, Scène nationale Le Creusot
17 et 18 février – Théâtre de Grasse
22 au 24 février – Le TAP, Scène nationale de Poitiers
28 et 29 février– Théâtre de Villefranche
13 mars – Théâtre de Chartres
27 et 28 mars – Scène nationale de Sénart
3 au 5 avril – Comédie de Béthune, Centre Dramatique National
Synopsis de « El viento en un violin ». Lena et Céleste vivent un amour d’une grande intensité, malgré la pauvreté, les objections de leurs familles, et surtout une maladie qui finira inévitablement par les séparer. Pour que cet amour soit complet, elles veulent mettre au monde un enfant qui sera la création de leur immense amour. Après différentes tentatives, elles décident de chercher un géniteur inconnu qu’elles choisiront ensemble pour la conception. Comme cet homme refuse, elles se voient obligées de forcer une relation sexuelle dans une sorte de viol qui au-delà des difficultés les rapprochera de leur rêve. Cet homme, jusque-là inconscient et perdu dans sa vie de gosse de riche, décide de les retrouver et de prendre en charge cet enfant bien que cette idée ne soit pas du tout celle des deux femmes. La mère, de très bonne condition également, se joint au projet de son fils : elle voit dans ce petit-fils une descendance qui ne semblait pas se concrétiser autrement. Dès lors ces deux mondes se trouvent entremêlés par cet enfant objet du désir, de l’amour et du pouvoir économique. Qui est le plus en mesure de l’élever ? qui est responsable de droit de l’enfant ? Cette histoire est peut-être celle de la lutte de l’amour et du droit. Ou des différences sociales et des distances qu’elles produisent. Ou du désespoir de l’amour et de la solitude. Ou peut être celle de l’émergence d’une nouvelle forme de famille née de l’erreur et de l’inattendu, ou celle d’un enfant qui, en naissant, rapproche sans le savoir des mondes si éloignés.
El Viento en un violin
Texte et mise en scène, Claudio Tolcachir
Assistante mise en scène, Melissa Hermida
Scénographie, Gonzalo Cordoba
Lumière, Omar Possemato
Avec Araceli Dovskin, Miriam Odorico, Inda Lavalle, Lautaro Perotti,
Tamara Kiper, Gonzalo Ruiz
Durée estimée : 1h45
Festival d’Automne à Paris
Direction de production, Maxime Seugé et Jonathan Zak
Promotion en France, Ligne Directe, Judith Martin
Production Compagnie Timbre 4, Buenos Aires
Production déléguée en France Théâtre Garonne, Toulouse
Coproduction Maison des Arts Créteil ;
Festival International Santiago a mil (Chili) ;
Théâtre Garonne (Toulouse) ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien du fonds Iberescena pour la création,
Teatro Solis (Uruguay) et Produciones
Teatrales Contemporaneas (Espagne)
Avec le soutien de l’ONDA
Spectacle créé en septembre 2010 au théâtre
Timbre 4, Buenos Aires
20 octobre– Festival Les Translatines, Bayonne
9 au 12 novembre – Théâtre national de Bordeaux Aquitaine
15 au 26 novembre – Théâtre national de Strasbourg
13 décembre – Scène Watteau, Nogent-sur-Marne – décembre – Théâtre Romain Rolland, Villejuif
3 et 4 février 2012 – Théâtre de Sartrouville, Centre Dramatique National
7 février – Espace des Arts, Scène nationale de Chalon-sur- Saône
10 février – CNCDC de Chateauvallon
14 février – Théâtre d’Arles
20 et 21 février – Le TAP, Scène nationale de Poitiers
2 et 3 mars – Le Fanal, Scène nationale de Saint-Nazaire
5 au 7 mars – Le Grand T, Nantes
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !