Françoise Nyssen, a été nommée Ministre de la Culture par Édouard Philippe. Elle dirige avec son mari Jean-Paul Capitani les éditions Actes Sud à Arles, la maison créée par en 1978 par son père Hubert Nyssen et sa femme, Christine Le Boeuf.
Françoise Nyssen est née à Bruxelles, elle a étudié la biochimie – elle aurait aimé être médecin – puis l’urbanisme. Elle fonde à Bruxelles des comités de quartier pour protéger le centre des promoteurs. Puis elle rejoint le sud de la France pour participer à l’aventure littéraire avec son père. En septembre 2015 elle créé à Arles l’école du Domaine du Possible, une école pour apprendre différemment, concrètement et joyeusement. Une école où les enfants ne subissent pas de pression, de punitions ni de notes. Une école où leur fils Antoine, qui s’est suicidé en 2012, aurait pu être heureux.
Forcément férue de littérature, Françoise Nyssen aime aussi le cinéma, elle vient de confier aux Echos week-end la liste de ses films préférés.
Elle va devoir mettre en place le programme culture d’Emmanuel Macron.
Les grandes lignes du programme culture et communication de la campagne d’Emmanuel Macron
100% des enfants auront accès aux actions d’éducation artistique et culturelle. Les projets d’initiation à la pratique artistique collective (orchestres, chorales, troupes de théâtre) ou de rencontre avec des œuvres et des artistes seront encouragés.
Ouvrir les bibliothèques le soir et le dimanche. Les bibliothèques sont ouvertes 41h par semaine dans les grandes villes de France, contre 98h à Copenhague. C’est une inégalité fondamentale : ce sont ceux qui n’ont pas accès, chez eux, à la lecture ou à une activité culturelle, qui en pâtissent le plus. Dans une logique de contractualisation avec les collectivités locales, l’État prendra à sa charge les dépenses supplémentaires liées à l’ouverture en soirée et le dimanche des bibliothèques municipales et poursuivra le plan de mobilisation en direction des bibliothèques universitaires.
Créer un Pass Culture de 500 € pour tous les jeunes de 18 ans, qui leur permettra, via une application, d’accéder aux activités culturelles de leur choix : musée, théâtre, cinéma, concert, livres ou musique enregistrée. Il sera cofinancé par les distributeurs et les grandes plateformes numériques, qui bénéficieront du dispositif.
Professionnaliser et ouvrir les nominations dans le secteur culturel afin qu’elles reflètent la diversité de la société. Les femmes représentent plus de la moitié des étudiants en spectacle vivant, mais seulement 12 % des directeurs de théâtres nationaux. La parité doit devenir la règle pour que davantage de femmes dirigent des institutions culturelles – et notamment les plus grandes.
Maintenir l’effort financier de l’État en faveur de la culture, en contrepartie d’une exigence d’efficacité : toutes les politiques publiques en faveur de la culture seront évaluées. Le soutien au mécénat sera conforté et l’exonération des œuvres d’art de l’assiette de l’ISF sera maintenue.
Favoriser la diffusion du spectacle vivant notamment en multipliant les spectacles coproduits et adapter le soutien au cinéma et à l’audiovisuel aux nouveaux formats.
Pérenniser et adapter le statut d’intermittent du spectacle, qui est un outil au service de la politique culturelle ; revoir la formation initiale des artistes par l’interdisciplinarité, les troncs communs entre écoles d’art, la mobilité internationale.
Investir dans les industries créatives et culturelles françaises en créant un fonds d’investissement dédié de 200 millions d’euros.
Lancer un Erasmus des professionnels de la culture pour favoriser la circulation des artistes, des commissaires d’exposition et des conservateurs.
Créer les conditions de l’émergence d’un « Netflix européen » exposant le meilleur du cinéma et des séries européennes
Créer un nouveau statut de l’entreprise de presse, sur le modèle des trusts anglo-saxons pour garantir l’indépendance éditoriale et journalistique.
Simplifier la réglementation audiovisuelle en matière de publicité, de financement et de diffusion, pour lever les freins à la croissance de la production et de la diffusion audiovisuelles et préparer le basculement numérique, tout en préservant la diversité culturelle.
Renforcer le secteur public de l’audiovisuel pour qu’il réponde aux attentes de tous les Français et accélère sa transformation numérique, en concentrant les moyens sur des chaînes moins nombreuses mais pleinement dédiées à leur mission de service public.
Rapprocher les sociétés audiovisuelles publiques pour une plus grande efficacité et une meilleure adéquation entre le périmètre des chaînes et leurs missions de service public. Leurs conseils d’administration seront plus indépendants et plus ouverts dans sa composition. Ils seront chargés de designer les dirigeants, après appel public à candidatures.
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