A Metz, Passages a débuté le 5 mai pour une dizaine de jours. Fidèle à sa volonté d’être « le festival qui relie les mondes », le public pourra voir cette année des œuvres et spectacles de Grèce, Israël, Koweït, Liban, Lituanie, Syrie et bien d’autres horizons… Sur la place de la République et partout en ville, les surprises courent les rues.
Semblant poussé par une volonté éducative forte grâce au théâtre, le festival propose une programmation aussi exigeante pour le jeune public que pour les spectateurs plus aguerris. Le premier week-end est notamment marqué par la « Géologie d’une fable », performance dramatico-plastique sur fond de « Fables » de La Fontaine mais sur forme d’argile en perpétuelle mutation. Éric Deniaud et Aurélien Zouki qui mettent en scène et interprètent le spectacle en jouant à sculpter et à peindre leur environnement pour faire apparaître des animaux en 2 ou 3D toujours surprenants.
Pour tous les publics, Norah Krief crée « Al Atlal » (Les Ruines) sur la scène de l’Arsenal. Spectacle inspiré par sa mère à qui elle s’adresse, tout en berçant le public avec cette musique qu’elle n’a que tardivement appréciée : les chansons d’Oum Kalthoum. Un spectacle teinté d’exil et de nostalgie sincère.
Enfin, les plus téméraires du premier week-end seront allés à l’Opéra-Théâtre de Metz assister au Richard III mis en scène par Nikolaï Kolyada. Une vingtaine de comédiens tout en paillettes et vêtus de couleurs outrancières mettent une ambiance de maison hantée légèrement trash aux chorégraphies très colorées et où, parfois, on entend quelques passages de la pièce de Shakespeare. Un show détournant les codes de la culture visuelle flashy contemporaine qui détonne.
Quelques belles promesses garnissent le programme des prochains jours. Et pour ceux qui veulent profiter des spectacles sans entrer dans l’un des chapiteaux ou une quelconque salle obscure, il y a aussi de nombreuses manifestations dans le cœur du festival sur la place de la République : courts-métrages, jeux en extérieur fabriqués à partir de matériaux de récupération, une radio utopique, des concerts tous les soirs et plusieurs expositions qui rendent compte du monde, dont l’une, splendide, du photographe Iranien Reza.
Hadrien Volle – www.sceneweb.fr
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