New York, Manhattan, devant l’entrée de service d’une riche maison de la Cinquième Avenue, Médée attend, seule.
Vingt-cinq siècles après la Corinthe d’Euripide, amoureuse du même Jason, elle est toujours rebelle, passionnée, utopiste même, au coeur d’un nouvel empire.
Depuis combien de temps est-elle là ? Une éternité à attendre qu’une porte s’ouvre. Est elle tout à fait humaine ? Un fantôme peut-être ? Tant de Médées l’ont précédée, il doit bien y avoir un fantôme quelque part : “Votre contour au même endroit. Est-ce de la chair et du sang ? ”
Mais à New York, aujourd’hui, on ne croit plus aux fantômes. Médée de Manhattan n’est pas une prêtresse au savoir terrifiant, ni la petite-fille du Soleil. Celui qu’elle attend, Jason, n’est pas le héros d’une quête fantastique.
Dans Manhattan Medea, Médée et Jason sont tous les deux des étrangers, des clandestins, des sans-papiers fuyant la guerre pour survivre. Un mac et sa putain unis dans leur errance.
Et cependant la tragédie de Dea Loher, ancrée dans son époque, reste fidèle à celles d’Euripide et de Sénèque. La fin des mythes a sonné depuis longtemps mais le sacré n’a pas disparu. C’est le regard posé sur une photo d’exilés prise sur Ellis Island que Dea Loher a composé sa tragédie. Une tragédie de la passion et de l’exil.
Extrait du dossier de presse
de Dea Loher
traduction de l’allemand Olivier Balagna et Laurent Muhleisen
mise en scène Sophie Loucachevsky
collaborateur artistique André Antebi
scénographie Jean-Pierre Guillard
costumes Christine Brottes
vidéo Fred Koenig
lumière Nathalie Perrier
musique Marcus Borja
coiffures et maquillage Catherine Saint-Sever
assistant mise en scène Sébastien Chassagne
avec Anne Benoit, Marcus Borja, Christophe Odent
Petit Théâtre
du 21 janvier au 20 février 2010
du mercredi au samedi à 21h, le mardi à 19h et le dimanche à 16h
production
La Colline — théâtre national, Compagnie Les Amis de…
avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Île-de-France
Le texte a paru à L’Arche Éditeur (2001) qui en est le représentant théâtral.
La version scénique de Sophie Loucachevsky est jouée par trois acteurs
(la pièce de Dea Loher présentant à l’origine six rôles distincts).
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