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Le « Baal » jouissif de François Orsoni

Agenda, Coup de coeur, Festival d'Avignon, Les critiques, Nantes, Paris, Reims
Clotilde Hesme - © Photos Christophe Raynaud de Lage

Clotilde Hesme - © Photos Christophe Raynaud de Lage

François Orsoni spécialiste de macro-économie monétaire a bien fait il y a dix ans de changer de vie et de monter sa compagnie NénéKa. Après « Jean la chance » il crée « Baal » la première pièce de Brecht dans sa version de 1919. Un vrai moment de bonheur avec une troupe de comédiens enthousiastes autour de Clotilde Hesme qui incarne « Baal ». « Nous avons construit un groupe qui partage les mêmes ambitions, explique François Orsoni. L’envie d’un théâtre spectaculaire et heureux, intime, impudique et qui prend le plateau comme un lieu de jouissance collective ». Et c’est exactement ce qui se produit. Clotilde Hesme est méconnaissable dans le rôle. Elle a le visage angélique d’un sale gosse.

Baal est un jeune poète décadent de l’après guerre. Il erre de tavernes en tavernes, collectionne les jolies filles, aime boire et rêver. Baal fait son entrée dans un cabaret sur fond de chant polyphonique corse. L’émotion est saisissante dès les premières minutes. Dans la cour du Cloître des Célestins, baignée par de longues rafales de mistral assourdissantes, Clotilde Hesme se lance à corps perdu dans le texte de Brecht. Elle joue avec le vent, s’arrête, puis reprend. Le texte de Brecht s’y prête. « Pour moi vous êtes du vent, pour la littérature vous êtes du vent ». Elle irradie la scène.

Baal 04 © Christophe Raynaud de LageLes comédiens empoignent les rôles avec voracité. François Orsoni a bâti autour de lui une sacrée troupe généreuse qui s’engouffre dans l’œuvre de Brecht avec une belle énergie. Confusion des genres, mélange des sexes, la multiplication des personnages joués indifféremment par des hommes ou des femmes ajoute à l’atmosphère décadente de la pièce. Et quand François Orsoni laisse ses comédiens prendre des libertés avec le texte, c’est l’extase. Alban Guyon est ainsi délirant dans le rôle d’Ekart, l’ami de Baal. Prenant le soin de s’excuser auprès de Brecht (!), il se lance dans un grand numéro. « Tu me mets face public et je jouis », dit-il avec un accent germano-juif, tendance Karl Lagerfeld. Thomas Heuer, ancien musicien des « Béruriers Noirs » a créé des chansons rock qui soulignent parfaitement le texte de Brecht. Les références au rock sont d’ailleurs très présentes dans le spectacle. Le comédien danois Thomas Landbo interprète un patron de bar en Freddie Mercury. On chante Bowie…Et Mathieu Genet (ancien pensionnaire à la Comédie Française pendant trois ans) finit la pièce dans la boue, ivre de plaisir, comme Iggy Pop à la fin d’un de ses concerts.  « C’est de l’art conceptuel » dit un personnage en s’adressant à une chaise. Non c’est du plaisir, un texte, un auteur, et un vrai parti pris de mise en scène.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Plus d’informations sur la compagnie : www.neneka.fr

BAAL de Bertolt Brecht

mise en scène François Orsoni

collaboration artistique François Curlet

musique Tomas Heuer lumière Kélig Lebars son Rémi Berger costumes Anouck Sullivan

avec Alban Guyon, Mathieu Genet, Clotilde Hesme, Tomas Heuer, Thomas Landbo, Estelle Meyer, Jeanne Tremsal

production Théâtre de NéNéKa

coproduction Festival d’Avignon, Collectivité territoriale de Corse, Ville d’Ajaccio, Festival delle Colline (Turin), CCAS, Théâtre de la Bastille avec le soutien du Théâtre universitaire de Nantes dans le cadre d’une résidence de création et du Théâtre 71 Scène nationale de Malakoff

durée 2h10

CLOÎTRE DES CÉLESTINS

19 20 22 23 24 25 À 22H

Du 11 au 13 octobre – Nantes – Théâtre universitaire

Du 15 au 21 octobre – Comédie de Reims

Le 9 novembre – Théâtre d’Arles

Le 17 novembre – Théâtre universitaire de Corte

Le 19 novembre – Théâtre de Bastia

Le 22 novembre – Espace diamant d’Ajaccio

Du 30 novembre 2010 au 22 décembre 2010 – théâtre de la Bastille – Paris

25 juillet 2010/par Stéphane Capron
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