L’étoile du Ballet de l’Opéra de Paris retrouve son Italie natale où elle a été nommée directrice du Ballet de l’Opéra de Rome. Rencontre avant le passage au Théâtre des Champs-Elysées à Paris de La Chauve-Souris ballet de Roland Petit revivifié par les interprètes transalpins.
Prendre la direction du Ballet de l’Opéra de Rome a été un choix évident pour vous ?
J’ai hésité. Vous connaissez la situation des théâtres et des compagnies de danse en Italie… Depuis mon arrivée le corps de ballet de Florence et celui du Vérone ont été supprimés. Mais Rome c’est la capitale. La troupe était en difficulté alors j’ai tout fait pour avoir une équipe forte à mes côtés. Benjamin Millepied a tout fait pour me laisser du temps et travailler à Rome où j’ai passé presque une année à préparer les chose. On a refait les studios, trouvé de jeunes danseurs… et des sponsors! Le public commence à suivre.
Quel était le répertoire à Rome ?
Le Lac des cygnes, la Belle. Autant dire que lorsque j’ai fait une soirée avec du Forsythe, du Balanchine et du Millepied les spectateurs n’étaient pas préparés à cela. Ils n’ avaient pour la plus-part jamais vu ces chorégraphes. Et cela a marché comme avec Le Parc d’Angelin Preljocaj. Et puis ce n’était pas le langage de mes danseurs alors je suis contente de les voir évoluer vers une autre danse.
Roland Petit dont vous reprenez La Chauve-Souris à Paris c’est encore une autre histoire
C’est un « père » auquel je pense tous les jours. Pourtant cela n’a pas toujours été facile avec lui à l’Opéra de Paris. Mais il avait toujours raison. Il aimait la perfection et disait les choses en face. C’est plutôt rare aujourd’hui. Il nous faisait du mal.. pour notre bien!
Cette entrée au répertoire du Ballet de l’Opéra de Rome vous la voyez comment ?
Je dirais que cela marche bien avec ma compagnie. Roland prenait grand soin du corps du ballet, il ne se contentait pas des pas de deux pour les solistes. Souvent une même phrase chorégraphique est reprise par l’ensemble pour le public puisse l’avoir au final en tête. La Chauve-souris est un ballet de fête, pétillant avec un humour à part.
Deux nouvelles étoiles viennent d’âtre nommées fin décembre à l’Opéra de Paris. Votre avis ?
Ce n’est pas si aisé de trouver des jeunes danseurs talentueux qui peuvent danser presque tout : et Germain comme Léonore ont cette qualité là. Je trouve pertinent de les nommer jeunes.
Propos recueillis par Philippe Noisette – www.sceneweb.fr
La Chauve-Souris chorégraphie Roland Petit par le Ballet de l’Opéra de Rome
Théâtre des Champs-Elysées Paris du 13 au 15 janvier 01 49 52 50 50 www.theatrechampselysées.fr
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