La fréquentation des salles de spectacle (concerts, humour, festivals, comédies musicales) s’était littéralement effondrée dans les semaines suivant les attentats du 13 novembre 2015, où 90 personnes ont trouvé la mort au Bataclan. Sur un an, la fréquentation baisse de 2% et a été « supérieure aux résultats de 2014 », selon une enquête Harris Interactive pour le Prodiss (syndicat des producteurs, diffuseurs et patrons de salle de spectacle). Ces chiffres cachent des disparités. La fréquentation est catastrophique pour les cabarets touchés par la baisse du nombre de touristes en France.
Dans l’ensemble, le théâtre privé, qui avait baissé de 35% fin 2015, s’est ensuite repris début 2016, affichant une progression de 1% de janvier à août par rapport à la même période de l’année précédente. Mais sur un an (d’octobre 2015 à 2016), la baisse est de 3,5%. « C’est un tendance lourde qui ne date pas des attentats » explique Antoine Masure, délégué général de l’Association pour le soutien au théâtre privé (ASTP). « Mais les évènements de novembre 2015 n’ont fait qu’accentuer la crise« . Seuls quelques spectacle affichent complets et notamment les spectacles d’humour (Gaspard Proust ou Stéphane Guillon), il y a aussi les grosses locomotives comme « Les femmes savantes » au Théâtre de la Porte Saint-Martin et de bonnes surprises comme « Edmond » d’Alexis Michalik au Théâtre du Palais Royal qui cartonne.
Les théâtres doivent face face à des surcouts liés à la sécurisation des bâtiments avec la présence de vigiles. 8 millions d’euros ont déjà été distribués à 333 entreprises culturelles grâce au fond d’urgence débloqué par le Ministère de la Culture et abondé par la profession. Un fond qui ne bénéficie pas à tous les théâtres, et notamment aux théâtres publics qui doivent supporter les coûts. C’est le cas de la Comédie-Française qui a déjà dépensé plus de 280 000 euros pour la sécurisation de ses trois salles.
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
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