Le Prix Théâtre Adami 2016 a été décerné à Quentin Defalt de la Compagnie Teknaï
La cérémonie de remise du Prix aura lieu le mercredi 9 novembre 2016 à 12h au Théâtre du Rond-Point
Le Prix du Théâtre Adami 2016, doté d’un montant de 35 000 €, sera remis au Théâtre du Rond-Point le mercredi 9 novembre 2016 à Quentin Defalt par Jean-Jacques Milteau, Président de l’Adami, Jean-Paul Tribout, administrateur de l’Adami et Président du jury, et Christophe Barbier, parrain du Prix 2016.
Depuis 2012, le Prix du Théâtre Adami, créé à l’initiative du Conseil d’Administration de l’Adami, a pour objet d’aider financièrement une compagnie pour la diversité de son activité, son talent d’interprétation et l’originalité de ses créations. Le jury, composé des membres du collège dramatique, a choisi cette année d’attribuer le Prix à la Compagnie Teknaï de Quentin Defalt. Cette valorisation s’inscrit dans les missions de l’Adami qui défend les droits des artistes, les gère, mais aussi accompagne et soutient la création.
Metteur en scène, réalisateur, directeur artistique de la compagnie Teknaï, Quentin Defalt a été formé tout d’abord au Conservatoire du 7e arrondissement de Paris puis à l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique de la Ville de Paris. Il a créé La compagnie Teknaï en 1999 afin de mettre en scène Croisades de Michel Azama. Le noyau dur de cette compagnie s’est, par la suite, constitué de comédiens sortant de l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique de la Ville de Paris. Si la compagnie a monté dans un premier temps deux textes de Michel Azama, elle s’est très vite attelée à écrire ses propres textes afin de coller au plus près des thèmes qu’elle souhaitait aborder : la solitude, l’isolement, la quête de soi. Ainsi, cette réflexion, ces thèmes, sont d’une part, traités depuis 2009 autour d’un cycle : Les Cadouin. La démarche de la compagnie n’est en rien sociologique ou politique. Les auteurs ne se placent ni en observateurs ni en analystes. Cependant, si à travers ce cycle la compagnie s’intéresse à la marge, ou à la culture populaire, ou à un événement historique lorsqu’il bouleverse la structure sociale, c’est pour chercher ce qui anime celui ou celle qui n’a pas accès à ce que serait censé offrir un pays, une citoyenneté, qui se retrouve déclassé ou incapable de s’adapter..
Dans un second temps, Teknaï a ouvert ses thèmes de recherches à tous les publics. Le conte, la mythologie sont apparues tels des vecteurs incontournables pour faire passer plus aisément la violence contenue dans les axes de travail. Ainsi furent écrits Lancelot, le chevalier de Merlin et La Reine des Neiges. Ces deux spectacles dit « tout public » permettent, à travers deux quêtes sensiblement similaires (la recherche de l’être aimé à travers les ténèbres), de rendre accessible aux plus jeunes ce que l’on trouve dans le cycle Les Cadouin : un regard réaliste sur le monde, pas forcément très engageant et refusant catégoriquement, à l’instar d’un grand nombre de contes, toute conclusion heureuse…
Enfin, les différentes créations de la compagnie sont cimentées par une esthétique commune. Les visages des comédiens sont dissimulés par un gros travail de maquillage qui peut évoquer un masque mortuaire. Cette mort affichée soutient l’hypothèse que les personnages reviennent jouer leur histoire. Les lumières sont délibérément tamisées, permettant de jouer sur les contrastes et affirmer une volonté de mettre en scène des vies, de prime abord inintéressantes, dans des tableaux très esthétisants, offrant aux personnages une grandeur que nul ne leur aurait concédée. Communiqué de presse.
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