Avec Les Bâtisseurs d’Empire, celui qui disait avoir « le terrible privilège de ne jamais être pris au sérieux » a écrit avec gaîté une pièce qui ouvre à des espaces de pensée autant politiques que philosophiques.
C’est une pièce sur la PEUR et le MENSONGE qu’il fait sens pour moi plus que jamais de porter au plateau. La peur d’une famille qui se replie sur elle-même et fuit un bruit « enflant dans la rue » pour se retrouver sans cesse face à un étranger dans sa salle à manger. Un « Schmürz » qui n’est autre que soi-même et qui, par sa présence accusatrice renvoie les parents à leur lâcheté et leur autosuffisance. Les coups qu’ils portent à cette conscience d’eux-mêmes sont ceux dont se meurtrissent jusqu’à leur propre naufrage les possédants de cette famille que le bruit du monde effraie et pousse à migrer. En ce sens, ces « bâtisseurs » d’empire questionnent la déconstruction d’une nation dont les valeurs fondatrices s’effondrent sous les coups que se portent ceux qui la composent. Dossier de presse.
Les Bâtisseurs d’empire ou le Schmürz / Boris Vian
Mise en scène : Vincent Ecrepont
Avec Gérard Chaillou, Marie-Christine Orry, Josée Schuller, Laurent Stachnick, Damien Dos Santos, Kyra Krasniansky
Production Cie à vrai dire et la Comédie de Picardie
Co-production Les Déchargeurs / Le Pôle diffusion et le Palace – Service culturel de MontataireComédie de Picardie, Amiens – jusqu’au 12 octobre 2016
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