Aux fleurs du temps d’Arnaud Bovière: un hommage aux enfants des hôpitaux

Le 27 janvier 1995, Solenn Poivre d’Arvor émut la France en mettant fin à ses jours et en laissant ces mots à son père : « Merci pour tout mais je n’aime pas la vie. » Elle devient, malgré elle, un symbole de la lutte contre l’anorexie. Le 17 novembre 2004, Véronique et Patrick Poivre d’Arvor inaugurent la Maison de Solenn, un lieu spécialisé dans la prise en charge des maux touchant l’adolescence.
Après avoir été hospitalisé en 2007 dans ce lieu hors-norme, il est apparu à Arnaud Bovière essentiel d’écrire et de faire naître un texte qui aurait pour vocation d’exprimer l’importance de la vie et du sourire, un texte qui sonnerait comme un hommage adressé à Solenn ainsi qu’aux adolescents qui nous ont malheureusement quittés.
Ce texte fut rédigé à l’âge de 17 ans sous la forme d’une pièce de théâtre intitulée Aux fleurs du temps.
Mêlant tendresse, émotion et légèreté, la pièce se veut à la fois universelle et authentique.

Des galets. Des feuilles couleurs d’or. Un arbre mort. Les restes d’une averse. Dan’ et Val’ viennent pour se remémorer. Se souvenir d’une amie disparue. Se recueillir. Le dialogue, parfois douloureux, parfois drôle, mais toujours empli de tendresse et de douceur, devient peu à peu, le temps d’un hommage, l’exutoire par lequel la vie suit son cours. C’est ainsi que l’absence devient présence. Ici, le cimetière, cette cité de défunts, est ramené à la vie par les lumineux Dan’ et Val’. Deux âmes perdues qui n’en forment qu’une. Deux âmes confuses liées par le besoin de se souvenir malgré la peur et le regret.

Aux fleurs du temps
Une pièce d’Arnaud Bovière. © L’Harmattan septembre 2016
Direction artistique : Isabelle Hurtin, Fanny Jouffroy, Kevin Chemla
Avec : Fanny Jouffroy, Kevin Chemla
Musique : Bérengère Jullian
Production : La Compagnie Reverii
Avec le soutien du FSDIE de l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3. En partenariat avec la Fondation des Hôpitaux de France

Du 12 octobre au 9 novembre 2016, les mercredis à 19h,
et du 23 novembre au 28 décembre 2016, les mercredis à 19h et les dimanches à 16h,
Théâtre La Reine Blanche
2 bis passage Ruelle, 75 018 Paris