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Alexandre Brasseur fait revivre Les Enfants du Paradis

À la une, A voir, Les critiques, Paris, Théâtre
photo Juliette Brasseur

photo Juliette Brasseur

Alexandre Brasseur n’a pas vraiment connu son grand-père, décédé un an après sa naissance. Le comédien lui rend hommage à travers un spectacle touchant autour de l’un des plus grands films du cinéma français : Les Enfants du Paradis.

Le générique des Enfants du Paradis – ce travelling le long du boulevard du crime reconstitué dans les studios de la Victorine à Nice est le plus beau du cinéma français. Tout simplement parce que ce film est le plus grand du 20ème siècle. Une longue romance en deux parties, tournée dans la France occupée par Marcel Carné avec Arletty, Jean-Louis Barrault, Pierre Renoir, Maria Casarès et Pierre Brasseur. Nul autre qu’Alexandre Brasseur ne pouvait raconter la genèse de ce film.

La pièce écrite par Daniel Colas est documentée. Il mêle l’histoire du film à l’Histoire de France . Il décrit le climat de méfiance qui entoure les géniteurs de ce monument cinématographique, Marcel Carné l’homosexuel, Joseph Kosma – le compositeur et Alexandre Trauner – le décorateur, tous deux juifs. Le tournage du film débute dans la clandestinité sur la côté d’Azur avant de se poursuivre aux Studios Francoeur dans le 18ème à Paris (aujourd’hui le siège de la FEMIS) et dans le célèbre Théâtre Déjazet.

Alexandre Brasseur nous plonge avec délicatesse dans cette époque tourmentée. Il passe d’un personnage à l’autre avec une belle aisance (par moment il force un peu trop sa voix dans cette salle si douillette du Petit Saint-Matin). On croit voir Pierre Brasseur sur scène. Un très beau ciel – vidéo d’Olivier Bremer – passe de l’orage à l’éclaircie et accompagne l’humeur des personnages. Arletty est la muse qui traverse cette pièce. La grande comédienne – condamnée en 44 pour avoir eu une relation avec un soldat allemand – n’a pas pu assister à la première du film.

Occupation, résistance, collaboration, le texte de Daniel Colas nous interroge sur cette période de l’Histoire de France. « Et vous qu’auriez vous fait sous l’occupation ? » Lors de son procès Arletty lance à ses juges : « Si vous ne vouliez pas que je couche avec les Allemands, fallait pas les laisser entrer ». La salle rit quand Alexandre Brasseur relate cette anecdote. Et l’on se dit que les français ont la chance aujourd’hui d’avoir leur destin entre leur main. Ce sera un bulletin de vote en avril prochain. Cette pièce qui est une formidable balade nostalgique est aussi une réflexion sur la liberté et sur les moyens d’y parvenir mais aussi sur les moyens de la conserver.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

BRASSEUR ET LES ENFANTS DU PARADIS
Écrit et mis en scène par Daniel Colas
D’après une idée de et avec Alexandre Brasseur
Avec Cléo Sénia. Assistante mise en scène Stephanie Froeliger. Décors Jean Haas. Costumes Jean-Daniel Vuillermoz. Lumières Kevin Daufresne. Musique Stéphane Green. Vidéo Olivier Bemer
Durée: 1h

Jusqu’au 31 décembre 2016 Petit Saint-Martin
Attention les horaires changent selon les jours, il faut bien regarder le site du théâtre en amont avant de réserver !

27 septembre 2016/par Stéphane Capron
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