Écrivain avant tout, Dorothy Parker a toujours su cultiver sa singularité et mettre ses principes à l’épreuve pour rester vivante malgré son alcoolisme notoire. Toujours élégante, habillée par Dior et parfumée par Chanel, elle s’indigne régulièrement devant toutes les injustices qui l’entourent dans cette Amérique puritaine des années 50. Elle finit par incarner l’anticonformisme absolu, celui dont justement on manque cruellement dans notre société où chaque chose semble si bien à sa place qu’on la croirait inventée par les femmes d’intérieurs des années 60 qu’elle haïssait. Sans concession, elle est parfois injuste ou cruelle ; mais sa sincérité nous oblige à «déranger» nos idées reçues, si bien ficelées à la pensée unique contre laquelle nous devons lutter chaque jour. Il faut pour cela écouter cette Diva qui ne chante pas, qui ne pleure pas, mais qui regarde le monde avec une irrésistible acuité et un sens de l’humour qui n’a d’égal que son élégance.
Dorothy Parker ou excusez-moi pour la poussière
Une pièce de Jean-Luc Seigle
avec Natalia Dontcheva
Mise en scène d’Arnaud Sélignac
Décors et costumes de David Belugou
Musique de Fabrice Aboulker et Damien RocheLucernaire / Salle Théâtre Noir
du 4 mai au 25 juin 2016
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