Pour son spectacle Quello che di più grande l’uomo ha realizzato sulla terra, Silvia Costa qui se dit « nomade » de la forme, évoque justement la question de la forme, de son approche et de l’impossibilité de la définir sous peine de refermer les tentatives de définition, sans fin ultime, sans mot ultime. « En essayant de définir, écrit-elle, nous pourrions ne jamais en finir. » Pour ce travail, elle s’est inspirée en partie d’une nouvelle de Raymond Carver : Cathedral, dans laquelle un aveugle demande ce qu’est une cathédrale. Son interlocuteur ne trouve pas les mots justes pour lui expliquer. Ils dessinent donc ensemble la forme de la bâtisse.
En convoquant le regard du spectateur, c’est sensiblement ce que fait Silvia Costa. Dans un espace, un cube scindé en deux, les acteurs jouent dos au public. On ne voit pas leurs visages, ils sont fuyants, flous. On les imagine comme on le fait en lisant un roman. Très attachée à la relation entre le son et l’image esthétique qui arrête le regard du spectateur, la metteur en scène a écrit un texte qui de la même façon est vague, avec des mots familiers que chacun peut interpréter. Silvia Costa trace des lignes, des possibilités de point de vue, ne négligeant aucun détail. Son indéfinité revendiquée comme une donnée dramaturgique l’oblige à une extrême précision
Quello che di più grande l’uomo ha realizzato sulla terra de Silvia Costa
Textes et mise en scène Silvia Costa
Musique originale Lorenzo TomioCostumes Laura Dondoli
Scénographie Lucio Serpani
Assistance technique Francesco Catterin
Avec Silvia Costa , Laura Dondoli , Giacomo Garaffoni , Filippo Pagotto
Production Torino Creazione Contemporanea avec le soutien de Centrale Fies. Spectacle finaliste au Prix Scenario 2013Théâtre de Gennevilliers
Du 15 au 19 mars 2016
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