Il y a dix-huit ans, nous avons imaginé un projet fédérateur entre les structures culturelles de notre territoire pour rendre visibles et partageables les langages et les oeuvres des artistes issus de la Méditerranée – et parfois au-delà. Malgré des restrictions budgétaires, ce lieu et temps d’échange est, pour nous, plus que jamais actuel et pertinent. Dansem, danse contemporaine en Méditerranée, comme un point d’observation du spectacle vivant et chorégraphique.
Spectacles, rencontres, expositions, ateliers, résidences et concerts seront les formats de ce dialogue qui implique l’entière communauté du festival. Il est difficile de délimiter précisément les contours de ce territoire, mais on y distingue l’émergence de questionnements communs autour de l’acte de regarder, du rapport entre le corps et l’archive, entre le geste et l’histoire, entre la danse et le politique, entre la tradition et la modernité. Il y est question de création, de langage et de l’écriture d’autres possibles, par la représentation. Dansem, donc, pour construire notre destin, pour penser notre futur sans complaisance, pour être dans notre présent.
Aux artistes familiers du festival, comme Michele Di Stefano, Cristina Rizzo, Marlene Monteiro Freitas, Meryem Jazouli, Marc Vincent, Alessandro Sciarroni, Ambra Senatore et Georges Appaix, se joignent ceux que nous accueillons pour la première fois, comme Alma Söderberg, Arkadi Zaides, Radouan Mriziga, Youness Khoukhou, Maurizio Saiu… Des artistes avec qui nous entamerons, avec le laboratoire bruxellois en philosophie politique Aleppo, un cycle de réflexion autour du corps dans son rapport au temps. Deux expositions aussi ; l’une avec les photos du travail de Christophe Haleb et Sébastien Normand, mené dans les jardins de L’Hôpital Le Relais auprès de jeunes adolescents atteints de troubles psychiques ; l’autre autour du travail typographique d’Olivier Bersin, notre ami et graphiste disparu cet été. Les corps, toujours, et le mouvement, dans les salles des théâtres, sur les murs de notre nouveau colocataire, la galerie La Poissonnerie, ou bien encore sur les dancefloors survoltés du collectif pour les musiques électroniques, Laboratoire des Possibles.
Le festival se déploie du 20 novembre au 16 décembre, auprès d’opérateurs qui partagent notre engagement, complices fidèles ou qui nous rejoignent juste, et grâce au soutien du Ministère de la Culture et de la Communication – Drac Paca, de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, du Département des Bouches-du-Rhône, de la Ville de Marseille, de l’ONDA – Office National de Diffusion Artistique et de l’ADAMI.
Cristiano CARPANINI
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