Marc Lavoine chanteur, écrivain, acteur au cinéma, est désormais comédien sur scène. Il partage l’affiche du « Poisson belge » de Léonore Confino avec Géraldine Martineau qui éclate littéralement dans cette pièce mise en scène par Catherine Schaub. Rencontre avec le comédien à sa sortie de scène pour évoquer sa partenaire et cette pièce très touchante qui est l’un de nos coups de cœur de ce début de saison.
Parlons d’abord de votre partenaire, Géraldine Martineau, elle est magnifique !
Elle a été déterminante dans mon choix. Je suis allé la voir sur scène au Rond-Point dans « Je ne me souviens plus très bien » de Gérard Watkins. J’ai été ébloui. J’y suis retourné le lendemain avec ma fille. Je l’ai revu plus tard dans « Sirènes » de Pauline Bureau. On a construit nos personnages ensemble. Je me suis tenu à carreau, j’ai écouté et appris. J’ai abordé ce travail avec humilité et disponibilité. Géraldine m’a donné tant de choses.
Cette pièce parle de la différence. Un sujet qui vous touche profondément
Quand j’ai découvert la pièce de Léonore Confino j’ai été touché. J’ai rie. J’ai pensé. J’ai pleuré à l’intérieur. J’ai retrouvé des choses universelles, de l’humanité, de l’empêchement. On oblige des gens à être formaté dans une norme que l’on appelle la société. Les discriminations ont toujours été un moteur dans ma vie. J’avais fait un pas de côté en faisant une pause dans la chanson, en écrivant et j’étais en quête d’une pièce. Elle est arrivée au bon moment.
La pièce dit des choses profondes avec poésie
Oui, Eléonore n’a pas ni mépris ni cynisme quand elle écrit. Et quel style ! Chaque mot ouvre une porte. On jubile en mettant l’accent sur un mot. En cassant la gueule d’un autre. Elle navigue du surréalisme à la réalité d’une façon brutale et délicate. Elle embrasse l’humanité avec son écriture.
C’est votre première expérience au théâtre. Comment vous sentez-vous ?
Je me dois d’être à la hauteur. C’est un long parcours de quatre mois qui demande une hygiène de vie. C’est une vraie joie. Cela faisait si longtemps que j’en rêvais. Je pense à Jean-Louis Trintignant, je pense à Philippe Caubère. Je pense à mon père qui me parlait de Charles Dulin et du TNP de Jean Vilar et de Gérard Philipe. Le théâtre c’est une grande histoire qui apprend à discerner le monde. Si je peux être accepté dans cette famille j’en serai très heureux.
Propos recueillis par Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !