Chez François Veyrunes, les corps portent des valeurs d’engagement, de nécessaire transformation de l’être. Valeurs qu’on retrouve profondément ancrées dans les plus grands mythes grecs. Et voilà comment le chorégraphe met sur pied une trilogie autour de héros éminemment investis. Tendre Achille, à la MC2 en février 2016, en constitue le premier volet en plaçant trois hommes aux prises avec l’espace. Chair Antigone, seconde création, est le pendant féminin de la première pièce. Trois danseuses explorent une même radicalité physique.
Antigone a traversé les époques comme le symbole féminin de la désobéissance. Dans cette création, c’est moins sa désobéissance qu’interroge le chorégraphe que l’essence et les causes qui caractérisent viscéralement ses prises de position. Elle est à l’image des corps travaillés par les chorégraphies de François Veyrunes : elle choisit et assume, se dresse, refuse de subir. Elle danse, parce que « l’art est cette évasion nécessaire par laquelle l’homme peut retrouver sa dignité ».
Chair Antigone de François Veyrunes
création et interprétation Marie-Julie Debeaulieu, Emily Mézières et Francesca Ziviani
dramaturge et assistante à la chorégraphie Christel Brink-Przygodda plasticien et directeur technique Philippe Veyrunes musicien Stracho Temelkowski coproduction Compagnie 47•49, Espace Paul Jargot Crolles, Espace des arts Argentan, MC2: Grenoble
MC2 – Grenoble
du 5 au 7 novembre 2015 à la MC2 de Grenoble
puis sélectionnée au concours (RE)connaissance le 20 novembre 2015
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