Voilà une guerre dont les seules blessures sont celles d’amour-propre.
Une guerre contre la guerre, une guerre contre les fausses raisons de la faire, une guerre machinale dont les causes se perdent dans la mémoire des anciens, une guerre mimétique que les enfants reproduisent pour faire comme leurs idiots de parents. Œuvre emblématique de la Franche-Comté il était naturel que l’Ensemble Justiniana, dont les racines Franc-Comtoises sont bien connues, s’y intéresse. Créée bien avant les versions cinématographiques que nous venons de voir, dues au seul fait que le roman de Louis Pergaud tombait dans le domaine public, cette guerre se présente sous forme d’opéra.
Philippe Servain, le compositeur, a su trouver la musique qui colle aux personnages. Tantôt folklorique, intemporelle, elle devient d’un modernisme à frôler la dissonance. Fidèle à sa ligne de conduite, Scott Alan Prouty, directeur musical, excelle à diriger une troupe d’enfants enthousiastes.
Cette guerre qui chante nous enchante et si vous en sortez touchés, c’est par la grâce uniquement.
Claude TABET
La guerre des boutons
« Opéra des champs » de Philippe Servain
D’après le roman de Louis Pergaud © Editions Mercure de France (1932)
Direction vocale et musicale :
Scott Alan Prouty
Mise en scène :
Charlotte Nessi
Chorégraphies :
Evandra Martins
Décor et lumières :
Gérard Champlon
Avec les enfants et adolescents de l’atelier Chant-Théâtre-Danse
Théâtre du Capitole de Toulouse
Du 23 juin au 3 juillet 2015
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