Le Festival Ado 2015 du Preau
Ça y est, ça commence! ça recommence ! De toutes les façons ça ne s’arrête jamais, car, au Préau, les ados c’est toute l’année. Même l’été on les emmène en Avignon ! Qu’ils viennent pique-niquer au bar du théâtre sur l’heure de midi, jouer au piano les tubes du moment, faire leurs devoirs, saloper les toilettes, croquer des chips, se rouler des palots, envahir le bureau des « relations publics », s’essayer au théâtre tous les lundis soir, s’assoir dans la salle de spectacle, finir par éteindre leurs portables, écouter, regarder, apprécier ce qu’ils n’auraient pas cru, dire que oui ils les connaissent perso les Aurélie, Olivia, Pauline, Anthony, Vincent qui sont sur scène, ils sont là, ils sont présents, pas tout à fait à notre rythme, jamais tout à fait là où on les attend, mais ils sont là, à proposer une expo dont on craint jusqu’au dernier instant qu’elle ne voie pas le jour et qui existe, belle et sensible, à rédiger un discours d’inauguration du festival qu’on imagine oublié au fond d’un sac à dos et qui est déclamé à l’heure dite par cœur à plusieurs, à animer en totale autonomie une rencontre avec un auteur dramatique et à lui poser des questions dont ils attendent vraiment les réponses, à témoigner sur l’amour, le respect, l’engagement, à chanter, danser, décorer des géants, dessiner des logos, à faire vivre une junior association…
Plonger dans le festival ADO, adultes comme ados, artistes comme spectateurs est une fête, un bain de jouvence qui se finit au terme d’une longue semaine de spectacles, de rencontres et de sandwichs, au petit matin, après une journée marathon et une nuit sans sommeil pleine d’interrogations : Comment faire mieux ? Comment faire encore plus avec eux ?
La sixième édition du festival ADO porte les couleurs du Québec : une création franco-québécoise, un concours d’écriture dramatique pour ados écrivains entre Montréal, Québec et Vire, deux spectacles invités qui traversent l’Atlantique. Notre cœur va battre avec six heures de décalage.
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