C’est ainsi que Isolde prend congé de Brangäne en attendant Tristan afin de lui faire boire le philtre de l’expiation qui deviendra un philtre d’amour, simple alibi. On aura compris que Joëlle Bouvier va explorer une nouvelle fois un des grands mythes sur des musiques de Richard Wagner. Après avoir présenté sa vision de Roméo et Juliette, elle désire nous faire partager des moments d’extase où la haine côtoie les flammes d’une passion extrême. Les souffrances et les antagonismes semblent trouver leur résolution dans la nuit, dans la mort. La passion règne en maître et la musique, « l’air qui ne meurt jamais », réunit les deux amants. Jamais aucun chorégraphe n’avait osé aborder ce thème de « languir et mourir, mais non mourir de languir. » Éros et Agapè sont omniprésents et l’amour incontournable se montre à la fois dévastateur et rédempteur. En croyant boire la mort, les deux héros boivent l’Amour et c’est l’amour qui devient leur mort. Et si tout ce qui s’oppose à l’amour le garantissait ? Une sublimation du romantisme exprimée par le langage des corps…
Salue pour moi le monde
D’après Tristan und Isolde et sur des musiques de Richard Wagner
Chorégraphie: Joëlle Bouvier
Création chorégraphique mondiale
Chorégraphie
Joëlle Bouvier
Assistants chorégraphie
Emilio Urbina et Rafael Pardillo
Scénographie
Émilie Roy
Costumes
Sophie Hampe
Lumières
Renaud Lagier
Ballet du Grand Théâtre
Grand Théâtre de Genève
Du 21 au 31 mai 2015
Théâtre National de Chaillot
Du 23 mars au 1er avril 2016
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