Tombouctou évoque un endroit inconnu, un lieu fantasmé, un espace de tous les possibles. Déjà-vu vient signifier cette sensation d’étrangeté, ce souvenir d’un passé impossible à identifier, ce trouble mêlé d’un besoin de comprendre. En jouant du titre et sous-titre, une petite communauté de sept interprètes évolue sur un mode cyclique et ouvre une mise en abyme. La répétition d’une séquence chorégraphique initiale, soumise à différentes règles du jeu, remet en question la réalité de ce qui a précédé. Dans ce « retour au même » fictif se joue pour le spectateur la question du lâcher-prise. La relation amoureuse, l’absence d’émotion, le temps, la mémoire et la répétition sont des thèmes chers à la chorégraphe Emmanuelle Vo-Dinh qui construit ses pièces autour de recherches scientifiques, notamment des travaux du neurologue Antonio R. Damasio, du psychiatre Jean Oury ou encore de l’anthropologue Françoise Héritier. Depuis 2012, l’artiste ajoute, à son terrain d’expérimentation jusque-là plus abstrait, un nouvel axe de recherche : la narration.
Emmanuelle Vo-Dinh présentera son spectacle le lundi 16 mars à 19h30 à la FabricA
ENTRÉE LIBRE, RÉSERVATION CONSEILLÉE AU 04 90 27 66 50 ou public@festival-avignon.com
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