Le plus grand guitariste de l’histoire du flamenco a disparu le 25 février dernier au Mexique à l’âge de 66 ans et le festival de Nîmes, pour son vingt cinquième anniversaire, lui rend spontanément l’hommage qu’il méritait.
Avec deux conférences, l’exposition de l’Institut Andalou du Flamenco au Novotel Atria, le docu-mentaire poignant et inédit en France que vient de lui consacrer son fils Curro Sánchez, la grande évocation en images et son de l’écrivain et poète José María Velázquez-Gaztelu et du guitariste Niño Josele, un de ses proches héritiers, ou le spectacle du danseur Joaquín Grilo qui lui est dédié, l’ombre du génial guitariste planera sur cette vingtcinquième édition.
Mais notre festival, désormais inscrit comme un grand rendez-vous du monde, célèbre aussi la vie et se tourne vers le futur. Nîmes, plus que jamais, est un carrefour vibrant où se croisent les chanteurs pour l’histoire –El Pele, El Lebrijano, Mayte Martín, Sorderita– et ceux qui le deviendront –Segundo Falcón, Miguel Ortega– ; les guitaristes les plus créatifs (entre autres Manolo Franco, Rafael Rodríguez, Manuel Silveria ou Juan Requena) ; les danseurs qui triomphent dans le monde entier et que Nîmes suit depuis des années (Belén Maya, Israel Galván, Rocío Molina). Sans oublier cet hommage inédit aux grandes familles gitanes qui irriguent le flamenco de notre région proche ; la rencontre insolite d’un grand acteur, Patrice Thibaud, et d’un danseur atypique, Fran Espinosa, ou la brillante anthologie de la danse concoctée par les jeunes David Coria et Ana Morales.
Au-delà de ces affiches luxueuses ou de ces découvertes, Nîmes se rapproche encore un peu de l’Andalousie et mise sur l’avenir. En coproduisant les dernières créations d’Israel Galván et de Rocío Molina, à eux seuls symboles des révolutions en cours, le festival de Nîmes, témoin exigeant et passionné depuis vingt-cinq ans, est désormais acteur et compagnon de route du flamenco contemporain.François Noël – Directeur du Théâtre de Nimes
David Coria –
Espiral
Dimanche 11 janvier 2015 à 17h. Théâtre Bernadette Lafont. Séances scolaires le lundi 12.
Israel Galván – FLA.CO.MEN
Mercredi 14 et jeudi 15 janvier 2015 à 20h. Théâtre Bernadette Lafont.
Segundo Falcón
Vendredi 16 janvier 2015 à 18h. Institut Emmanuel d’Alzon.
Hommage à Paco de Lucía – Lo aprendí en la calle
Vendredi 16 janvier 2015 à 20h. Théâtre Bernadette Lafont.
Patrice Thibaud / Fran Espinosa – Franito
Vendredi 16 janvier 2015 à 22h30, samedi 17 à 18h30. Odéon.
Rafael Rodríguez / Manolo Franco
Samedi 17 janvier 2015 à 17h. Institut Emmanuel d’Alzon.
El Pele
Samedi 17 janvier 2015 à 20h. Théâtre Bernadette Lafont.
Belén Maya – Los Invitados
Dimanche 18 janvier 2015 à 19h. Théatre Bernadette Lafont.
Mayte Martín – Por los muertos del cante
Mardi 20 janvier 2015 à 20h. Théâtre Bernadette Lafont.
Flamencas de Extremadura – Por derecho
Mardi 20 janvier 2015 à 22h30. Odéon.
Joaquín Grilo – Cositas mías
Mercredi 21 janvier 2015 à 20h. Théâtre Bernadette Lafont.
El Lebrijano
Jeudi 22 janvier 2015 à 20h. Théâtre Bernadette Lafont.
Miguel Ortega
Vendredi 23 janvier 2015 à 18h. Institut Emmanuel d’Alzon.
Familias Gitanas
Vendredi 23 janvier 2015 à 20h. Paloma.
Sorderita
Samedi 24 janvier 2015 à 17h. Institut Emmanuel d’Alzon.
Rocío Molina – Bosque Ardora
Samedi 24 janvier 2015 à 20h, dimanche 25 à 19h. Théâtre Bernadette Lafont.
Los Pañeros y Antonio Moya – De Algeciras vengo
Samedi 24 janvier 2015 à 22h30. Odéon.
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